jeudi 24 avril 2014

La Bio est l'avenir de l'Agriculture...

Des coccinelles à la place des pesticides: Le «biocontrôle» est-il l’avenir de l’agriculture française?



AGRICULTURE - Le ministère de l’Agriculture veut structurer la filière des «bio-alternatives» aux pesticides…

Les coccinelles peuvent-elles relancer l’économie française? Elles peuvent en tout cas aider à booster les entreprises fabriquant des bio-alternatives aux pesticides, réunies ce mardi sous l'égide du Ministère de l'Agriculture. Chantre de l'Agroécologie , Stéphane Le Foll veut encourager le développement d’une filière française de production de solutions naturelles contre les ravageurs et les maladies des plantes.
Déjà utilisées par les agriculteurs bios, ces méthodes relèvent le plus souvent d’un savoir-faire paysan qu’il convient de «ne plus mépriser», estime Marc Dufumier, agronome et enseignant-chercheur à AgroParisTech . «Il est indispensable de prendre le virage vers des méthodes utilisant par exemple les insectes auxiliaires des cultures, juge-t-il. Mais dans un deuxième temps, il faudrait reconstruire des agro-écosystèmes diversifiés pour que ces insectes trouvent naturellement leur place, par exemple en plantant des haies pour les héberger.»

Confusion sexuelle et coccinelles

De produits composés d’extraits de plantes aux techniques de "confusion sexuelle" visant à freiner la reproduction d’insectes ravageurs par des perturbations hormonales, en passant par les coccinelles qui luttent contre les pucerons et les micro-guêpes qui s’attaquent à la pyrale, la chenille dévastatrice du maïs, de nombreuses manières d’éviter les produits chimiques existent. Toutefois, selon l’Union des industries pour la protection des plantes (UIPP) qui représente les grands laboratoires de l’agrochimie, le biocontrôle ne peut être qu’un «complément» et non une alternative aux pesticides de synthèse: «Face à la diversité des bioagresseurs auxquels font face les cultures et au risque réel d’apparition de résistances, il est nécessaire de maintenir une diversité suffisante de techniques complémentaires», insiste l’UIPP.
Si Marc Dufumier ne partage pas l’opinion des laboratoires, il admet qu’aujourd’hui «l’insuffisance de la recherche en agroécologie» oblige les agriculteurs, même bios, à utiliser des produits comme la bouillie bordelaise qui ont «des effets néfastes sur la microbiologie du sol»: «Il faudra bien trente ans avant que toute l’agriculture française reconnaisse qu’il faut travailler sur le cycle complet des écosystèmes et qu’il vaut mieux minorer les effets des insectes nuisibles plutôt que les détruire.»

Les géants de l’agrochimie lorgnent sur le vert

Ce long chemin vers une agriculture travaillant main dans la main avec la nature passera inévitablement par le développement d’un business auquel les géants de l’agrochimie s’intéressent déjà: alors que l’Association française des fabricants de produits de biocontrôle (Ibma) estime que les produits bios pourraient représenter 15 % du marché de la protection phytosanitaire en France dans trois ans, contre 5 % aujourd’hui, Bayer, Syngenta et Monsanto s’intéressent de près aux petites entreprises à racheter pour conquérir ce marché.
La Confédération paysanne redoute que les quelque 70 entreprises françaises, totalisant 1.500 emplois, ne se fassent «manger par l’agrochimie». Les tenants de l’agroécologie craignent eux que l’on passe à côté d’une refonte en profondeur de notre agriculture, en sortant d’un système intensif pour renouer avec une paysannerie nécessitant «plus de travail humain». «Pour cela, il faudra soit augmenter le prix du produit final, ce qui est le cas du bio aujourd’hui, soit rémunérer les services environnementaux rendus par les agriculteurs», estime Marc Dufumier, qui regrette que malgré les bonnes intentions du ministère de l’Agriculture, c’est aujourd’hui «dans l’illégalité qu’un agriculteur respecte le mieux l’environnement», clin d’œil au viticulteur bio condamné à 500€ d' amende  pour avoir refusé de traiter ses vignes.
Audrey Chauvet
 

samedi 12 avril 2014

Biovallée de la Drôme : Journée internationale de la Terre et de la Biodiversité...



Bonjour,
Nous vous remercions de bien vouloir insérer ce article dans la prochaine édition de votre quotidien.
19 et 20 avril 2014 : "Journée Internationale de la Terre et de la Biodiversité" 
Les associations Ecologie au Quotidien et la LPO vous invitent à participer au week-end dans le cadre des " Journées de la Terre"
Au programme en Biovallée de la Drôme :
A Die
Samedi 19 avril :
10h à 12h :
Troc de graines et de plants sur le marché de Die.
Midi : Jardins du l'Aube : Repas partagé - Troc de graines et de plants.
14-16h : "Je démarre un potager bio" avec Sylvère Lerouge
15h : Lecture de paysage et découverte des chants d'oiseaux  le long de la Rivière Drôme avec Gilbert David-LPO et Claude Veyret.
A Allex-26
Dimanche 20 avril 2014
Co-voiturage à 11h et 14h Parking Office du Tourisme Die.
12h 14h30 : Visite du Musée de la Maison de la Réserve Naturelle des Ramières - www.lagaredesramieres.com/. Route de Grâne–26400 Allex.
12h : Pique-nique partagé aux Ramières.
15h-17h : Visite guidée de la Réserve des Ramières par François Humbert, bagueur, LPO 26.
15h-17h : Balade à vélo à partir de Réserve des Ramières.
Anne Tesson
En vous souhaitant bonne réception,
Ecologie au Quotidien
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       
Vidéos des Rencontres de l'Ecologie

mercredi 9 avril 2014

Val de Drôme Transition invite à Crest pour l'après pétrole...



Conférence gesticulée sur la transition ce dimanche à 16h au bosquet à Crest
Oyez oyez,
Après nous avoir révélé brillamment la dett'scroquerie en 2012 (affiche en pièce jointe pour mémoire), Désiré Prunier est de retour de passage dans nos contrées cette fin de semaine!
Il en profite pour nous présenter à cette occasion sa conférence gesticulée sur la transition : "La sortie des fossiles".
Ce dimanche 13 avril à 16h au bosquet à Crest.
Plus de détails ci-dessous et l'affiche en pièce jointe, faîtes tourner!
Au plaisir de vous y voir...
Conférence gesticulée: "La sortie des fossiles".
Retour vers le futur... Comment aurons-nous réussi à surmonter les crises de notre époque, les "années folles du pétrole"?... Comment aurons-nous mené cette grande transition, malgré les aveuglements, les oppositions, les indifférences, les résignations d’alors?
Collectif Transition Val de Drôme
http://transitionvaldedrome.wordpress.com/
Transition Val de Drôme

jeudi 3 avril 2014

Vers une certification Bio plus sérieuse...

Agriculture bio: le projet de Bruxelles plus restrictif?

Le projet de la Commission européenne visant à durcir le régime de certification de l'agriculture biologique est logiquement bien accueilli par les agriculteurs bio, moins bien par les coopératives agricoles.
Pour la Fnab, Fédération nationale de l'agriculture biologique, «ce futur nouveau règlement doit permettre à l’agriculture biologique de prendre sa vraie place dans le paysage agricole européen et français».
Et la Fédération demande à l’État français d'aller dans le même sens, dans un communiqué.
Les coopératives agricoles en revanche relèvent dans ce projet plusieurs «risques majeurs». Coop de France  pointe notamment contre le projet d'interdire des exploitations mixtes, combinant production bio et conventionnelle.
«Cette suppression va fragiliser le développement des conversions à l'AB (agriculture biologique) et ralentir l’essor de l'agroécologie», juge l'organisation dans un communiqué, sans aucun argument,  publié mardi soir.
Elle s'oppose également à de possibles fins de dérogations, qui reviendraient «à nier la diversité des situations des exploitations biologiques en France et en Europe».
Parmi les 2.800 groupes coopératifs représentés par Coop de France, 550 ont au moins une activité dans le secteur bio. Ce qui rend illégitime leur point de vue.
La Commission a proposé fin mars de durcir le régime de certification pour lutter contre le «vrai-faux bio» qui se développe en Europe face à une demande en hausse.
L'exécutif européen entend à la fois mettre fin aux nombreuses dérogations qui menacent, selon elle, de priver de contenu le label bio dans l'UE, ouvrir le secteur aux petits producteurs souvent découragés par la lourdeur des procédures existantes, doper les exportations et empêcher des importations n'ayant de bio que le nom.
Parmi les mesures phares proposées par la Commission, dont l'objectif affiché est d'arriver à du «100% bio», figure l'interdiction des exploitations mixtes (biologiques et conventionnelles).
MCD