lundi 25 février 2013

Sèches comme des toilettes normales...

cabane_1.JPGLa cabane au fond du jardin

Quand le bonimenteur se soulage ...
Pensées intestines
Je me souviens de cette étrange cabane au fond du jardin. Elle m'effrayait, elle était si obscure. Elle était peuplée d'une nuée de mouches. L'enfant d'alors redoutait par dessus tout ce moment où il fallait prendre son courage à deux mains et quelques pages du journal local, pour aller vider ses entrailles.
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Pour mon malheur, les aléas de la vie et des problèmes médicaux firent que j'étais particulièrement assidu en ce lieu d'aisance, comme disent ceux qui n'en avaient pas aussi peur que moi. Je redoutais ce tête à tête avec ce trou béant quand je soulevais le couvercle qui l'obstruait. J'avais toujours la crainte d'y voir surgir un monstre …
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Ce n'est certes pas là que je pris ce que beaucoup prennent pour une détestable habitude de lire, sur le Saint-siège. Pourtant, c'est là que se fit l'essentiel de ma culture tant, je vous l'ai avoué, j'étais un adepte de la posture savante. Mais revenons à nos tinettes d'alors, celles qui peuplèrent mes vacances avunculaires.
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La petite cabane était toujours fort loin de la maison d'habitation. Il fallait grande nécessité pour faire tout ce chemin quand la météo n'était pas propice ou bien que la nuit enveloppait la cour de ferme de ces mystères et de ces nombreux bruits incertains. Il en fallait du courage pour affronter seul ce long chemin d'angoisse. Il n'était pourtant pas envisageable de se faire accompagner …
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Que j'eusse alors aimé souffrir d'une constipation chronique. Mais tel n'était pas mon cas et mes voyages incessants ne me permirent jamais de m'accoutumer à la sévérité des lieux. Je revois encore la porte que je n'ouvrais jamais sans un haut le cœur par anticipation. J'ai toujours en mémoire ce crochet ou s'empalaient des carrés de papier journal soigneusement découpés.
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C'était un temps où l'on ne gâchait pas, où rien ne devait se perdre. Le tas de fumier n'était pas loin, histoire sans doute de mêler hommes et bêtes dans la même impérieuse nécessité organique. C'était surtout là que finissait immanquablement le résultat de toutes nos visites intestines pour engraisser par la suite la terre nourricière ….
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Plus tard, bien plus tard, j'ai connu une joyeuse bande d'écologistes anarcho-utopistes. Ils avaient installé sur un monticule, bien en évidence devant la porte d'entrée de leur communauté, une tinette magnifique toute de bâches transparentes entourée. Il fallait ainsi démontrer son refus des normes bourgeoises et son désir de participer à la grande chaine naturelle …
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Chez mes oncles et tantes, la pudeur et la discrétion avaient leur place. La tinette était toujours à l'écart, bien opaque, bien close. Un crochet solide en barrait l'entrée quand un occupant y faisait son ouvrage. Nul ne se vantait de ce qu'il allait faire bien que chacun pût deviner ses intentions.
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Je me souviens encore d'une tinette plus pittoresque quoique sans doute moins soucieuse de la nature. Elle était, comme ses consœurs, tout au fond de la prairie. Il fallait même pour celle-ci parcourir plus de deux cents mètres qui, la nuit semblaient interminables. Elle était bien à l'abri d'un magnifique saule pleureur dont les branches allaient caresser les eaux du Loir.
Si la configuration extérieure de ce local secret était analogue à ceux que je fréquentais par ailleurs, il y avait une différence de taille dans la destination du dépôt intime que nous y faisions. Le trou plus béant ici que chez mes autres oncles, allait directement dans les eaux de la rivière. Naturellement, le créateur de cette magnifique installation avec tout à l'égout sauvage avait pris la sage précaution de placer cet édicule en aval de sa propriété.
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J'avoue même, bien des années plus tard, un certain plaisir auditif au petit bruit étouffé qu'accompagnait à chaque fois la libération de mes entrailles. C'est peut-être là que j'ai établi cette relation si intime avec les rivières. Que l'on veuille bien me pardonner ce récit personnel, évocation d'un temps pas si lointain où personne ne pensait alors fréquenter un lieu, qui bien des années plus tard, serait du dernier chic sous le nom plus glorieux de toilettes sèches.
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C'est pourtant avec quelques larmes aux yeux que je repense à toutes ces tinettes glorieuses qui accompagnèrent mes vacances d'alors. Voilà sans doute un billet qui ne restera pas dans les annales et pourtant je suis certain que beaucoup encore ont ce doux souvenir en tête.
Nostalgiquement vôtre.
J'avais pensé un moment percer un cœur dans la porte de la cabane de jardin mais de vieux souvenirs sont remontés à la surface ....
Chez notre voisin, dont la maison servait jadis d'école, l'étage étant réservé à l'instituteur.
Un instituteur avait écrit au crayon de papier, sur le mur du "cabinet", d'une magnifique écriture :
"Celui qui, de ses mains bâtit ce lieu d'aisance fit plus pour l'être humain que Doumergue pour la France"
MediasCitoyensDiois-AgencePresseLibertad

dimanche 24 février 2013

Exporter nos saloperies....une bonne idées.



COMMUNIQUE DE PRESSE DES COLLECTIFS FRANÇAIS CONTRE LES GAZ ET HUILE DE ROCHE- MERE NON A LA PARTICIPATION DE LA FRANCE A LA RECHERCHE ET L’EXPLOITATION DES HYDROCARBURES DE ROCHE-MERE EN GRECE
Après que Laurent Fabius laissait entendre à quelques journalistes, le 17 janvier dernier, que la France entendait «signer un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l'exploitation des gaz de schiste» (1), annonce qui a vivement fait réagir les Collectifs algériens, et français (2) opposés à la recherche et à l’exploitation des gaz et huile « de schiste » on apprend maintenant que la Grèce pourrait devenir le nouveau terrain d’expérimentation et d’extraction de cette ressource pour notre pays.
En effet, François Hollande, lors de sa visite en Grèce le 19 février a annoncé que « La Grèce a décidé un programme de privatisation », et que « les entreprises françaises seront présentes ». Dans la foulée le président de la République a proposé à la Grèce de louer à l'entreprise française DCNS (car la Grèce n'a pas les moyens de les acheter!) deux frégates FREMM, navires multi-fonctions à vocation de missions de souveraineté au large des côtes, dont on apprend par la presse grecque (3) et française (4) qu'ils seraient utile pour sécuriser la recherche de pétrole et du gaz dans la mer Égée, où Total a déjà des intérêts.
Les collectifs déplorent l’incohérence voire l’hypocrisie des autorités de notre pays, qui d’un côté interdisent la fracturation hydraulique sur le territoire - tout en autorisant des forages de recherche dans des couches géologiques ou des gisements d’hydrocarbures prétendument conventionnels dans notre pays – et prétendent mettre en route la transition énergétique pour échapper aux énergies fossiles, et de l'autre promeut et soutient dans un autre pays européen la recherche et l'exploitation des hydrocarbures de roche-mère.
En juin 2012 le premier ministre grec Antonis Samaras laissait entendre qu’un gisement de gaz naturel offshore pourrait résoudre les difficultés budgétaires grecques : d’après l’étude scientifique à laquelle il se référait, les réserves situées au large de la Crète pourraient avoisiner les 3.500 milliards de m3 de gaz, de quoi répondre aux besoins en gaz de l'Europe pendant plus de six ans, et un gisement de pétrole d'environ 1,5 milliard de barils. Des chiffres qui, naturellement, sont à confirmer et qui pourraient bien, comme cela a été le cas en Pologne, être revues à la baisse. Roland Vially, géologue, responsable de l'évaluation des ressources et des réserves d'hydrocarbures à l'IFPEN a d’ailleurs affirmé dans une conférence (5) que seulement 6% de ce volume était récupérable techniquement, il faut se demander où est la rentabilité financière de cette industrie. Quoi qu’il en soit, Athènes a lancé une procédure d'octroi de permis et a commandé des études sismiques pour préciser l'étendue des réserves d'hydrocarbures. Les résultats sont attendus mi-2013.
D’autres raisons nous poussent à dénoncer la volonté du gouvernement de participer à cette soit disant valorisation des ressources grecques :
* Toute recherche gazière ou pétrolière offshore en Méditerranée met gravement en péril l’équilibre de l’écosystème marin, et, de là, les ressources halieutiques, que ce soit dans les eaux françaises, en Grèce, ou ailleurs ;
* La Grèce est également connu pour être le pays européen concerné par le plus fort risque sismique, un risque qui serait amplifié par des forages et l’utilisation de la fracturation hydraulique ;
* Une pollution et une dégradation des eaux de baignade au large de la Grèce serait une catastrophe pour l’économie touristique de la Grèce
* De fortes tensions sont à craindre avec les pays voisins (Albanie, Turquie, Chypre, etc.) dans l’hypothèse de la valorisation de ces ressources sous marines…
Nous refusons donc de voir notre pays participer à la curée de ce pays, berceau de notre civilisation, en grande détresse économique et sociale, au mépris de la population grecque qui, cet hiver, se chauffe, au sens strict, de tout bois voire de déchets divers. Aucune étude n’a réussi à prouver jusqu’à maintenant que l’exploitation des hydrocarbures de roche mère était en mesure d’aider les habitants d’un pays, quel qu’il soit, à lutter contre la pauvreté de sa population. La situation aux Etats-Unis en est un exemple flagrant.
Pour l’ensemble de ces raisons, nous dénonçons le cynisme du gouvernement français, et affirmons notre solidarité au peuple grec.
Le 24 février 2013
Non-au-gaz-de-schiste-permis-préalpes-réseau-diois 
(3) le quotidien grec Kathimerini

jeudi 21 février 2013

Débat sur la Transition énergétique en Diois...



Compte-rendu réunion du CA du 19 février 2013
Personnes présentes : ADTE : Hélène, Marc, Mireille, Nicolas, Sylvie et GTD : Anouk, Wim.
L'ADTE est labellisée pour être organisatrice du débat national sur la Transition. Cela ne veut pas dire qu'elle est désignée organisatrice, mais cela nous ouvre les portes de la formation. Mireille et Hélène vont s'inscrire à la journée de formation du 13 mars 2013 à l'ADIL de Valence.
Un kit d'organisation nous sera remis « prochainement »...
Marc a rencontré Liliane (CLD Diois). Elle dit que le CLD ne se présentera pas pour l'organisation mais il pourra nous aider en ventilant l'info.
Les animateurs : Philippe Méjean accepte. Il nous a transmis quelques dates de disponibilités. Wim animera le débat avec les lycéens.
Les dates des débats : En fonction des dates de Philippe Mejean, nous avons choisi les dates suivantes :  5 avril, 15 avril, + une date en mai à voir avec lui, Une date par commune.
Il faudra aussi prévoir des dates pour préparer les débats avec lui.
Les lieux : Marc va chercher des salles disponibles à ces dates-là dans les 3 communes suivantes : Châtillon, Luc en Diois, Die
Les lycéens : Wim lancera le projet au lycée après les vacances. Il sera absent jusqu'au 18 mars pour voyage avec des jeunes. Il envisage de distribuer les kits d'énergie aux élèves pour qu'ils aillent faire du porte à porte avant les premiers débats.
Les correspondants : Leur rôle serait de contacter les maires de leur commune, distribuer des tracts, trouver une salle, poser des affiches mais pas obligatoirement de participer à l'organisation des débats.
Marc va contacter Damien Laurent et Marie-Ange Levin pour Luc en Diois.
Hélène va contacter Claude Proudhon et Dagmar Nalin pour Châtillon
Hèlène suggère qu'on prenne aussi un correspondant en amont de Luc mais nous n'avons pas de noms en tête. A vos calepins d'adresses !...
Autres contacts : Marc va demander rapidement un rendez-vous avec les trois maires pour leur demander des pistes vers des gens déjà engagés dans la Transition. Rencontrer les gens de la centrale de Luc et de la scierie Maillefaud à Mensac. Contacter le Parc du Vercors qui a pour projet de rendre quelques villages autonomes et qui est déjà engagé dans la démarche. Que chacun de son côté cherche des contacts sur le sujet... merci.
Idées : Faire des photos des diverses micro-centrales (Glandage, Boulc, Menée) et en faire un grand panneau.
Travail sur le contenu : Un groupe de référents va travailler jeudi 21 à 17h chez Georges Roussel.
L'objectif est de concevoir une réunion type en 3 temps :
1 – Info générale
2 – Expériences locales
3 – Débat
Nous prévoyons d'organiser une participation transversale, non contradictoire, avec des petits groupes pour que les timides soient plus à l'aise pour s'exprimer. Il pourrait y avoir deux classifications possibles de groupes : par porteur de projet ou par thème. Chacun choisirait de rejoindre la table qui traite du sujet qui l'intéresse. Il pourrait y avoir une arborescence dans les thèmes. Puis restitution des idées en grand groupe (1h30 maximum). Être vigilants à ne pas nous laisser contraindre par les exigences de l'État sur la forme. Nous devrons peut-être bien définir ce qu'est la transition, car il y a des « faux amis » comme le gaz de schiste, qui peut être considéré comme une forme de transition mais qui n'est pas écolo. Nous n'avons pas encore choisi la 2ème question que nous traiterons.
Travail sur la communication : Un groupe de référents va travailler vendredi 22 à 9h30 chez Georges Roussel.
Idées : Demander aux correspondants de contacter des associations locales. Faire une plaquette avec un bandeau propre à chaque lieu + une partie commune écrire en bas du document « Un collectif d'associations locales organise... » Puis la liste de toutes les associations en tout petit.
Publier un article de fond dans le journal pour expliquer que le collectif regroupe des associations locales.
Tenir un stand sur les marchés des trois communes Radio (RDWA et St Ferréol) : nous envisageons d'enregistrer une courte intervention de 10mn qui passerait une fois par jour pour rappel, et une émission d'une demi-heure qui passerait quelques jours avant chaque débat. Nous pourrions aussi proposer aux radios d'être présentes aux débats pour retransmettre des extraits des débats à l'antenne. Wim se propose d'intervenir. Si quelqu'un veut l'accompagner... qu'il se manifeste. Mireille trouve que les émissions sont meilleures quand elles sont préparées à l'avance.
Finances : Mireille demandera lors de sa formation le 13 mars si une participation aux frais de communication est prévue par Rhône Alpes.
Marc nous informe qu'un appel à projets a été lancé par Rhône Alpes, baptisé « Rhône-Alpins Ecocitoyens 2013 ». Les projets seront subventionnés jusqu'à hauteur de 15 000 euro. Il va leur demander si le Débat peut entrer dans le cadre pour obtenir une subvention.
Chacun se met au travail et communique par courriel avec tous les autres membres du CA et toute personne qui s'investit dans l'organisation du débat de manière à ajuster notre travail au fur à mesure des contacts, de la réflexion et des infos.
Prochain CA chez Sylvie Renault (place du fifre – appartement 1204 – Die) le 18 mars à 18h30.

mercredi 20 février 2013

Formation aux Amanins sur la Transition....



Bonjour à tous,
Le « collectif Richesses » s’est focalisé sur la résilience en 2011-2012. Nous avons évoqué entre autres l’hypothèse de formations à proposer à divers types d’organisations.
En tant que formatrice agréée par le réseau international des Villes et autres territoires en Transition, je vous informe des prochains stages proposés en France. 
Le programme comprend la mise en pratique TPTS (interactions entre transformation personnelle et transformation sociale, notamment par l’écologie profonde ou intérieure) ; des méthodes d’animation et de débat interactives, vivantes et responsabilisantes ; des éléments de résilience locale ; des interpellations sur les richesses, les injustices et les croyances, etc.
Liens et détails sont ci-dessous.
Proposer d’autres formations-actions sur la résilience & les richesses ?
Nous sommes très ouverts à des coopérations, des convergences, des adaptations de ces éléments de formation à des contextes et des demandes particuliers.
Notre ligne directrice est la cohérence entre fond et forme, donc nous mettons en pratique autant que possible le changement de paradigme.
Parmi les ressources de la Transition, le « Rêve du Dragon », méthodologie de projet dans un nouveau paradigme, invite également à une remise en question de notre rapport à l’argent et à la richesse.
Cordialement, au plaisir de vous retrouver…
Anne Amblès, association Pistes d’Hier à Demain (Mayenne)
+33 6 89 26 37 49, +33 2 43 00 20 18
LES AMANINS, 7 au 10 mars 2013.
26400 La Roche sur Grâne.
Afin d'encourager les initiatives locales de Transition auprès d'un public diversifié, l'équipe des form'acteurs Transition France (Transition Network) organise une rencontre-formation de 3 jours aux Amanins du 8 au 10 mars 2013, facilitée par Anne Amblès et Guillaume Dorvaux.
"Lancer et développer une initiative de Transition"
http://www.lesamanins.com/spip.php?rubrique6&debut_lesevenements=5#pagination_lesevenements
C'est une version aérée et résidentielle (ou demi-pension) du stage habituel de 2 jours réalisé en ce moment partout en France à la demande d’initiatives de transition naissantes et avancées. Elle comprend en plus une visite des Amanins et un temps de travail collectif, "les mains à la terre". Elle s'inscrit dans le programme de "stages de transition" des Amanins pour 2013.
Les Amanins, c'est un centre agro-écologique en Val de Drôme près de Crest qui abrite aussi l'école du Colibri.
Retrouvez tous les programmes de stages des form'acteurs Transition France :
http://fr.wiser.org/group/T4TFrance/section/main
Contactez-nous pour toute question ou pour organiser un stage près de chez vous… Formaction <formactions@transitionfrance.fr>
Prochaines formactions :
Nantes 16 & 17 mars : complet...
Hautes Alpes 6 & 7 avril : Marie Annick de Chabalier chabalierma@gmail.com
Transitionnellement vôtre, l'équipe des form'acteurs
Philippe, Claire, Corinne, Guillaume & Anne
Anne Amblès, association Pistes d’Hier à Demain (Mayenne)
+33 6 89 26 37 49, +33 2 43 00 20 18
LES AMANINS, 7 au 10 mars 2013.
26400 La Roche sur Grâne

lundi 18 février 2013

Vers le débat territorial sur la Transition énergétique en Biovallée...



Compte-rendu réunion 13 février 2013 à  Espenel chez Georges et Anna Roussel.
Sept groupes représentés
ADTE : Association Dioise pour la Transition Énergétique Marc Isoard, Mireille Verdet, Nicolas Nolibos et Sylvie Renault)
CLD : Conseil Local de Développement – Vallée de la Drôme (Bernard Farigole et Magali Clauzonnier)
EC : Énergie citoyenne – Vallée de la Drôme (Claire Tincelin-Salomon,   Fabien Wouters et Jean-Pierre Brun)
EQ : Écologie au quotidien (Hélène Bernard-David)
ENERCOOP : Coopérative énergétique( Georges Roussel)
FAEP : Familles à énergie positive (Gilberte Isoard et  Stéphane Clauzonnier)
GTD : Groupe de transition du Diois (Anouk de Verduzan et Damien Laurent)
Yann Louvel, représentant de « non au gaz de schiste » et « les amis de la terre » ne peut participer à cette réunion ; il s’en excuse. Nous le tenons au courant et serons heureux qu’il se joigne à nous. Veyret Claude de Ecologie au Quotidien et « NonauGazdeschiste-PermisPréalpes », sur une autre réunion,  est excusé.
Magali a ouvert la réunion en redéfinissant le sujet qui nous rassemble.
La Grande Conférence Environnementale a lancé un grand débat national sur la Transition Énergétique qui conduira à un projet de  loi de programmation pour octobre 2013. Elle a demandé aux Régions d'organiser des débats dont la synthèse devra être rendue en juillet. Le Conseil Régional de Rhône Alpes fait appel à tout type d'organisation pour présenter sa candidature au poste d'organisateur du débat au niveau local. Il prévoit deux catégories d'événements :
1 – Conférences pour diffuser des informations techniques
2 – Ateliers porteurs d'échanges d'informations, avec la contribution des citoyens. Les synthèses de ces ateliers devront être rendues fin mai 2013.
Des films, diaporamas et fiches exemples seront mis à disposition dans le cadre de la labellisation.
Des formations sont prévues pour les organisateurs. N ce qui concerne notre région, l’ADIL organise une formation le 13 mars 2013 à Valence.
 Le Comité de Liaison des Énergies Renouvelables (CLER) propose des outils d'animation et d'élaboration du contenu lors d’un webinaire (visioconférence) le 18 ou 26 février 2013. Claire se charge de nous tenir informés.
 A la demande du ministère, l'organisateur du débat devra être le plus neutre possible, le débat devra être contradictoire et donner la parole à la jeunesse.
Quatre questions ont été lancées par le ministère :
1. Comment aller vers l’efficacité énergétique et la sobriété ? L’évolution des modes de vie, de production, de consommation, de transport ainsi que des services énergétiques nécessaires doit constituer le point de départ.
2. Quelle trajectoire pour atteindre le mix énergétique en 2025 ? Quels types de scénarios possibles aux horizons 2030 et 2050, dans le respect des engagements climatiques de la France ?
3. Quels choix en matière d’énergies renouvelables  et de nouvelles technologies de l’énergie et quelle stratégie de développement industriel et territorial ?
4. Quels coûts, quels bénéfices et quel financement de la transition énergétique ?
Bilan de la réunion...
Actions posées
Magali a lancé un appel aux compétences et énergies autour d'elle pour concentrer nos efforts dans le but d’inciter le plus de monde possible à participer au débat et pas simplement ceux qui sont déjà sensibilisés.
ADTE a posé sa candidature pour l'organisation du débat dans le diois. Marc a sondé des professionnels de l'animation sur leur candidature éventuelle au poste d'animateur (Philippe Méjean - chef de Projet Biovallée). Nous attendons les réponses.
Questions
Comment donner envie aux gens de venir aux débats
Quels outils de communication employer ?
Le débat devra-t-il être organisé en deux temps (information puis animation) ou devrons-nous agir sur les deux plans en même temps ? Quel type d’animation privilégier ?
Comment faire de cet événement un tremplin pour constituer un maillage de gens qui iront plus loin ?
Demander la labellisation pour un événement ou pour une association ?
Suggestions
Travailler tous ensemble sur le contenu et la communication, puis séparément pour la logistique en fonction des moyens de chaque localité. Se retrouver tous ensemble après les débats pour synthétiser.
Commencer sur la base des grandes questions supposant que des groupes plus pointus émergeront.
Utiliser le débat pour se lancer dans la mobilisation et faire passer des messages.
Organiser des réunions thématiques puis une «grand messe» en animation.
Trouver des ambassadeurs qui maîtrisent un sujet et peuvent le présenter.
Répondre seulement à deux questions compte tenu du peu de temps dont nous disposons.
Rester attaché au «local» et rester concret, faire partager les expériences locales.
Avoir des correspondants sur plusieurs communes.
Passer par des associations, le bulletin des mairies, des lieux de travail et de loisirs, des syndicats.
Faire un petit texte d'environ 10 lignes, attractif et ludique, distribué sur un tract et en affiche.
Faire une affiche qui porterait toutes nos casquettes, donc travailler ensemble sur NOTRE organisation.
Inscrire chaque groupe sur le site pour recevoir des outils et de l'information en vue de prévoir notre logistique et disposer de l'information.
Créer une commission pour lister des situations exemplaires.
Articuler nos actions avec Biovallée et la Communauté de communes :
Avantages : technique et neutralité. Côté institutionnel intéressant comme support de communication pour toucher le plus de monde et cela montrerait qu'on ne veut exclure personne.
Inconvénients : implication politique qui peut générer des résistances.
Positionnements
Hélène ne se sent pas en état d'être « neutre ». Et elle n'est pas d'accord pour engager les politiques dans l'événement.
Magali voit la neutralité comme un facteur sécurisant pour les participants, l'enjeu étant de rassembler toutes catégories de citoyens.
Jean-Pierre se rallie à cette idée et ajoute que nous devrions débattre d'abord sur l'idée-même de la transition car tout le monde n'est pas au même niveau d'évolution.
Mireille envisage plutôt de faire porter la neutralité par l'animateur, sans que l'organisateur le soit forcément.
Nicolas verrait plutôt le CLD comme bien placé pour porter la forme car il est neutre.
Le CLD Val de Drôme est disposé à participer aux conférences mais s'interroge sur sa participation aux ateliers, compte tenu d'une expérience difficile de sa « commission énergie »... le débat aurait été trop passionnel. Information utile sur ce qui nous attend...
Le GTD se rattache à l'ADTE et lui offre son soutien pour ce projet mais ne souhaite pas être organisateur. Un membre du GTD, Wim, qui est intégré au sein du lycée de Die en tant qu'éducateur de jeunes, prévoit d'étudier la possibilité d'organiser des réunions-débats avec les lycéens.
A faire
Concevoir une réunion type (forme et contenu) à déployer sur le territoire, genre atelier-débat avec une méthode en plusieurs étapes. Mutualiser nos idées.
Réfléchir sur ce que NOUS voulons, car nous sommes aussi porteurs d'idées. Définir nos objectifs et les confronter à nos possibilités.
EC va demander sa labellisation pour le débat.
Bernard va consulter Laure Charpentier sur le positionnement des autorités territoriales et sur son propre positionnement quant au débat.
Magali va aussi entrer en contact avec la Biovallée et la Communauté de communes pour les sonder sur leurs positions.
Nicolas et Marc vont consulter le CLD du diois.
Constituer des groupes de travail PUIS se pencher sur la communication (élaborer le texte de l'affiche).
Nous avons identifié des référents pour chaque activité :
Communication : 
RV vendredi 22/02 à 9h30 à Espenel
Contenu :
RV jeudi ? à 17 h à Espenel
Merci de rejoindre le groupe de travail qui vous intéresse

dimanche 17 février 2013

Vivre la Transition énergétique...



Débat sur l'énergie : quelle gouvernance demain ?
Alors que le gouvernement prépare l'Acte III de la décentralisation, les collectivités locales demandent à être plus impliquées dans la définition de la politique énergétique de demain. Reste à déterminer quel est le meilleur échelon de gouvernance.
Aujourd'hui très centralisé, le système énergétique de demain pourrait laisser plus de place à l'initiative locale.
Alors qu'a été lancé à l'automne le débat national sur l'énergie, qui vise à définir les voies de la transition énergétique à l'horizon 2025, se pose la question de la gouvernance  et du rôle des collectivités locales . "Il va falloir adapter un cadre trop centralisé. Les ingrédients nécessaires à la transition sont une volonté politique partagée et l'implication des habitants et des acteurs économiques. Il faut attribuer les compétences à un niveau adéquat du territoire", analysait Madeleine Charru, présidente du Comité de liaison des énergies renouvelables (Cler), lors d'une table ronde sur les enjeux locaux des énergies renouvelables organisée par le Syndicat des énergies renouvelables dans le cadre de son colloque annuel, le 7 février. Le débat va devoir déterminer quel est ce niveau adéquat.

Décentralisation : un droit à l'expérimentation accru ? L'Acte III de la décentralisation, que va mener le gouvernement, devrait clarifier et mieux répartir les compétences des différentes collectivités locales, qui constituent souvent un frein à l'action.
Lors des Etats généraux de la démocratie territoriale, en octobre dernier, François Hollande a également indiqué qu'il voulait élargir le droit à l'expérimentation des territoires et que pourrait être envisagé un pouvoir d'adaptation locale de la loi ou des règlements pour tenir compte des spécificités locales.
Dans une note intitulée Quelle gouvernance pour la transition énergétique ?, le réseau action climat France (RAC), prend justement l'exemple des territoires d'Outre-Mer, qui "constituent aujourd'hui une exception puisqu'ils peuvent se voir reconnaître le droit, dans les matières où s'exercent leurs compétences, de fixer leurs propres règles et d'adapter les dispositions et outils élaborés au niveau national en fonction des spécificités et contraintes locales, dans le respect des droits constitutionnel, communautaire et international". Ces territoires possèdent également l'avantage d'être à la fois région et département. Mais en métropole, un même modèle est possible : "En Alsace, la Région et les deux Départements travaillent à la fusion ou la coordination de leurs compétences respectives".
La commune, au centre de la politique énergétique ?
Alors que le gouvernement prépare un nouvel acte de décentralisation, "les communes souhaitent prendre toute leur part dans le débat sur l'énergie", expliquait Martial Saddier, député de Haute-Savoie et co-président du groupe de travail Energie Climat à l'Association des maires de France (AMF). Le Grenelle de l'environnement a pour l'heure donné un rôle de planification aux régions, avec les schémas régionaux climat air énergie (SRCAE). "Mais nous ne souhaitons pas qu'il y ait de tutelle entre collectivités. Nous voulons être coauteurs des schémas de transition", souligne Martial Saddier.
Plusieurs raisons poussent les communes à vouloir jouer un rôle central dans le domaine de l'énergie. "Les collectivités locales ont assumé la première transition énergétique au début du XXe siècle. Elles ont joué un rôle important jusqu'en 1947, date où les nationalisations et la mise en place des services publics de l'énergie ont mis fin aux productions et aux gestions locales de l'énergie", analysaitClaude Bellot, sénateur de Charente Maritime.
En tant que bassins de vie, les communes et communautés de communes sont au plus près des activités économiques et sociales. Elles peuvent mener des actions en matière de maîtrise de l'énergie. "Elles peuvent aussi jouer un rôle essentiel dans la mobilisation des ressources locales, comme le bois, la géothermie", souligne l'élu de Charente Maritime. Enfin, le développement des énergies renouvelables peut constituer un atout économique pour les collectivités, "encore faut-il que les retombées économiques bénéficient aux territoires et non à quelques opérateurs privés", indiquait Martial Saddier.
Des bénéfices illustrés par Claude Bellot : "Dans ma commune, à Jonzac [17], un réseau de chauffage urbain a été créé en 1981. Résultat : le kilowatt heure est moins cher que celui du marché et la commune a remboursé ses dettes. C'est un investissement lourd et à long terme, mais qui est rentable. Mais aujourd'hui, lorsqu'elles veulent créer un réseau de chaleur, les collectivités se heurtent très vite à des obstacles".
Les freins à la décentralisation
Comment lever les freins ? "L'interdiction de création de régie doit être levée, cela condamne tout espoir de transition énergétique", estime Madeleine Charru.
Pour Chantal Jouanno, sénateur et ancienne secrétaire d'Etat à l'environnement, il faut s'inspirer du Fonds chaleur, et créer des appels d'offres locaux, des tarifs d'achat adaptés au contexte local : "Le Fonds chaleur est l'exemple d'une très belle réussite de démarche décentralisée. La grande majorité du Fonds a été laissée à l'initiative des collectivités et l'expérience a montré que c'est là que ça fonctionnait le mieux !". Or, jusqu'ici, le cadre réglementaire a favorisé les gros projets, via les appels d'offres nationaux,  le seuil de cinq mâts pour les parcs éoliens…
"Le système reste jacobin, nucléaire, regrette la députée européenne Corinne Lepage. Tout est fait pour bloquer les initiatives des collectivités".
Le développement récent des énergies renouvelables a en effet mis en lumière les difficultés du système français à intégrer des moyens de production décentralisés : "Depuis cinq ans, le développement d'une production locale ou décentralisée a entraîné de nombreux bouleversements, reconnaît Michèle Bellon, présidente d'ErDF. Jusqu'à récemment, les développements énergétiques étaient planifiés dans les PPI alors qu'aujourd'hui, nous faisons face à un développement non planifié des EnR".
Les SRCAE et les schémas de raccordement qui en découlent devraient permettre d'améliorer la visibilité des projets : "Ces outils vont permettre d'anticiper et d'adapter le cadre réglementaire qui est imparfait aujourd'hui, comme par exemple la question du financement des frais de raccordement et notamment des postes sources". Cependant, note la présidente d'ErDF, "il faut différencier énergie locale et énergie décentralisée. La première est produite là où elle peut être consommée alors qu'aujourd'hui, les énergies renouvelables ne se développent pas forcément là où sont les consommations, et dans des endroits où, logiquement, il n'y a pas de réseau".
Ce constat pose la question de la coordination des différentes initiatives locales et de leur mise en cohérence avec un nécessaire équilibre offre/demande. Autre problématique : celle de la péréquation car tous les territoires ne sont pas égaux en matière de production d'énergie. "Nous sommes à un carrefour de l'histoire : combiner production nationale et locale", estime Michèle Bellon.
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       
« Réseau Diois Transition Biovallée de la Drôme »
Vidéos des Rencontres de l'Ecologie
Film de 1,56mn : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
2009 Film de 2,30mn : http://www.dailymotion.com/video/xa2yh4_ecologie-au-quotidien_webcam?from=rss

jeudi 14 février 2013

Journée des jeunes à la Roche sur Grâne...



Bonjour à toutes et tous,
Le centre agro-écologique des Amanins, Ecologie au Quotidien  et le Viel Audon vous invite à la deuxième édition de sa Journée Porteurs d'Espoirs le Samedi 23 Mars (aux Amanins, à la Roche sur Grâne – Drôme). Evénement gratuit de 13h30 à 21h !
Une journée pour les jeunes, à partir de 16 ans, qui veulent donner un sens à leur avenir... faire une pause dans les études, découvrir le monde économique, se découvrir dans l'action ou s'investir dans des actions citoyennes...
Une journée pour rencontrer des structures de l'économie sociale et solidaire et de l'éducation populaire proposant des stages, formations, volontariats et autres expériences  de vie ou professionnalisantes.  
Une journée pour réfléchir, partager et aussi  se détendre et se rencontrer : clôture gustative et musicale avec le duo Jazz d'Elie et Mathilde !
Pour en savoir + Rdv sur le site de l'événement : http://journee-porteurs-d-espoirs.e-monsite.com/ ou contactez les Amanins au 0475437505.
Nous vous attendons nombreux pour partager un beau moment d'espoir et d'avenir !
Chaleureusement,
L'équipe des Amanins et du Réseau REPAS
0475437505
26400 La Roche sur Grâne
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       
« Réseau Diois Transition Biovallée de la Drôme »

mercredi 13 février 2013

Nous sommes la Transition que nous voulons voir dans le monde....

Territoires en Transition

La transition est un mouvement crée en Angleterre par Rob Hopkins. transition towns

Il s’agit d’inciter les citoyens d’un territoire (village, commune, ville, quartier, territoire, île, forêt…) à prendre conscience du pic pétrolier et du changement climatique, et de leurs conséquences profondes.

Le concept central du mouvement de transition est la résilience, c’est la capacité d’un système à réagir aux crises et à être autonome. Voici quelques explications:   Resilience
Des milliers d’initiatives de Transition existent maintenant et coopèrent pour réduire radicalement leurs émissions de gaz carbonique tout en développant leur résilience (en diminuant leur vulnérabilité) pour pouvoir faire face à un avenir incertain. La Transition est un processus qui propose des cheminements, de nouveaux modes de pensée et toute une panoplie d’outils qui pourraient nous aider à répondre aux chocs auxquels nous sommes confrontés.
Vous trouvez dans la colonne de droite la plupart des initiatives en France  et sous l’onglet « accueil » les gens qui cherchent des contacts pour commencer ensemble une initiative et l’info comment commencer une initiative. Pour les inititiatives et les projets dans la mode : le transitionnetwork.
Et pour commencer les ingrédients :  ingredients-fr-ver5-1
et le document Guide de la transition en français a télécharger :   Guide_Transition_F

COMMUNIQUE
GROUPE DE LIAISON DE LA TRANSITION EN FRANCE
Dimanche 20 janvier 2013
RENCONTRE DES TERRITOIRES EN TRANSITION
A l’attention des initiatives de Transition françaises
Le groupe de liaison de la Transition en France vous propose de participer à une rencontre de représentants des initiatives de Transition françaises autour du thème : Quelle ambition et quelles actions pour le mouvement de la Transition en France ? Nous invitons nos amis transitionneurs suisses et belges à nous faire savoir s’ils souhaitent participer.
Cette rencontre aura lieu le samedi 25 ou le dimanche 26 mai 2013 à Cluny près de Mâcon en Bourgogne. Cela dans le cadre de la 2ème édition d’un « Festival de la transition » qui s’y tiendra les 24, 25 et 26 mai. Nous y espérons entre autres la présence de Ben Brangwyn et de Pierre Rabhi.
Ce festival était organisé en 2012 http://www.festival-transition.coop/ à l’initiative de la NEF, Enercoop, Energie Partagée et Terre de Liens, rejoints pour 2013 par Miramap, Attac, Colibris, Amis de la terre, Age de Faire – plan ESSE, Réseau Cocagne… et le groupe de liaison de la transition. Il a pour objectif de promouvoir la convergence des mouvements œuvrant pour une transition joyeuse. Au-delà de la rencontre des représentants de groupes de transition que nous vous proposons, nous invitons les transitionneurs de tous lieux à se retrouver lors de ce festival.
Lors de cette rencontre, le groupe de liaison de la Transition en France présentera son bilan. Nous aurons ensuite à élaborer collectivement un nouveau mode de fonctionnement destiné à prendre le relais du groupe de liaison actuel et à l’ouvrir aux personnes motivées.
Nous vous invitons à débattre de cette proposition au sein de vos groupes de Transition afin de connaître leur intérêt. Une réponse de votre part est souhaitée pour le 28 février soit en remplissant  la fiche de renseignement, soit à l’adresse france.entransition@gmail.com
A bientôt,
Le groupe de liaison Transition France

LA TRANSITION à  BRUXELLES!
VOYAGE D’UN TRANSIONNEUR TRIEVOIS
DANS LES INSTITUTIONS EUROPEENNES
Bruxelles, 23 janvier 2013. Face à nous dans l’amphithéâtre high tech avec ses écrans vidéo, ses micros et ses cabines de traduction, une centaine de membres de la section Transport & Énergie du Conseil Économique et Social Européen (CESE), représentant les 27 pays de l’Union Européenne. Nous sommes 6 transitionneurs de toute l’Europe (Belgique, France, Italie, Lettonie, Portugal, Royaume-Uni) invités à présenter notre travail local au sein de nos groupes de transition.
L’ambiance est feutrée, sérieuse, plutôt costumes gris que vert écolo, même si certains membres sont plus décontractés que d’autres. Chacun dans ses dossiers, casque de traduction sur les oreilles, un œil sur l’écran qui montre l’orateur du moment en gros plan. Des employés font le tour en proposant du café.
Notre présence ce jour-là au cœur des institutions européennes marque l’attention grandissante que le CESE prête au mouvement de la transition et à sa capacité de mobiliser les citoyens pour réussir la transition énergétique. Le CESE est un organisme consultatif qui rend des avis à la Commission européenne quand celle-ci prépare une nouvelle directive. Son autre rôle est de faire connaître à la Commission les initiatives de la société civile (syndicats, associations, monde de l’entreprise) qui méritent d’être prises en compte dans les politiques européennes. Le CESE n’a aucun pouvoir de décision, mais la présence de deux représentants de la Commission à notre présentation est un signe que le message est passé.

Sur proposition de Filipa Pimentel, transitionneuse portugaise vivant à Bruxelles et ancienne fonctionnaire du CESE, celui-ci a décidé en mai 2012 d’étudier le mouvement de la transition, dans le cadre d’un travail d’étude qu’il effectue sur l’implication des citoyens dans la transition énergétique. Le CESE a donc envoyé 17 de ses membres (sur 233) de 12 nationalités différentes visiter 17 groupes de transition dans 10 des 27 pays de l’Union Européenne. C’est ainsi que, le 14 août dernier, le Trièves a reçu la visite de M. Pierre-Jean Coulon. Celui-ci s’est informé sur les activités de Trièves en Transition et a pu rencontrer des associations et des élus actifs dans les domaines du développement économique et de l’environnement :
-       Trièves Compostage (mise en place de compostages collectifs)
-       Pour Bâtir Autrement (promotion de la construction écologique et formations)
-       Les Pouces Vertes (jardin, rucher et verger partagés)
-       Cigales du Trièves (investissement citoyen dans l’économie locale)
-       Centrale Villageoise (projets de production d’énergie renouvelable locale, associant habitants et collectivités)
-       Vignes et Vignerons du Trièves (sauvegarde des vignes et des cépages locaux)
-       Projet d’aménagement durable du Pré Colombon à Mens
Il a également rencontré des élus : Samuel Martin et Alain Hermil-Boudin (Communauté de Communes), Annette Pellegrin (conseillère générale et maire de Mens), Jean-Paul Mauberret (adjoint Mens). Le midi, il a dégusté un repas solaire mijoté pendant la matinée – à base de produit locaux, bien entendu.
Il en est reparti impressionné par le dynamisme du Trièves et par l’implication élevée des habitants dans la vie de notre territoire.
M. Coulon n’a pas été le seul. Ses collègues sont tous revenus enthousiastes de leurs visites, y compris les plus sceptiques d’entre eux. Ils ont donc décidé de présenter la candidature du Mouvement des Villes et Territoires en Transition pour le prix de la Société Civile Européenne. Leur enthousiasme a dû être convaincant, car en décembre 2012, le mouvement de la Transition s’est vu attribuer le 1er prix de la Société Civile Européenne au cours d’une cérémonie officielle à Bruxelles. Selon les mots de Steffan Nilsson, président du CESE, ce prix reconnaît l’excellence des initiatives de transition à travers l’Europe. C’est une grande joie et une grande fierté pour tous les pionniers qui se sont lancés l’aventure de la transition vers l’après-pétrole.
Enfin, ce 23 janvier, les membres de la mission présentent leur rapport en séance plénière. Pour appuyer leur exposé, ils ont demandé à six Européens engagés dans la transition de venir présenter plus précisément leur travail, sans en cacher les limites et les difficultés. C’est à ce titre que je me retrouve à la tribune, en compagnie de 5 autres transitionneurs d’Europe. C’est avec plaisir que je retrouve certains et que je fais la connaissance des autres, dont je ne connaissais que le nom. Quelques transitionneurs bruxellois nous accompagnent pour assister à ce moment.
Le CESE a fait un effort exceptionnel pour cette occasion : il a invité 6 intervenants au lieu de 1 habituellement, il a mobilisé une cinquantaine d’interprètes pour traduire nos interventions dans presque toutes les langues (en général, les débats sont traduits en anglais et en français seulement), et la Commission Européenne a délégué 2 représentants.
Fait inhabituel, les rapporteurs se déclarent unanimement impressionnés et souhaitent que les instances européennes apportent leur soutien à la transition en Europe. Les rapporteurs letton, français et grecque se montrent particulièrement enthousiastes, et le rapporteur britannique, un conservateur, explique comment il est passé du scepticisme à l’enthousiasme. Les rapporteurs polonais et tchèque apportent un bémol en soulignant les faiblesses d’un mouvement uniquement basé sur la participation bénévole des citoyens, mais sont d’accord avec leurs collègues sur le potentiel de la transition. Le rapporteur letton Andris Gobins va jusqu’à proposer que le conseil adopte les méthodes de travail collectif de la transition pour rendre les réunions plus plaisantes et plus efficaces…
(Il est d’ailleurs passé à l’action le jour même, organisant un forum ouvert sur l’implication des citoyens dans les politiques européennes, qui a rassemblé une centaine de fonctionnaires européens).
Notre tour de prendre la parole est arrivé. Cinq minutes chacun pour expliquer ce qui se passe dans sa ville ou territoire. En tant que représentant du Transition Network, Naresh Giangrande esquisse ce que pourrait être une coopération entre les institutions européennes et le mouvement de la transition. Puis chacun notre tour, dans un ordre prédéterminé par le président, nous évoquons notre travail dans les lieux où nous vivons. Autant de pays, autant de différences. En Lettonie comme au Portugal, durement frappés par la crise, la transition est d’abord vécue comme un moyen de faire face aux difficultés économiques, grâce aux réseaux de solidarité, au troc et aux outils financiers alternatifs qu’elle met en place. À cette différence qu’en Lettonie, l’époque soviétique a laissé des traces dans les mentalités : on y semble moins prêt à se mobiliser, on attend les solutions de l’état, la transition peine à se faire entendre.
J’explique le Trièves, ses atouts, ses faiblesses, ses ressources encore peu exploitées, sa vie sociale et culturelle riche, son manque d’emplois, sa forte dépendance au pétrole, ses initiatives écologiques et économiques, ses élus à l’écoute, les grandes lignes du travail de Trièves en transition, ses projets, les différentes manières de s’adresser au public pour toucher le plus grand nombre, les obstacles réglementaires que rencontrent certains projets innovants… Je parle aussi de la nécessiter de soutenir les groupes locaux qui naissent dans toute la France, le manque de moyens du réseau national, l’importance de la reconnaissance de l’Europe.
Cinq minutes, ça passe vite. Nous avons terminé. Un bref débat suit nos présentations, quelques questions pertinentes sur notre financement, les moyens de motiver le public. Pas de remarques sceptiques, un auditoire attentif et curieux. Et déjà nous sommes sortis de la salle, le CESE poursuit ses débats sur les autres sujets de l’ordre du jour.
Qu’attendre concrètement de ce travail avec le CESE ? Le Conseil n’a pas de pouvoir de décision, ni de budget à allouer pour soutenir des projets. Mais il nous a déjà offert une reconnaissance officielle via le 1er Prix de la Société Civile européenne, un témoignage du sérieux de la démarche de transition et de son potentiel pour aider la société à s’adapter à l’avenir. Il nous propose de relayer nos demandes auprès de la Commission Européenne et de nos gouvernements respectifs. Le début d’une collaboration qui nous aidera à faire monter en puissance la transition partout autour de nous ? À suivre…



« Le film en transition 2.0  » est une immersion dans la source d’inspiration qu’est le mouvement de transition :
partout dans le monde, des histoires de gens ordinaires qui font des choses extraordinaires ont été collectées. De petits territoires et des communautés locales impriment leur propre monnaie, produisent de plus en plus leur nourriture et leur énergie, relocalisent leur économie… C’est une idée qui se propage à grande vitesse, une expérimentation sociale optimiste, qui propose des réponses et des solutions en ces temps d’incertitude. Dans un monde inondé de tristesse, voici des histoires d’espoir, d’ingéniosité et de ce qui arrive quand on plante des légumes aux endroits inattendus »
Production Emma Gouda, Animation Emilio Mula, 0 vols par avion!





sous titré par les traducteurs , Pierre Bertrand,
si vous préférez d’envoyer une chèque : émail vers dvdentransition2@gmail.com le DVD coûte 15 euro,  inclus les frais pour la France
ou à acheter en Angleterre info en français

Incroyables comestibles!






Vidéo de Rob Hopkins,  fondateur du mouvement de transition


Transition France  et vous
Vous êtes intéressé(e) par la transition « de la dépendance au pétrole à la résilience locale », vous souhaitez en savoir plus.
Comment démarrer une initiative de transition, un groupe local ?
Ou si vous avez déjà commencé, que faire après les premières réunions, comment attirer d’autres gens ?
Où trouver des documents et des outils ?
Comment participer à une formation à la Transition ?
Nous nous avons créé ce site en octobre 2010 pour informer sur la transition, donner les exemples et offrir un lieu d’échanges.
Vous pouvez vous inscrire pour recevoir la lettre d’informations et commenter les articles.
La colonne de droite vous met en lien avec les initiatives qui ont déjà une page internet, un site ou un blog.
La page « contact par département » donne les noms des gens qui veulent commencer une initiative de transition.
Le formulaire de contact vous permet de nous envoyer vos contributions et d’afficher votre initiative dans la liste.
Dites-nous ce que vous voudriez trouver de plus sur ce site !
Envoyez-nous vos idées et suggestions, vos projets, un résumé de vos actions avec des photos, vos comptes rendus, vos activités… tout ce qui peut inspirer d’autres autres initiatives.
Vous trouverez sous la rubrique « yeux et oreilles »
  • le DVD du film « In transition 2″
  • le Manuel de transition, de la dépendance au pétrole à la résilience locale
  • le livre The Transition Companion ( en anglais)
  • pour commencer, vous pouvez télécharger Guide_Transition_FR écrit par Rob Hopkins et Ben Brangwyn.

lundi 11 février 2013

La Transition en action dans la Vallée de la Drôme et le Diois...



Une date de coordination avec les associations Dioises et du Val de Drôme est prévue le 13 février chez Georges et Anna Roussel à Rourebel (rive droite) de  Espenel et à 18h. Il serait bon que le plus grand nombre y participe. ( On casse la croûte ensemble sur un repas partagé).
Il faudrait qu’on trouve un endroit (et des moyens) pour le Webinaire du 18 ou du 26, si vous avez des idées, merci de les communiquer.
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Voici un court résumé de la Réunion de Hier chez Georges et Anna, En conclusion de laquelle ila été décidé de se retrouver le 13 Février 2013 à Labelvie de Rourebel à Espenel (donc au même lieu) ; afin d’ affiner notre méthode de s’ approprier le Débat Public, le Formation ADIL, le suite à donner à cette coopération des 4 asso.
Association Dioise de Transition Energétique, Ecologie au Quotidien, Enercoop, Association Vallée de la Drôme Energie Citoyenne, Energie Partagée,  voire le CLD Vallée de la Drôme et sa commission énergie et Dryade et le CLDD du Pays Diois.
Rappel : Formation ADIL le 13 mars à  Valence
et  la fin des débats : fin mai 2013
Et 8 notes (en Rouge) qui éclairent le débat d’hier…
Excusez pour le peu de rendu, mais en ce moment le temps me manque,


Suite au Samedi 19 janvier                          Ecologie au Quotidien
Espenel-rive droite– Association Labelvie (rourebel.fr)
Participation Libre
10h Visite des installations solaires thermiques et photovoltaïques
12h Repas partagé convivial
14h Atelier d’Echanges Autonomie Energétique

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Réunion
Comment développer une autonomie énergétique sur notre territoire Association Dioise de Transition Energétique, Association Vallée de la Drôme Energie Citoyenne, Georges Roussel-Saillans Transition, Enercoop, Joachim Hirschler-consultant en énergie et environnement, Claire Salomon-projet éolien local.
Georges et Anna Roussel accueillaient l’atelier citoyen sur la Transition Energétique ce 19 janvier à Rourebel sur Espenel.
- Georges et Anna Roussel  sont délégués de Enercoop pour la Région.
- Stéfane Cozon exposait son travail à la Ferme de la Baume Rousse de Cobonne  en matière d’autonomie énergétique et alimentaire et l’idée d’ un projet énergétique collectif à l’image de la Centrale villageoise photovoltaïque de Plan de Baix.
- Jean Pierre Galle se posait la question du bilan énergétique du bois déchiqueté et des granulés.
- Cédric de Saillans a construit une maison bioclimatique et passive avec moult techniques complémentaires.
- Jean Paul de DOMELIO a travaillé sur les études techniques à la Cave Jaillance de Die.
- Hélène Bernard (ADTE et Ecologie au Quotidien)  posait le problème de l’usage du bois, une ressource limitée.
- Stéphane de Alex exposait le Défi des Familles à Energie Positive. (moins 20 % sur sa consommation).
- Gilbert David (LPO et Ecologie au Quotidien)   est aussi sensible à une exploitation outrancière de la foret, fragile, jeune, lente en Drôme et Ardèche.
- Marc Isoard et Gilberte Isoard (Familles à Energie Positive et ADTE)  ménenet une réflexion depuis 10 ans sur les énergies, ils ont initiés les Chaîne Humaine contre le nucléaire de Die et dans la Vallée du Rhône.
- Mireille Verdet  se pose le question : comment toucher les gens insensibles au défi énergétique ? elle est venu à cette recherche par opposition au tout nucléaire.
- Faiilad est étudiant  en économie de la Construction au GRETA-Viva5.
- Georges Roussel (ENERCOOP) après avoir donné 15 ans de sa vie au Nucléaire se consacre aux énergies renouvelables et aux économies d’énergie.
- Magali Clauzonnier (Allex), du CLD Vallée de la Drôme et  Familles à Energie Positive
- Alain Thomal électromécanicien pose des panneaux photovoltaïques.
- Claire Tincelin-Salomon (La Roche-sur-Grâne), a isolée sa maison et gagné 5°C. Elle porte un projet de 5 éoliennes sur la Roche sur Grane.  Projet de sortir du nucléaire à 10 kms de Cruas et 30 kms de Tricastin. Avec son permis de construire en poche , elle travaille depuis 10  ans à ce parc qui pourrait couvrir 50% des besoin de la Biovallée (hors transport et Chauffage).
- Gilbert Paul s’intéresse plus particulièrement aux montages financiers  d’épargne solidaire locale  en matière d’énergie.
- Stéphane Clauzonnier (Allex), de Famille à Energie Positive.
- Personne de Vallée de la Drome Energie Citoyenne
- Claude Veyret (Ecologie au Quotidien et ADTE) animateur des Rencontres de Die et la Biovallée.
- Laure Charpentier (Dryade et  Chargée des Plans Energie Climat de la  Biovallée) expose quelques données chiffrées de la Biovallée : achat de 1 milliard 400 millions de KWH par an à l’extérieur de Biovallée et seulement 100 emplois sur l’énergie (forestiers, vendeurs de fuel, agent EDF, etc.).  Biovallée (bois, solaire, eau) serait autonome autour de 5 % actuellement. Cette somme pourrait permettre 1300 emplois locaux si nous produisions nos énergies localement.
31 000 logements sont à isolés dont 22 000 maisons individuelles ce qui fait du travail pendant 10 ans  avec une rénovation de 500 à 800 maisons par an.
Ce jour une personne lambda de la Biovallée dépense 5500 € d’énergie par an. Si rien n’est fait ce sera 8000 € en 2040. le Covoiturage pourrait fair baisser de 33% la Consommation en matière de transport alors que plus 48% sont prévu en 2014 si rien ne change.
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note1- BOIS À PIERRELATTE : UN PROJET SURDIMENSIONNÉ ET ÉCOLOGIQUEMENT ABERRANT
Surveillant depuis plusieurs semaines le projet de chaufferie bois de Pierrelatte, Michèle Rivasi, députée européenne EELV, accompagnée d’Annie Agier, conseillère régionale (EELV) et Frédéric Jean (FRAPNA Drôme), Philippe Berrard, conseiller général, se sont rendus sur place, à l’invitation du propriétaire des serres de l’EARL de Saint Flore.
« Avant même la fin de l’enquête publique, qui a abouti à un avis favorable, les travaux ont commencé, à 20 m des serres agricoles de l’EARL alors que le permis d’exploitation n’a pas été délivré. Monsieur de Feraudy a donc intenté un recours contre le permis de construire, car l’ombre portée par la hauteur de la cheminée de la centrale à plus de 35 m remets en question l’exploitation de sa serre » constatent les élus sur place.
Cette centrale pose de nombreuses questions : aucun plan d’approvisionnement bois crédible n’est prévu, alors même que la centrale nécessitera 150 000 tonnes de bois par an pour fonctionner, c’est-à-dire 22 camions semi-remorques par jour. Selon Annie Agier : « Le projet constitue une véritable menace pour l’équilibre de la filière bois, encore fragile dans notre région et pour les autres projets de chaufferie de proximité, plus modestes. » Elle rejettera dans l’air 250 000 tonnes de CO2, ainsi que des poussières et dioxines, alors que la France a déjà été condamnée par la Cour de justice européenne pour le non respect de la réglementation en matière de qualité de l’air et a payé une forte amende sur les fonds publics.
Pour Michèle Rivasi, « Ce projet est sous tendu par des intérêts politiques et financiers ; il ne répond pas à la demande locale et va à l’encontre d’une logique d’utilisation du bois comme ressource de proximité. Ce dossier n’est pas sérieux, l’enquête publique a été bâclée et est contraire à l’intérêt général. Même dans la précipitation, il faut se garder de faire ce genre de projet aberrant, portant préjudice à l’environnement de toute la région. »
Les élus ont dit s’opposer fermement à ce projet et ont demandé l’arrêt immédiat des travaux de cette centrale.
Par ailleurs, la conseillère générale de Pierrelatte et régionale, Marie-Pierre Mouton s’est dite inquiète quand à la possibilité de la filière bois de la Drôme à fournir autant de tonnage. Même si dans un même temps elle reste attachée à la réussite économique et écologique d’un réseau de chaleur qui droit prendre le relais de celui fourni par les eaux chaudes Eurodif (fermeture annoncée pour 2012)
Des écologistes sont donc  opposés à la construction de la future chaufferie au bois de Pierrelatte et l'ont fait savoir en manifestant sur place hier afin de dénoncer la pollution qui sera générée par cette chaufferie.... Entre autre le trafic des camions pour transporter le bois. Cette usine de production de chaleur est en effet destinée à remplacer en 2012 l’eau chaude de l'usine nucléaire EURODIF qui alimente les serres environnantes, la ferme aux crocodiles et 2.400 logements de Pierrelatte( ?)….La chaufferie va consommer 150 000 tonnes de bois par an. Mais les écologistes affirme que rien n'a été prévu pour assurer cet approvisionnement. Et un voisin de la future chaufferie dont les serres vont se retrouver à l'ombre du bâtiment a déjà déposé un recours au tribunal administratif de Grenoble. La semaine prochaine, ce visoin ira devant le TGI de Valence pour obtenir l'arrêt des travaux...
«Ici la centrale biomasse est une aberration écologique»
Michèle Rivasi part donc en croisade contre le projet de centrale biomasse qui doit alimenter le réseau d’eau chaude de Pierrelatte à partir de 2012, après l’arrêt de l’usine d’enrichissement Eurodif. La députée européenne Europe Ecologie-Les Verts était hier près du chantier pour dénoncer «un projet surdimensionné et écologiquement aberrant» et qui va coûter 55 M€. L’élue a rencontré Loïc De Feraudy, un serriste de Pierrelatte qui a déposé un recours contre le permis de construire de la future chaufferie au bois devant le tribunal administratif. La centrale construite par Areva pour le compte du groupe Coriance se trouve à quelques dizaines de mètres des serres. «A cause de l’ombre de la centrale et de sa cheminée de 35 mètres de haut, je vais être obligé de mettre la clef sous la porte et de mettre mes 17 salariés au chômage» dénonce le serriste.
La Forêt vue comme une simple ressource en énergie…
Michèle Rivasi estime que la région n’a pas les ressources en bois nécessaires pour alimenter la centrale qui aura besoin de 150 000 tonnes de bois par an. Ils seront acheminés par 22 semi-remorques quotidiens. «Je suis pour les chaufferies au bois, mais lorsqu’elles sont implantées près de la ressource disponible» explique l’élue européenne. La présidente d’Atmo, l’observatoire de la qualité de l’air en Rhône-Alpes, s’inquiète aussi des rejets de particules fines dans l’atmosphère que la centrale va provoquer. «La France a déjà été condamnée par la Cour européenne de justice pour cette pollution de l’air» rappelle-t-elle. Michèle Rivasi dénonce «un projet financier». La députée européenne propose deux solutions alternatives pour chauffer les serres, la Ferme aux crocodiles et la ville de Pierrelatte. «On pourrait utiliser le circuit d’eau chaude de la centrale EDF plutôt que de réchauffer le Rhône. Mais il faudrait mettre fin à la guéguerre entre Areva et EDF». Autre suggestion : des chaudière à gaz “écolo” dont les rejets de CO2 seraient réinjectés dans les serres pour améliorer la photosynthèse des tomates et autres fleurs.
Encore une fois une belle et bonne idée (le bois énergie) peut se transformée en désastre écologique, avec une vue productiviste et  industrielle de la forêt. Les forets se sont d’abord des écosystèmes, des équilibres, l’eau, la flore, la faune, les paysages, la vie des hommes et leur culture, la beauté et nos mémoires. Protégeons les forêts qui nous protègent. Le Conseil Général de la Drôme n’a visiblement rien compris au Développement Durable et se montre favorable à l’engloutissement des forets drômoises dans des Chaufferies à bois. APL-MCD
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note 2- Le projet Enercoop
Face à l'urgence de la situation et à la libéralisation inéluctable du secteur de l'électricité, des acteurs de l'économie sociale et solidaire et des énergies renouvelables se réunissent au printemps 2004, à la veille de l'ouverture du marché, pour, ensemble, réinventer un modèle éthique et responsable. Ce modèle prendra la forme d'un acteur, qui au-delà de commercialiser de l'électricité, devra répondre aux ambitions suivantes:
Promouvoir les énergies renouvelables,
Défendre la maîtrise de la consommation d'énergie,
Décentraliser la production
Offrir à chaque citoyen la possibilité de s'approprier l'accès à l'énergie.
La SCIC Enercoop
En septembre 2005, Enercoop naît juridiquement sous la forme d'une Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC). Cette structure permet :
un sociétariat hétérogène, en réunissant autour du même projet des acteurs pouvant avoir des intérêts divergents (producteurs, consommateurs, associations, collectivités locales et salariés de la SCIC), selon un fonctionnement démocratique et transparent répondant à la règle « 1 personne = 1 voix ».
Un réinvestissement de la quasi totalité des bénéfices au profit des énergies renouvelables (dans de nouveaux moyens de production) et de la maîtrise de la consommation d'énergie grâce à des sociétaires plaçant l'intérêt général au dessus de l'intérêt particulier.
Dans un objectif de décentralisation de la production et des décisions, l'idée est à terme de répéter ce modèle au niveau local et de réunir élus, consommateurs, producteurs et associations dans une démarche de service public décentralisé. Ce modèle ouvre la possibilité de construire une nouvelle politique énergétique locale plus viable à long terme et plus responsable, pour influencer les choses au niveau national dans un deuxième temps.
Les personnes, physiques et morales, à l'origine du projet ont ainsi inventé un nouveau concept politique, dans la lignée de l'économie sociale et solidaire, à mi chemin entre le capitalisme et le socialisme. En septembre 2006, Enercoop reçoit l'agrément « entreprise solidaire ». Enercoop fournisseur d'électricité
Durant le même mois, Enercoop reçoit ses premiers contrats professionnels.
Le 1er Juillet 2007, les particuliers rejoignent les professionnels et s'engagent au sein d'Enercoop. Au cours du premier mois, Enercoop reçoit les contrats de 433 militants.
Au-delà d'un acte de consom'action, ces personnes choisissent en grande majorité d'aller plus loin dans leur engagement et d'adhérer au capital Enercoop, en devenant des sociétaires pouvant faire entendre leur voix, prendre position et influer les décisions au sein de la coopérative. Enercoop aujourd'hu
Enercoop a aujourd'hui dépassé les 14000 consommateurs et 8000 sociétaires. Au-delà, Enercoop essaime son modèle en créant des coopératives locales et citoyennes de l'énergie. Ces premiers résultats nous amènent sur une voie alternative concrète et significative qui replace le consommateur citoyen au cœur d'un fonctionnement écologique et solidaire.
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note 3- Dryade : De quel bois je me chauffe ?
Dans la Drôme, à l'exception de quelques forêts domaniales, la valeur du bois sur pied est généralement faible. Les débouchés sont le bois de chauffage et la trituration (pâte à papier). Les propriétaires n’investissent pas dans une gestion qui favoriserait la valeur d’avenir de la forêt mais nécessiterait un investissement aujourd’hui. Les exploitants, qui peinent à trouver du bois et connaissent des conditions économiques difficiles, s’engagent dans des recherches d’économie d’échelle qui se traduisent souvent par une gestion en « tout ou rien » (abandon ou coupe rase), gestion qui commence à entraîner des conflits d’usage (exploitation, chasse, loisirs, etc.). Certains propriétaires, attachés à leur forêts ne souhaitent pas soumettre leurs parcelles à une telle exploitation et préfèrent ne rien y faire. Paradoxalement, malgré une ressource importante, la Drôme importe la majorité de son bois de chauffage, et la demande ne cesse d’augmenter.
Une exploitation « douce » de la forêt grâce à une approche sélective, permettrait d'extraire du bois, tout en laissant la forêt sur pied, utilisable pour les loisirs et pour la chasse, et avec une valeur d'avenir accrue. Pour cela, Dryade propose de sensibiliser les propriétaires à cette alternative, renforcer chez les exploitants les techniques spécifiques de la gestion sélective, tester un modèle économique et organisationnel permettant de rémunérer ce travail de qualité en impliquant les consommateurs dans cette recherche de cohérence. Cette possibilité de développer une gestion et une exploitation « douce » de la forêt ouvre la voie d'une meilleure reconnaissance du métier de bûcheron, métier dangereux et difficile qui a perdu beaucoup de ses effectifs et de ses savoir-faire.
Le projet des "AMAP bois*"
Développer de nouveaux modèles d'organisation pour tendre vers l'autonomie énergétique locale, la valorisation des forêts locales, la solidarité et le lien dans la filière forêt-bois.
* L’AMAP, Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne, réunit producteurs et consommateurs de produits agricoles, et propose une solidarité économique, sociale et écologique. L’« AMAP » bois bûche transpose le concept au « paysan-forestier » et intègre un troisième protagoniste, le propriétaire forestier.
Trois acteurs pour le collectif
Le propriétaire forestier
Il met à disposition sa forêt, il lisse ses revenus et retire à moyen et long terme une augmentation de son capital forestier.
Le forestier
ll travaille dans le respect de l’écosystème (prélevements parcimonieux du bois, sélection des arbres d’avenir et recherche de diversité des essences et des âges). Il est soutenu par le collectif et dispose de facilités financières grâce à l’engagement des consommateurs et à la valorisation de son travail de soin à la forêt.
Le consommateur de bois bûche
Solidaire, il s’engage à l’avance et paie une partie de son bois au moment de l’exécution des travaux forestiers. Il participe autant que possible au projet via, par exemple, des chantiers collectifs en forêt pour acquérir des savoir-faire et renforcer le lien avec le forestier. Il peut bénéficier de tarifs plus avantageux s'il réalise une partie du travail par lui-même.
Des projets évolutifs
Dryade pense également à étendre le projet au bois déchiqueté, à la valorisation des bois locaux pour la construction et l'artisanat et à la prestation de service.
Des groupes locaux
Pour garder une cohérence écologique, les collectifs doivent s'organiser autours de pôles rayonnant à 40 km maximum. Deux groupes sont donc constitués dans la Vallée de la Drôme : les Bonnes Energies à Die, et un groupe à Crest. Chaque groupe bénéficie du soutien de Dryade. Si une volonté locale sur une autre zone se manifestait pour démarrer l'aventure, Dryade pourrait également la soutenir.
Pour rejoindre le collectif de Crest, obtenir les tarifs ou plus d'informations, contactez nous directement.
Association Dryade
10 rue Archinard, 26400 Crest

0811 26 00 64
contact(at)dryade26.org
note 4 – XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Lettre de La Seauve à la LPO
Claire Tincelin-Salomon
Présidente de La Seauve SAS
Le Bompart
26 400 La Roche sur Grâne
04 75 62 82 80
06 89 13 20 18
c.tincelin@wanadoo.fr
Monsieur Roger Mathieu, Président
Monsieur Sébastien Blache, Chargé de mission Faune
Domaine de Gotheron
26320 Saint Marcel lès Valence
04 75 57 32 39
La Roche sur Grâne, le mercredi 26 avril 2011
Courrier recommandé avec accusé de réception
Messieurs,
Je fais suite à notre rencontre dans les locaux de la CNR à Lyon.
Vous avez exposé une opposition de principe au projet de La Roche sur Grâne.
- J’ai bien compris votre désarroi en terme de retour d’information sur les fermes éoliennes du sud de la Drôme ; un parc comme celui de Montjoyer, constitué de 23 machines réparties en 3 lignes, avec des trouées de 1,3 km et 500m entre les alignements, sur un front de plus de 3 km perpendiculaire au couloir de migration des passereaux, n’affiche pas de résultat de suivi sur l’avifaune migratrice.
- Vous n’avez donc pu nous donner d’estimation sur l’impact de ce parc, pourtant situé en crête, à une altitude équivalente à celle du projet de La Roche sur Grâne.
- Le projet porté par La Seauve n’est évidemment pas de cette ampleur. Les 5 machines, réparties dans la pente et installées en bouquet, présentent une barrière d’un équivalent de 500 mètres en crête, perpendiculairement au front de migration. Leur localisation est distante de presque 2 km de celles de Marsanne. Je rappelle ici que les machines de Marsanne sont parallèles au front de migration.
- Vous nous avez fait part de nouvelles méthodes d’investigation, permettant de caractériser la migration, notamment à l’aide de radars.
- Pour satisfaire à votre volonté légitime de protection de l’avifaune sauvage, je vous propose une collaboration dont l’objet serait :
De définir une méthodologie de caractérisation du front de migration sur la crête répartie entre Marsanne et Puy-Saint-Martin
Le front de migration des passereaux a été identifié dans le schéma départemental comme s’étendant du massif de la forêt de Marsanne à Puy Saint Martin. Une caractérisation aurait pour objet de quantifier le flux migratoire, avec pour ambition d’identifier au maximum les espèces, et de corréler le passage aux conditions climatiques. Pour ce type de démarche, nous pourrons nous appuyer sur les compétences des spécialistes de la LPO ou de ABIES ayant travaillé de façon pointue sur le sujet.
De trouver les moyens de sa mise en œuvre
- Une caractérisation de cette ampleur ne peut se faire avec des moyens conventionnels, compte tenu de l’étendue du champ d’investigation et de l’objectif de quantification. On peut réfléchir à des collaborations avec des organismes universitaires et des écoles d’ingénieurs, avec les chasseurs pratiquant le site pour l’identification des espèces, voire le réseau de bénévoles ornithologues de la Drôme. Des financements publics devront être demandés ; ils apporteront une garantie supplémentaire à l’obligation de publication des résultats.
- D’assurer un suivi de l’impact des machines sur le front de migration.
La campagne de mesure devra être reproduite après installation des machines, afin de visualiser les modifications de trajet sur l’ensemble du front de migration.
- De caractériser l’impact des machines sur les oiseaux traversant.
Compte tenu des résultats de la caractérisation avec la corrélation du passage des oiseaux en fonction des conditions climatiques, on pourra porter une attention toute particulière (mobiliser des observateurs en nombre) à la quantification de la mortalité par impact, tant sur les pales que sur la ligne haute tension traversant le site, notamment la nuit.
- De définir ensemble les périodes d’arrêt à consentir en cas de sur-mortalité avérée.
Je compte sur un positionnement rapide de votre part, afin d’engager, avec vous et immédiatement toutes les démarches de recherche de collaboration nécessaires à cette étude.
Il est bien évident qu’en dehors d’une collaboration, nous assurerons un suivi conventionnel du site, conforme à l’engagement pris devant les services de l’Etat à tous les stades d’instruction du projet.
Cette proposition, versée au dossier de demande de permis modificatif, sera transférée à tout repreneur du projet.
Veuillez recevoir, Messieurs, l’expression de mes salutations les meilleures.
Claire Tincelin-Salomon
Présidente de La Seauve SAS
Le Bompart
26 400 La Roche sur Grâne
04 75 62 82 80
06 89 13 20 18
c.tincelin@wanadoo.fr
note 4 Bis- XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Lettre de la LPO
Madame Claire TINCELIN-SALOMON
SAS LA SEAUVE
Le Bompart
26400 LA ROCHE-SUR-GRANE
Saint-Marcel-lès-Valence, le 20 juin 2011
Objet : Projet de parc éolien de La Roche-sur-Grâne : réponse à votre courrier du 26 avril 2011
Madame,
Nous répondons avec un peu de retard à votre courrier recommandé du 26 avril 2011 et nous vous prions de bien vouloir nous en excuser.
Le Conseil d’administration réuni le 9 juin 2011 a décidé de ne pas donner suite à votre proposition de suivi du parc éolien dans l’hypothèse où votre projet aboutirait.
Nous vous renvoyons à la conclusion de la note adressée à la CNR le 20 avril 2011 (dont vous étiez destinataire en copie) qui, compte tenu de l’emplacement, qualifiait de majeur le risque du projet pour les oiseaux migrateurs et les chiroptères.
Si, après la priorité que constituent les économies d’énergie, le développement des énergies renouvelables est une nécessité, les impacts négatifs des installations, quelle que soit la source d’énergie, sont établis et loin d’être négligeables. La mise en place des projets industriels devrait être une démarche collective associant tous les citoyens, élus, futurs développeurs et acteurs du territoire, dans la plus totale transparence. C’est la méthode suivie par la Communauté de communes du Val de Drôme (CCVD) pour la désignation d’une Zone de développement éolien (ZDE) et à laquelle la LPO est associée.
Veuillez agréer, Madame, l’expression de nos respectueuses salutations.
Gibert DAVID
Président
Copies adressées à : la CNR (Monsieur C. Triol), Monsieur le Préfet de la Drôme, Monsieur le Directeur de la DREAL Rhône-Alpes, Monsieur le Directeur de la DDT Drôme, Monsieur le Président de la CCVD, Monsieur
le Président du Conseil général de la Drôme, Monsieur le Président de la Région Rhône-Alpes, Monsieur le Maire de Roche-sur-Grâne
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note 5 - Commission Energie du CLD Vallée de la Drôme
Réunion de lancement le 25/09/2012 à 20h à l’Ecosite d’Eurre
Synthèse des échanges (proposition à valider lors de notre prochaine rencontre)
Présent-e-s : Christophe Cérès (Chabrillan), Denise Deronzier (Eurre), Jean-Claude Mayet (Loriol), Claire Tincelin-Salomon (La Roche-sur-Grâne), André Bigot (Autichamp), M. Bouery (Grâne), Claude Girardot (Soyans), Roger Kahn (Cobonne), Jean-Pierre Brun (Eurre), Magali Clauzonnier (Allex), Julien Coudert (Upie), Stéphane Clauzonnier (Allex), Magali Vieux-Melchior (Aouste/Sye), Robert Arnaud (Grâne), Bernard Farigole (Rimon-et-Savel)
Animation : Marie Danjean (AIDER)
e-mail : m.danjean@aider-initiatives.fr
téléphone : 04 75 25 34 17
Rappel des objectifs de la rencontre
Un groupe d’habitant-e-s a sollicité le Conseil Local de Développement Vallée de la Drôme pour
initier une commission sur les questions d’énergie.
Cette première rencontre a pour objet de :
évaluer l’intérêt du territoire pour la création d’une commission thématique et sa pertinence
dresser les premiers contours de cette commission
Rappel du contexte
Le CLD est un espace ouvert à tous : c’est un outil initié par la Région Rhône Alpes pour inciter et favoriser la communication entre les politiques régionales, les élus locaux et les citoyens. Ces instances ont été créées par la Région Rhône-Alpes dans le cadre des Contrats de Développement
Durable Rhône Alpes (CDDRA)
Le CLD est composé de citoyen-ne-s chargé-e-s d’informer et favoriser la participation des habitants
et d’être une des forces de propositions auprès des élus. Il assure une double mission :
Etre une voix citoyenne pour faire remonter les besoins du territoire aux élus
Permettre aux habitants de mieux connaître les projets en cours ou en prévision sur le territoire : leurs objectifs et leur montage
Il bénéficie d’une voix consultative pour donner un avis sur les projets locaux présentés dans le cadre du Contrat de Développement Durable Rhône Alpes (CDDRA).
2 CLD Vallée de la Drôme – synthèse des échanges – commission énergie – 25/09/2012
Christophe Cérès fait partie du groupe d’habitant-e-s à l’initiative de cette commission énergie. Il précise qu’étant par ailleurs engagé dans des associations de réflexions et d’action autour de l’environnement, il a souhaité s’engager d’une nouvelle manière.
Il remarque que l’énergie est un sujet politique d’actualité (débat national lancé par le gouvernement, tenue des assises départementales de l’énergie en Ardèche…). Il souhaite qu’un dialogue plus étroit soit engagé entre habitant-e-s et élu-e-s sur la question.
Premier profil de la commission énergie
A partir d’un dispositif d’animation, les participant-e-s à la rencontre ont été invités à s’exprimer sur :
1. Leurs intérêts personnels - les thèmes qui leur semblent d’intérêt et qui pourraient être abordés dans la commission
2. Les résultats souhaitables - leurs attentes d’une commission énergie au sein du CLD, en tant qu’habitant-e, participant-e ou non de manière active à la commission
3. L’engagement à mettre en oeuvre – quelle forme peut prendre la commission énergies ? comment chacun des participants envisagerait son implication ?
1. Les thèmes que les participants souhaiteraient voir aborder dans la commission :
La prévention : les économies d’énergie, la protection de l’environnement
L’environnement : les conséquences sur l’environnement et le paysage
L’information : faire connaître ce qui existe sur notre territoire (les ressources, les projets et
les actions), connaître les raisons des choix énergétiques
La conduite du changement : les freins au changement vers la sobriété, l’urgence écologique
la prospective : l’impact des énergies en matière de développement local (création d’activités
et d’emploi)
L’innovation : sortir des idées habituelles, voir plus loin, sortir du préconçu
Les sources d’énergie : les énergies renouvelables de manière générale, l’éolien, le photovoltaïque, les gaz de schiste, le nucléaire,
L’autonomie énergétique : l’indépendance énergétique, la décentralisation de la production d’énergie, la réappropriation des systèmes de production par les territoires
La place des habitant-e-s dans le projet énergétique : implication et participation de la population, les investissements citoyens
L’économie : le dynamisme économique que peut générer la filière énergétique, les intérêts économiques et financiers liés aux questions d’énergie
2. Les résultats attendus d’une commission énergie au sein du CLD:
L’accès à l’information : connaître les aides existantes (conseils et aides matérielles accessibles), connaître les formes possibles d’accès à différentes sources d’énergie
Une meilleure connaissance des besoins : ce qu’attendent les habitants
La diffusion : une plus grande visibilité des réflexions des habitants, une meilleure compréhension des problématiques liées à l’énergie par les habitants
Une réflexion locale : de la cohérence dans les choix énergétiques, le respect du territoire, le rapport avec l’emploi
Du lien : une mise en relation des habitants entre eux vers des solutions mutualisées (achats consommables, installation de chauffage…), une animation de débats et d’échanges locaux, l’enrichissement du dialogue élus/habitants sur la question
La prise en compte de tou-te-s : la représentativité de celles et ceux qui sont absents des instances de démocratie participative, la précarité énergétique
Un rôle politique : entrer en dialogue avec les élus, participer à la définition d’une politique énergétique pour le territoire
Du concret : des propositions, aboutir à des pistes d’actions réalistes
3. La forme que pourrait prendre cette commission énergie : Comment concevez-vous votre engagement au sein de la commission ?
En fonction de leur statut (particuliers, professionnels, représentant d’associations, agent de développement d’une collectivité, élu…), chacun a pu participer à décrire un mode de fonctionnement pour la commission énergie qui lui semblerait pertinent.
Les méthodes seront bien évidemment à mettre en adéquation avec les axes de travail.
Ces aspects seront un point central des prochaines rencontres des personnes intéressées par contribuer à la commission énergie, mais nous pouvons d’ores et déjà noter quelques idées formulées :
Des contributions au développement de la commission et des co-productions :
Apporter des connaissances
Participer à des réunions de la commission
Réfléchir ensemble
Contribuer à des forums sur l’énergie
Des contributions à un dialogue territorial sur l’énergie :
Consulter la population
Informer les habitants et les élus
Formuler des propositions
Rencontrer les élus
Des « règles de conduite » pour le développement de la commission :
Respecter les avis de chacun pour garantir la sérénité des échanges et la richesse du dialogue
Penser la conduite du changement au même titre que les aspects techniques
Penser les économies d’énergie au même titre que le volet production
Conserver les spécificités du monde rural
Penser ensemble l’enjeu de l’autonomie énergétique
Se préserver des intérêts financiers
Certains participants indiquent qu’ils seront attentifs au développement de la commission et s’engage à conseiller ses membres, depuis un positionnement extérieur, pour garantir sa bonne évolution.
CLD Vallée de la Drôme – synthèse des échanges – commission énergie – 25/09/2012
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note 6- Notes sur le Débat Transition Energétique
Effectivement,
Afin que le débat soit labellisé, comme le rappelle Annie, une des conditions est que l'animateur soit "formé" (techniques de débat et cadrage par normalisation des questions posées).
Si je me permets d'encombrer vos boites à mels pour redire ceci, c'est parce que cette condition n'est pas (encore) mentionnée sur le site régional alors que c'est une condition impérative !
(http://transitionenergetique.rhonealpes.fr)
Je rêve de la même qualité pour l'organisation d'un débat sur la "transition économique"...... avant que l'on s'enlise au point de non retour dans la crise of course 
Hier soir, en commission énergie à la région , nous avons abordé cette organisation du débat sur les territoires, avec Benoit Leclair. voici qques info  (merci Jean Marie de compléter ...):
- la notion de débat ouvert et pluraliste est indispensable, des élus ou politiques sont de préférence participants mais pas organisateurs
-il ne s'agit pas d'un débat avec un intervenant, mais bien d'échanges, des débats entre les participants avec un animateur qui régule la prise de parole.. Des questions sont posées dans les documents proposés. Pour être animateur, débat labellisé, il faut participer à la "formation" sur la technique d'animation proposée dans la région : le 13 mars à  Valence par l'ADIL (plus tôt dans d'autres départements)
 -des réunions thématiques peuvent être organisées en amont du débat...
 - les partis politiques peuvent bien sûr participer , mais il est préférable que ce soit une association, un collectif, un syndicat ... qui organise afin que les remarques remontées sont mieux prises,  Un duo parti et association est envisageable
 - la fin des débats : fin mai 2013
Le site de la région sur la transition énergétique (adresse donnée ci dessous par Hélène) est chaque jour agrémenté de nouvelles info .... les 15 fiches pratiques, les calendriers ...sont mis en place durant tout le mois de janvier
Suivez l'actualité des élus sur leur site :
Débat sur la transition énergétique (outils animation) : Où ? Quand ? Comment ?
Je suis allée sur le site de la région sur l’onglet http://www.rhonealpes.fr/872-transition-energetique.htm
Et j’ai lu les infos concernant le kit de labellisation.
Je me demandais si en tant que parti nous pouvions être labellisés par la Région ? (qu’en pensez-vous Annie & JMarie)
Et si nous ne pouvions pas regarder ensemble (peut-être mardi prochain ?) les questions posées et les réponses à apporter ! (car il ne s’agit pas d’une commande de kit mais bien d’une labellisation)
Et normalement, les débats sur la transition énergétique organisés par l’ADIL devront se trouver sur ce site http://pie.dromenet.org/
Mais pour le moment, rien n’y est inscrit …
Et si nous étions labellisés, il serait important que chaque groupe local organisant des débats, me fasse remonter les infos. Je vous invite à lire la page de la Région qui reprend les questions à se poser (ou à faire se poser …)
Comme je l’ai indiqué lors de la dernière coordination le petit GL de Chabeuil a prévu d’organiser une conférence débat  avec Vincent Fristot de   Négawatt  le 14 mars à 20h à la salle Cluny à  Chabeuil .
Nous plaçons  cette soirée  dans le débat sur la transition énergétique «  comment aller vers sobriété et efficacité «
Nous  souhaitons  l’ouvrir aussi sur la question des transports en particulier l’avenir de l’aéroport de Chabeuil .
Nous avons besoin de l’aide logistique d’EELV26 pour la com car nous souhaitons inviter des élu-e-s du territoire ( du canton en particulier des maires  Me Coupa et Mr Pertusa  mais pas d’autres aussi)  et bien sûr la presse.
Annie et Jean Marie  vous serez les bienvenus si vous êtes libres . L’information est et le débat sont nos objectifs mais je ne sais pas comment nous pourront faire remonter cette action  au national ?  EELV 26 peut-il commander le kit de labellisation qui se trouve sur le site Rhône Alpes  pour qu’on voit rapidement  si cette action peut s’inscrire .
Chaque région a en charge d'organiser le débat sur la transition énergétique, elle propose une méthologie , des critères pour être labellisé... puis chacun , association, collectivité... peut proposer d'organiser un débat avec plusieurs volets.
En Rhône Alpes le sujet "comment aller vers sobriété et efficacité " est un volet obligatoire...
Les autres sont :
Vers quelle mixité  énergétique en 2025?,
Gouvernance? ...
Coût et financement.
Quels choix en matières d'ENR et de nouvelles technologies, quelle stratégie de développement industriel et territorial?
Mais le plus simple et  clair est d'aller sur le site :
Transition énergétique rhone alpes
En janvier ce site sera agrémenté d'une quinzaine de fiches techniques et méthodologiques... les services y travaillent dès février les premiers rendez vous débats seront indiqués sur le site ...
l'ADIL propose une rencontre de "formation" pour ceux qui souhaitent être organisateurs, je crois qu'elle a lieu le 12 mars 2013. N'hésitez pas à contacter l'ADIL
Je ne sais avec quelle efficacité les propositions et remarques de chaque débat seront prises en compte à un "niveau supérieur" ...mais la tenue de ces débats peut aider à échanger, informer de façon objective ...bref un peu de pédagogie pour sensibiliser nos voisins , voilà pourquoi c'est forcément important d'être partie prenante !
Suivez l'actualité des élus sur leur site :
Il nous ai donc demandé, à chaque groupe local, de participer et/ou d’organiser des débats sur la transition énergétiques.
Vous avez ci-dessous des personnes pouvant intervenir dans ces débats (liste non exhaustive qui peut être rallongée par vous !)
Merci de m’envoyer vos propositions (je ferai ainsi le lien avec Pierre de EELV RA), nous pourrions ainsi envoyer un communiqué global à la presse avec les dates et lieux de tous ces débats.
Et un article glané sur « Le Monde » de ce week-end qui nous renvoie à nos problématiques …
Débat sur la transition énergétique : outils animation
Le débat national sur la transition énergétique va être officiellement lancé dans notre région  la semaine prochaine  par une conférence de presse de JJ Queyranne et du préfet de région
Nous appelons tous les groupes locaux de EELV à être présents dans ces  débats localement, ou de les initier si besoin.
Vo
us pouvez solliciter vos élus locaux quand c'est possible , sinon vous pouvez faire appel aux élus régionaux impliqués dans la commission énergie régionale :
 - Valerie Bonicalzi et JC Kohlhaas pour le Rhône
-  Annie Agier et JM Chosson pour la Drôme
- Pierre Mériaux pour l'Isère
ou ayant déjà travaillé le dossier :
- Olivier Longeon pour la Loire
- Olivier Keller et Veronique Rousselle pour l'Ardèche
-  Albane Colin et Jacques Mercier pour l'Ain
Je vous joins plusieurs outils pour vous aider dans l’animation de ces réunions :
- en rappel le livret que vous devez avoir reçu sous forme imprimée  et que vous retrouvez à cette adresse http://energie.eelv.fr/transition-energetique-livret/
- un diaporama proposé par la commission  énergie de EELV à télécharger à la même adresse : Transition énergétique et sortie du nucléaire http://energie.eelv.fr/livret-transition-energetique/
- une proposition de méthodologie de la FEVE jointe au message
Merci de faire remonter vers Pierre Gandonnière à EELV Rhône-Alpes, les dates et lieux de vos débats et vos demandes éventuelles d'intervenants
rhone-alpes@eelv.fr
Cordialement,
Maryse Oudjaoudi
Secrétaire régionale - Europe Écologie-Les Verts Rhône Alpes
06 80 73 60 40
Hélène Le Camus
Chargée de mission
EELV Drôme
44, avenue de Verdun
26000 Valence
04 75 85 72 17
Annie Agier
Conseillère régionale Europe Ecologie - Les Verts
Région Rhône-Alpes
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note 7 - Commission Energie  Vallée de la Drôme
Bonjour,
Un retour complémentaire aux informations qu’on a déjà sur ces manifestations (http://www.rhonealpes.fr/872-transition-energetique.htm), avec une proposition de soutien à l’animation émanant du CLER (18 et 26 février) ci-dessous. Il semble également que l’ADIL a fait passer des propositions de formation (ci-joint) pour le 12 mars à Valence.
Je n’ai pas encore réussi à rejoindre la chargée de mission « débats nationaux » de la Région pour plus d’information.
Cela n’empêche pas de commencer à réfléchir à des conférences ou pas avant le débat et à :
-  Se compter pour savoir qui voudrait participer à ces conférences (nous tous qui avons une culture énergie) et aux animations pendant le débat (des animateurs du genre de ceux de la Fédération des centre sociaux, idéalement, ce serait le top, qui donc, qui d’autre ?)
-  Qui porte la réalisation de ces animations ? Un collectif avec toutes les structures (Ecologie au Quotidien, VDEC, les Amis de la Terre, Dryade, Enercoop) associés au CLD ?
-  Réfléchir à proposer (et sonder) des localités, ou des salles qui pourraient accueillir ces conférences puis ce(ces ?) débat(s)
-   Réfléchir aux canaux de communication : presse ? Radios ? Publications des communes ? Bulletin de la CCVD ?
-  Quel rôle veu(len)t jouer la(es) collectivité(s) ?
-  Comment mobiliser le public que nous voulons toucher (le grand public, les professionnels, …) ?
-   Pourquoi ne pas impliquer les profs (c’est un peu tard, d’accord)
-          …
Une date de coordination avec les associations Dioises est prévue le 13 février chez Georges Roussel à Espenel et à 18h. Il serait bon que le plus grand nombre y participe.

Il faudrait qu’on trouve un endroit (et des moyens) pour le Webinaire du 18 ou du 26, si vous avez des idées, merci de les communiquer.
Infos complémentaires :
lundi soir (28 janvier) : discussion autour du scénario Négawatt aux journées de l’écologie à Die
7 février à l’EDEN : projection/débat de Transition sur les énergies renouvelables
Avec mes salutations
Claire Tincelin-Salomon
Vallée de la Drôme Energie Citoyenne
Le Bompart, 26400 La Roche-sur-Grâne
04 75 62 82 80
06 89 13 20 18
De : energie-partagee@googlegroups.com [mailto:energie-partagee@googlegroups.com] De la part de Marianne Breton
Envoyé : jeudi 24 janvier 2013 10:47
À : energie-partagee@googlegroups.com
Objet : Re: [Energie Partagée] Re: Contribution EPA - Débats régionaux sur la transition énergétique
Merci pour cette contribution, il serait en effet intéressant qu’Énergie Partagée association puisse proposer une document de propositions aux porteurs de projets soutenus et relais locaux EP dans le débat transition.
A noter que le CLER peut vous apporter un appui pour votre implication dans le débat sur la transition énergétique, tant sur l'aspect propositions que sur l'aspect fonctionnel et organisation territoriale.
Une première session d'information en préparation au débat est bientôt organisé, ouverte aux adhérents du CLER mais aussi à tous les partenaires et acteurs environnementaux désireux de s'y impliquer.
Voir le mail ci-dessous pour plus d'information, et conserver cette adresse pour toute communication sur le sujet : debat@cler.org. Cher adhérent,
Vous le savez, le CLER est impliqué dans le débat sur la transition énergétique. Nous nous sommes engagés à vous apporter un appui dans votre participation à ce débat et particulièrement à son volet territorial. Nous vous proposons donc une réunion en ligne (webinaire) le lundi 18 février ou le mardi 26 février de 17h à 18h30. Merci d'indiquer vos disponibilités d'ici le 1er février ici.
À cette occasion, nous vous présenterons et échangerons sur :
17h00 : organisation du débat et jeu d'acteurs - Anne Bringault, coordinatrice des associations et ONG environnementales
17h20 : échanges et questions
18h00 : proposition pour la transition et moyens d'action - Raphaël Claustre, directeur du CLER
18h30 : échanges et questions
Nous vous encourageons à vous concerter entre membres du CLER à l'échelle de votre région et, pourquoi pas, à vous retrouver dans une même salle pour assister à ce webinaire et le prolonger par des échanges propres à votre territoire.
N'hésitez pas non plus à associer à ce webinaire ou à d'autres initiatives des réseaux partenaires comme les associations du réseau FNE ou d'autres associations environnementales actives dans votre région. Merci dans ce cas de nous en informer.
Nous vous enverrons prochainement la date retenue et les modalités pour vous connecter au webinaire. Nous réaliserons au besoin 2 fois la même session.
Raphaël Claustre
Directeur du CLER
Bien cordialement,
En réponse à Vallée de la Drôme Energie Citoyenne, rien non plus en vue dans le Jura et la Franche-Comté. J'ai envoyé aujourd'hui un courrier à la Présidente du Conseil Régional à ce propos.
From: c.tincelin
Subject: [Energie Partagée] Re: Contribution EPA - Débats régionaux sur la transition énergétique
Bonjour à tous,
Nous (Vallée de la Drôme Energie Citoyenne) voulons participer au débat national sur l'énergie mais rien ne pointe dans le départment de la Drôme. Avec d'autres réseaux (sur la transition) nous voudrions l'animer. Avez-vous des suggestions, des exemples de fonctionnement ?
Vous recevez ce message, car vous êtes abonné au groupe Google Groupes [Energie Partagée].
Marianne BRETON
Association Énergie Partagée
01.80.18.92.21
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
note 8 - Article de Télérama
Révolution énergétique : “L’inculture de nos élus sur l'énergie est accablante”
Thierry S­alomon est l'un des promoteurs en France du concept de négaWatt, et président de l'association du même nom. Pour lui, combiner efficacité énergétique et chasse au gaspillage permettrait de diminuer de 45 % notre consommation d'énergie.
Que vous inspire le débat actuel sur le nucléaire ?
Rappelons que le nucléaire ne représente pas 80 % de l'énergie en France comme on l'entend souvent, mais 80 % de l'électricité. Il ne constitue que 20 % de l'énergie totale consommée ! En se concentrant sur l'atome, on oublie le défi le plus complexe : celui des transports – et donc du lien entre urbanisme et énergie –, pour lesquels nous dépendons avant tout du pétrole. La mobilité représente 40 % de notre consommation énergétique. Continue-t-on à étaler l'habitat ou choisit-on de densifier ? Développe-t-on la route ou le rail ? Posons-nous enfin les bonnes questions. Quelles sont les énergies à notre disposition ? Leurs coûts respectifs, leur dangerosité, leurs émissions de CO2 ? Que permettent-elles de laisser aux générations futures ?
Malgré Fukushima, malgré la décision allemande d'abandonner le nucléaire, pourquoi le d­ébat a-t-il autant de mal à émerger chez nous ?
Les pro-nucléaires ont réussi leur communication, à l'image de celle d'Areva. Depuis qu'a émergé la question du réchauffement climatique, leur message consiste en un syllogisme absurde, mais efficace auprès de l'opinion publique : « Le nucléaire n'émet pas de CO2, or le CO2 est épouvantable pour la planète... donc le nucléaire est bon ! » Mais le blocage majeur est culturel. Le nucléaire est emblématique de la tradition ultra centralisatrice de l'Etat français et de sa prédilection pour les grands travaux. Une tradition où les décisions se prennent au sein d'un cénacle, en dehors de tout débat démocratique, car « on sait ce qu'il faut pour les citoyens ». Et, effectivement, les Français ne sont pas mauvais pour les grands travaux. Quand il faut construire des autoroutes, l'Airbus A380, le TGV ou cinquante-huit réacteurs nucléaires, on sait faire.
Ajoutez-y l'argument massue du maintien de la grandeur de la France et le poids de l'organisation fermée des grands ingénieurs de l'Etat, le corps des Mines, et le tour est joué. Ces derniers ont imposé le nucléaire en veillant à interdire à toute autre filière d'émerger ! Aujourd'hui encore, nous restons prisonniers de ce schéma, entretenu collectivement par les techniciens, les politiques et les syndicats, CGT en tête...
“On nous a répété que, grâce au nucléaire,
on serait moins dépendants du pétrole.
Faux ! Nous en consommons 5 à 10 %
de plus que nos voisins allemands.”
Il y a aussi le rêve de l'indépendance énergétique ?
On nous fait croire que la France est indépendante pour son énergie à 50 % grâce au nucléaire. On en est loin, car nous importons la totalité du minerai brut d'uranium du Kazakhstan, du Canada et du Niger et que ces ressources sont limitées. Pour alimenter les centrales, l'uranium est enrichi dans des usines situées sur le sol français, ce qui permet de comptabiliser cet uranium comme une ressource nationale ! Si l'on suivait le même raisonnement pour le pétrole, les carburants traités dans nos raffineries passeraient aussi pour une ressource nationale ! On nous a aussi répété que, grâce au nucléaire, on serait moins dépendants du pétrole. Faux! Nous en consommons 5 à 10 % de plus que nos voisins allemands. Sur ces points, nos politiques falsifient la réalité.
Comment expliquez-vous qu'on agite encore le spectre du retour à la bougie ?
L'inculture de nos élus sur l'énergie est accablante. Quand il y a un débat sur  l'énergie à l'Assemblée, à peine une dizaine de députés sur 577 maîtrisent la question. Ils représentent bien les Français en la matière ! Mais c'est scandaleux de la part de dirigeants qui doivent prendre des décisions fortes ! Nous avons besoin de ces décisions, pas seulement pour quitter le nucléaire, mais pour abandonner ce système ultra centralisé d'un autre temps. Pour transférer l'énergie au niveau local et créer des mécanismes de gestion coopératifs et non hiérarchiques.
“Nous baignons dans une douce torpeur
de l'ébriété énergétique. Chaque panneau vidéo
de pub consomme autant que deux familles.”
Vous dites que les citoyens doivent se réapproprier l'énergie…
On a besoin d'une culture de la citoyenneté énergétique ! Personne ne sait plus ce qu'il y a derrière la prise de courant. On appuie sur un bouton et, hop, il y a de l'électricité, c'est magique ! Quant à leur facture annuelle, la plupart de nos concitoyens n'en connaissent pas le montant. On s'en est remis à EDF, chargée de travailler au bien commun, à l'électricité pour tous à bas coût. Les agents EDF, ce sont un peu les pompiers : ils se déplacent dans les campagnes, viennent relever notre compteur ou réparer les lignes après une tempête. La confusion entre cette image positive de service public et le programme nucléaire est savamment entretenue. Comment, après cela, contester une politique électrique ultra productiviste ?
C'est-à-dire ?
Notre modèle énergétique est fondé sur une production censée augmenter indéfiniment pour satisfaire une consommation en croissance permanente. On a construit cinquante-huit réacteurs en s'assurant que la consommation serait au rendez-vous, quitte à la stimuler par les moyens les plus absurdes, comme la promotion du chauffage électrique dans des logements mal isolés, ce qui fait de nous une exception en Europe ! Je garde mes factures d'électricité des années 1998-2000, où est  mentionné « Demain, tout le monde aura la climatisation, pourquoi pas vous ? ». Aujourd'hui encore, nous baignons dans cette douce torpeur de l'ébriété énergétique. Regardez le déferlement des panneaux vidéo de pub ! Chacun d'eux consomme 6 000 kilo­wattheures par an, soit la consommation électrique de deux familles.
“Il y a un gigantesque gisement, fait des
innombrables possibilités d'économiser l'énergie
dans nos maisons, nos voitures, nos ordinateurs,
et aussi dans l'urbanisme, notre mode d'alimentation…”
Vous insistez sur les économies d'énergie, ce « gisement » qui constitue le cœur du scénario négaWatt…
On parle toujours de l'énergie en termes de production, dès l'école ou l'on apprend le barrage, la mine de charbon... Et l'étage de la consommation et des besoins est ignoré. Il y a pourtant un gigantesque gisement, fait des innombrables possibilités d'économiser l'énergie dans nos maisons, nos voitures, nos ordinateurs, mais aussi dans l'urbanisme, notre mode d'alimentation ou encore nos besoins de mobilité. Pour « extraire » ces « négawatts », deux approches : l'investissement dans l'efficacité des appareils électriques, qui permet une baisse de la consommation à service rendu égal, mais aussi une politique de sobriété, qui consiste à traquer les gaspillages – et qui a l'avan­tage d'être gratuite ! En combinant les deux, on diminue de 45 % notre consommation d'énergie.
Et les énergies renouvelables ?
Elles viennent ensuite, pour compléter l'objectif de la transition énergétique. C'est ce que les Allemands sont en passe de réussir. Au cœur de leur politique : les économies d'énergie, via une augmentation du prix de l'électricité et toute une série de réglementations et d'aides en faveur des industriels pour qu'ils améliorent la qualité énergétique de leurs produits. Ils ont aussi investi dans les énergies renouvelables, mais elles ne représentent encore qu'une faible part de leur production d'électricité. En revanche, ils ont peu développé la réflexion sur la « sobriété ».
“Avec la sobriété, on se heurte à l'obsession
de la croissance et de la consommation.
Comment voulez-vous inaugurer en fanfare
l'isolation d'un bâtiment ?”
Pourquoi ?
Avec la sobriété, on se heurte à l'obsession de la croissance et de la consommation développée depuis quarante ans. Comment voulez-vous inaugurer en fanfare l'isolation d'un bâtiment ? On est dans l'invisible et dans une image de restriction... En fait, le vrai défi de la transition énergétique n'est pas tant technique – car nous avons déjà la plupart des outils – que culturel : on a besoin de brassage des idées. Il nous faut mobiliser tous les acteurs : élus, entrepreneurs, citoyens. La bonne nouvelle, c'est qu'on rencontre partout une volonté de changement : dans les entreprises, les associations, les administrations... Il faudrait arriver à concilier la planification et la régulation « par en haut », et la décentralisation et l'innovation « par en bas ». Mais, pour cela, le pouvoir central devrait comprendre que les collectivités locales, proches des citoyens et ancrées
dans les territoires, sont les mieux à même d'identifier les gisements de sobriété, d'efficacité et d'énergies renouvelables.
C'est quoi, des « négawatts » ?
Inventé par l'Américain Amory Lovins, l'un des meilleurs spécialistes des énergies de pointe, ce mot désigne le fait d'économiser des mégawatts d'énergie par un changement de comportement ou de technologie, pour les transformer en « négawatts ». Un gigantesque gisement de non-consommation.
Propos recueillis par Weronika Zarachowicz
Le 3 février 2012 dans Télérama
Réussir la transition énergétique, de Thierry Salomon, coauteur du Manifeste négaWatt, éd. Actes Sud, coll. Domaine du possible, 376 pages, 20 €.
Ecologie au Quotidien et ADTE