Rendez vous "Transition Diois" ce 11 avril 2017 à 18heures 30 salle Beauvoisin, rue de "Fond Giraude" de Die ( sous la salle polyvalente municipale ).
Axel Lesage et Vivien Autisser.
Villes-villages-territoires, quartiers en transition
Culture de
transition - agir localement
Le mouvement de
Transition est né en Grande-Bretagne en septembre 2006 dans la petite ville
de Totnes. L'enseignant en permaculture Rob Hopkins avait créé le modèle de
Transition avec ses étudiants dans la ville de Kinsale en Irlande un an
auparavant. Il y a aujourd'hui des centaines d'Initiatives de Transition dans
une vingtaine de pays réunies dans le réseau de Transition (Transition Network).
La Transition en
question est le passage « de la dépendance au pétrole à la résilience locale ».
Les populations locales sont invitées à créer un avenir meilleur et moins
vulnérable devant les crises écologiques, énergétiques et économiques qui
menacent en agissant dès maintenant pour :
-
réduire la consommation d'énergie fossile ;
- reconstruire une économie locale vigoureuse et soutenable et retrouver un bon degré de résilience par la relocalisation de ce qui peut l'être ;
- acquérir les qualifications qui deviendront nécessaires.
Chaque collectivité locale trouvera par elle-même les actions qui lui conviennent en fonction de ses ressources et de ses enjeux. Il n'y a pas de réponse toute faite. Le modèle de Transition offre un cadre de travail cohérent mais non coercitif.
- reconstruire une économie locale vigoureuse et soutenable et retrouver un bon degré de résilience par la relocalisation de ce qui peut l'être ;
- acquérir les qualifications qui deviendront nécessaires.
Chaque collectivité locale trouvera par elle-même les actions qui lui conviennent en fonction de ses ressources et de ses enjeux. Il n'y a pas de réponse toute faite. Le modèle de Transition offre un cadre de travail cohérent mais non coercitif.
La résilience:
Le mot vient des sciences physiques et a été repris par de nombreuses
disciplines, dont l’écologie et la psychologie. Pour le dire vite, la résilience
est la capacité à supporter et à retrouver un fonctionnement normal après un
choc. Appliquée aux communautés humaines, elle est la capacité à éviter les
crises et, en cas de crise, à préserver ses fonctions de base et ses structures
essentielles.
Transition network
- Transition Training in over 20 countries worldwide.
Transition Culture
Rob Hopkins's blog
http://www.transitionnetwork. org/blogs/rob-hopkins
http://www.transitionnetwork.
Ecouter sur France
Culture :
Transition
énergétique à l'échelle locale: ville durable, écoquartier - Energies : lost
in transition 4/4 Le salut par le local sur France Culture le 24 novembre 2016
dans Cultures Monde - Intervenants: Lydie Laigle : sociologue et directrice de
recherche au CSTB (centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Ses recherches
portent sur les dynamiques de transition écologique portées par des citoyens le
milieu associatif et celui de l’économie sociale et solidaire - Valérie Clerc :
chercheuse à l’IRD (Institut de recherche pour le développement), architecte et
urbaniste de formation. Elle a travaillé sur les quartiers informels « durables
» en Egypte et au Proche-Orient notamment. - Alix Bolle : directrice de campagne
du réseau européen « Energy Cities » - Rob Hopkins : fondateur du mouvement
international des « villes en transition ».
https://www.franceculture.fr/
https://www.franceculture.fr/
Société résiliente,
transition écologique et cohésion sociale: études de quelques initiatives de
transition en France, premiers enseignements. Commissariat au développement
durable, mai 2015 - Auteurs : Lydie Laigle (Université Paris-Est, CSTB);
Bertrand Depigny (CEREMA); Geneviève Besse (CGDD) - Tracer le chemin d’une
transition écologique qui suscite l’adhésion collective et qui ouvre de
nouvelles perspectives pour l’économie et la société, telle est l’ambition de la
Stratégie nationale de transition écologique adoptée en janvier 2015 pour la
période 2015-2020. Le texte affirme que cohésion sociale et transition
écologique vont de pair.
http://www.developpement- durable.gouv.fr/IMG/pdf/ED124. pdf
http://www.developpement-
Villes en
transition - créé en 2009 par Bernard Lebleu du Québec
comme point de ralliement des francophones intéressés aux Transition Towns
http://villesentransition.net/
http://villesentransition.net/
Transition Towns (also known as Transition network or
Transition Movement) is a grassroots network of communities
that are working to build resilience in response to peak oil,
climate destruction, and economic instability ... see all
links
Villes en
transition - Permaculture - Amap - Kokopelli - Slow Food - Coops - éolien
citoyen
http://www.transitionfrance. fr/
http://www.transitionfrance.
Loos-en-Gohelle en transition - proche de Lens
dans le Nord de la France - Projet de développement durable à l'échelle d'une
Commune au départ sinistrée - Dans ce village du Pas-de-Calais, les gueules
noires tiennent leur revanche énergétique. À force de volonté politique, leur
territoire est devenu un modèle de mise en œuvre du développement durable. Aux
côtés - entre autres - de l’écoquartier résidentiel londonien de BedZED et de
Fribourg, ville allemande pionnière en écologie urbaine depuis une vingtaine
d’années, le village de Loos-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, fait office de
vitrine pour le développement durable appliqué, de laboratoire de la transition
énergétique. La commune abrite le CD2E (centre de développement des éco
matériaux), Lumiwatt ( plateforme recherche sur l’énergie solaire), Fondation
d’Auteuil ( formation en éco construction), Team2(pôle de compétitivité sur le
recyclage), recherche sur l’ACV(analyse des cycles de vie), halle des éco
matériaux, cluster Ekwation, programme réhafutur réhabilitation du logement
minier.
http://www.loos-en-gohelle.fr/
http://www.loos-en-gohelle.fr/
Quartiers en
transition: Après les municipales, pourquoi l'écologie politique doit se tourner
vers Murray Boochin
Quartiers en Transition s’efforce depuis quelques mois d’ouvrir des pistes de réflexion à ce sujet. L’une d’elles nous mène vers le municipalisme libertaire théorisé dans les années 60 et 70 par l’américain Murray Bookchin. Parmi les points clés de ce qui constitue aujourd’hui une branche de l’écologie, le rapport de cette dernière au jeu institutionnel est particulièrement intéressant.
Relocalisation économique et relocalisation politique
L’une des idées majeures défendues par Bookchin est la nécessité absolue d’investir le terrain local, la commune. La pertinence de cet échelon est double : d’une part, il permet de développer dans les ville et les quartiers, une économie de proximité, basée sur des coopératives municipales, des petites unités de productions, des circuits courts où l’autogestion est largement de mise … D’autre part, cette relocalisation économique se double d’une relocalisation politique, avec une gestion citoyenne directe de la commune.
Tournant le dos à une démocratie représentative à bout de souffle, ignorant -voir reniant- délibérément l’État, Bookchin propose une administration de la commune par le biais de la démocratie directe .
https://quartiersentransition. wordpress.com/
Quartiers en Transition s’efforce depuis quelques mois d’ouvrir des pistes de réflexion à ce sujet. L’une d’elles nous mène vers le municipalisme libertaire théorisé dans les années 60 et 70 par l’américain Murray Bookchin. Parmi les points clés de ce qui constitue aujourd’hui une branche de l’écologie, le rapport de cette dernière au jeu institutionnel est particulièrement intéressant.
Relocalisation économique et relocalisation politique
L’une des idées majeures défendues par Bookchin est la nécessité absolue d’investir le terrain local, la commune. La pertinence de cet échelon est double : d’une part, il permet de développer dans les ville et les quartiers, une économie de proximité, basée sur des coopératives municipales, des petites unités de productions, des circuits courts où l’autogestion est largement de mise … D’autre part, cette relocalisation économique se double d’une relocalisation politique, avec une gestion citoyenne directe de la commune.
Tournant le dos à une démocratie représentative à bout de souffle, ignorant -voir reniant- délibérément l’État, Bookchin propose une administration de la commune par le biais de la démocratie directe .
https://quartiersentransition.
Ecoquartier
Strasbourg - Ville en transition qui anticipe la rareté programmée des
énergies fossiles, la ville aussi peut produire - tout proche de ses habitants -
une partie de leur alimentation ! - Jardins partagés - La culture verticale - Le
compostage en ville - L’élevage de poules en ville - Culture de champignons sur
bûche -
http://www.ecoquartier- strasbourg.net/index.php/ transition/ville-en- transition.html
http://www.ecoquartier-
Quartiers en
transition - Créons 10, 100, 1 000 Alternatiba en Europe- Appel à multiplier
les villages des alternatives
http://quartiersentransition. wordpress.com/
http://quartiersentransition.
Villages en
Transition
Ungersheim, village
alsacien en transition
http://www.cler.org/ Ungersheim-village-alsacien-en
http://www.mairie-ungersheim. fr/?page=21
Villages d'Yvelines en transition
http://villages78entransition. fr/
The Village Collaborative was founded as an effort to promote the "transitional village" and "affordable village" models as an economically, socially and environmentally sustainable response to this multifaceted issue.Many cities are currently grappling with a seemingly intractable dilemma: a growing homeless population coinciding with tightening budget. Sanctuary Camp, Transitional Village, and Affordable Village models - Opportunity Village follows the Transitional Village model, and includes 30 tiny houses (60 - 80 sq. ft.) for otherwise unhoused individuals and couples. The micro-housing is supported by a common kitchen, front office, gathering area, and restroom facilities. It is a self-governed community with oversight provided by a non-profit organization, Opportunity Village Euegne (OVE). The village opened in August of 2013.
http://www. thevillagecollaborative.net/
http://www.cler.org/
http://www.mairie-ungersheim.
Villages d'Yvelines en transition
http://villages78entransition.
The Village Collaborative was founded as an effort to promote the "transitional village" and "affordable village" models as an economically, socially and environmentally sustainable response to this multifaceted issue.Many cities are currently grappling with a seemingly intractable dilemma: a growing homeless population coinciding with tightening budget. Sanctuary Camp, Transitional Village, and Affordable Village models - Opportunity Village follows the Transitional Village model, and includes 30 tiny houses (60 - 80 sq. ft.) for otherwise unhoused individuals and couples. The micro-housing is supported by a common kitchen, front office, gathering area, and restroom facilities. It is a self-governed community with oversight provided by a non-profit organization, Opportunity Village Euegne (OVE). The village opened in August of 2013.
http://www.
Ressources en
français: Guide des Initiatives de Transition
http://www.transitionnetwork. org/resources/all?language=fr
http://www.transitionnetwork.
Guide des
Initiatives de Transition - Comment mettre en œuvre la Transition d’une
Commune, d’un Quartier, d’une Ville, d’un Village
http://aprespetrole.p.a.f. unblog.fr/files/2009/01/ guidedesinitiativesdetransitio n2502.pdf
Objectif-résilience - mouvement Territoires en Transition
https://groups.google.com/ forum/#!forum/objectif- resilience
http://aprespetrole.p.a.f.
Objectif-résilience - mouvement Territoires en Transition
https://groups.google.com/
Festival des
Utopies Concrètes : Cet évènement dédié aux alternatives est organisé par le
Festival des Utopies Concrètes (FUC), lieu de rencontres regroupant plusieurs
collectifs, associations et coopératives impliqués dans la transition et les
initiatives locales.
http:// festivaldesutopiesconcretes. org/
http://
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FILMS - Vidéos
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Les transitions -
Université d'été de la solidarité internationale 2014 - Comment anticiper la
fin du pétrole
https://www.youtube.com/watch? v=syW-xmzKCoI
https://www.youtube.com/watch?
Film "In Transition
1.0" (sous titres en Français)
http://vimeo.com/16000409
http://vimeo.com/16000409
Film "In Transition
2.0" (sous titres en Français)
http://vimeo.com/56154218
In Transition 2.0 est le nouveau film de Transition Network, exprimant récits inspirés des initiatives de transition à travers le monde, répondant à des temps incertains avec un optimisme engagé, de la créativité et des solutions - The film captures stories of Transition from around the world
http://www.intransitionmovie. com/fr/
http://vimeo.com/56154218
In Transition 2.0 est le nouveau film de Transition Network, exprimant récits inspirés des initiatives de transition à travers le monde, répondant à des temps incertains avec un optimisme engagé, de la créativité et des solutions - The film captures stories of Transition from around the world
http://www.intransitionmovie.
In Transition 2.0
en français 1:06
http://vimeo.com/56154218
http://vimeo.com/56154218
D'autres, en
d'autres temps, nous l'avaient déjà dit... Changer, pour changer le Monde! Ce
qui est nouveau, c'est que cela a commencé ! Sur tous les continents, une
multitude d'initiatives, un bouillonnement créatif, révèlent le commencement
d'un formidable bouleversement anthropologique:
Simplicité
volontaire et décroissance - 1 (Volume 1: Réflexions) - 59'
https://www.youtube.com/watch? v=g0X7y6A6OCo
Simplicité volontaire et décroissance - 2 (Volume 2: Autres réflexions et "pas de côté") - 1:36' Un film de Jean-Claude Decourt
https://www.youtube.com/watch? v=8KUJfq2pJXE
Simplicité volontaire et décroissance - 3 (Changer, et changer le Monde) - 1:22'
https://www.youtube.com/watch? v=zInW2KQPOG4
https://www.youtube.com/watch?
Simplicité volontaire et décroissance - 2 (Volume 2: Autres réflexions et "pas de côté") - 1:36' Un film de Jean-Claude Decourt
https://www.youtube.com/watch?
Simplicité volontaire et décroissance - 3 (Changer, et changer le Monde) - 1:22'
https://www.youtube.com/watch?
Edible city
(sous-titres en français) Les Villes Comestibles - Faites Pousser la Révolution!
1:10'
https://www.youtube.com/watch? v=bx9lvbcbVuM
Edible City un documentaire qui raconte les histoires extraordinaires de gens très ordinaires qui mettent les mains dans la Terre, qui travaillent à la transformation de leurs communautés par un acte véritablement révolutionnaire
http://vimeo.com/ondemand/ ediblecity
https://www.youtube.com/watch?
Edible City un documentaire qui raconte les histoires extraordinaires de gens très ordinaires qui mettent les mains dans la Terre, qui travaillent à la transformation de leurs communautés par un acte véritablement révolutionnaire
http://vimeo.com/ondemand/
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Collectif
Alternatiba dans l’Yonne - village des alternatives
http://www.transition89. lautre.net/
http://www.transition89.
Avenir sans
pétrole: Faire émerger d'autres possibles ! - Personne ne peut accepter de
changer son mode de vie s’il n’a pas compris pourquoi c’est inévitable
http://www.avenir-sans- petrole.org/
http://www.avenir-sans-
Le village des
possibles - Village associatif et alternatif - Communautés , collectifs,
écovillages, squats…
http://decroissons.wordpress. com/habitat/village- associatif-alternatif/
GEN consists of a constantly expanding network of intentional communities and ecovillages bridging all cultures and continents.
http://gen-europe.org/
Eurotopia répertoire d’écovillages européens. Pour tous ceux qui projettent d’aller à la rencontre des écolieux et des écovillages en Europe, il fournira adresses et descriptions
http://eurotopia.de/
http://decroissons.wordpress.
GEN consists of a constantly expanding network of intentional communities and ecovillages bridging all cultures and continents.
http://gen-europe.org/
Eurotopia répertoire d’écovillages européens. Pour tous ceux qui projettent d’aller à la rencontre des écolieux et des écovillages en Europe, il fournira adresses et descriptions
http://eurotopia.de/
How to Transition into the Tiny House Lifestyle: Downsizing e-Course
http://tinyhousetalk.com/tiny- transition-and-downsizing- ecourse/
http://tinyhousetalk.com/tiny-
Findhorn is an eco-community located in the North of Scotland, next to the
small village of Forres and just off the Findhorn Bay of Moray. After visiting
this Winter I was amazed at the possibility of living a carbon neutral lifestyle
on such a large scale. It is the largest single intentional community in the UK,
an eco-village since 1985, and has an ecological footprint that is half the UK
national average.
A New We ~ EcoVillages and Ecological Communities in Europe - The Austrian
documentary filmmaker Stefan Wolf traveled through Europe in order to explore
and document well established eco-communities that portray some of the broad
spectrum of lifestyle possibilities that are part of our global effort to
transition to a sustainable world.
http://www.newwe.info/
http://www.newwe.info/
Ecovillage au Japon
-
ECO village in Japan near Mt.Fuji -
Today, this sustainable community is home to more than 60 people who cultivate
over 250 rice and vegetable crops across 16 hectares in Shizuoka prefecture’s
Fujinomiya City, 2.5 hours west of Tokyo.
Le Projet «
ÉcoVillage de Transition » est inspiré par un type d'économie alternatif,
qui pourrait changer définitivement notre manière de vivre et particulièrement
de commencer à vivre libéré - un projet collaboratif
http://rebelquest. crosschapters.info/
http://rebelquest.
Carte des
alternatives ... à la découverte de ces « vivre autrement »
http://voyageurs.en- transition.fr/carte-des- alternatives/
http://voyageurs.en-
Projets d'habitat
groupé et solidaire sur la région Ouest - Coopérer pour un Habitat Durable
http://cohabitatsolidaire.org/
http://cohabitatsolidaire.org/
Caravane des
Alternatives
http:// caravanedesalternatives. weebly.com/
http://
Les chemins de
traverse : Eco projet en Bretagne sous forme d'éco-village avec trois pôles
sur plusieurs hectares - La ferme auberge musicale ( 1er pôle),le centre de :
médecines traditionnelles (2ème pôle), centre d'Eco-constructions (3ème pôle )
http://fanoperrin.wix.com/ lescheminsdetraverse
http://fanoperrin.wix.com/
Vivre en autonomie
http://www.reporterre.net/ spip.php?article606
Les Jardins du Loup au nord de Grasse - Jardin nourricier Parmaculturel et Participatif -Association pour le développement des pratiques agroécologiques et de la Permaculture
http://www.lesjardinsduloup. fr/
Photos : Construire sa maison, conserver des aliments, etc
https://www.flickr.com/photos/ hardworkinghippy/sets/
Gaia Education - Learn how to design with experts from the best research and development centers for carbon-constrained lifestyles! Choose from face-to-face programmes in 34 countries or study online with a global community!
http://www.gaiaeducation.net/
http://www.reporterre.net/
Les Jardins du Loup au nord de Grasse - Jardin nourricier Parmaculturel et Participatif -Association pour le développement des pratiques agroécologiques et de la Permaculture
http://www.lesjardinsduloup.
Photos : Construire sa maison, conserver des aliments, etc
https://www.flickr.com/photos/
Gaia Education - Learn how to design with experts from the best research and development centers for carbon-constrained lifestyles! Choose from face-to-face programmes in 34 countries or study online with a global community!
http://www.gaiaeducation.net/
Marinaleda, un
village en utopie en Espagne petit village d'Andalousie qui développe depuis
des années un système social et politique à contre-courant du modèle
prédominant.
https://www.youtube.com/watch? v=UkLbnLpHl-8
https://www.youtube.com/watch?
Entreprise de
transition - Coopérer, innover, anticiper ! Une entreprise de transition (EdT)
est une entité commerciale économiquement viable qui répond à un réel besoin de
son territoire, dispense des avantages sociaux et exerce un impact
environnemental bénéfique ou a minima neutre.
http://anambles.wordpress.com/ 2012/05/18/entreprise-de- transition/
http://anambles.wordpress.com/
------------------------------ ------------------------------ -
Un éco-quartier, ou quartier
durable est un quartier urbain qui s'inscrit dans une perspective de
développement durable : il doit réduire au maximum l'impact sur l'environnement,
favoriser le développement économique, la qualité de vie, la mixité et
l'intégration sociale.
Il s'agit de
construire un quartier en prenant en considération un grand nombre de
problématiques sociales, économiques et environnementales dans l'urbanisme, la
conception et l'architecture de ce quartier.
L'éco-quartier va
intégrer en amont de sa conception de nombreux critères, notamment :
- la
gestion de l'eau : traitement écologique des eaux usées, épuration, protection
des nappes phréatiques, récupération de l'eau de pluie pour une ré-utilisation
dans le quartier
- le
traitement des déchets : collecte des déchets sélective, tri, recyclage,
compostage, traitement thermique
- la
stratégie énergétique : atteindre un bilan énergétique neutre, voire positif,
c'est à dire que la production et la consommation d'énergie doivent au minimum
se compenser. La politique énergétique du quartier durable devra reposer sur des
énergies renouvelables, et la mise en place de système spécifiques, comme par
exemple une usine de méthanisation
-
l'utilisation de matériaux locaux et écologiques pour la construction :
éco-conception, éco-construction, éco-matériaux
- le
respect des critères de la Haute Qualité Environnementale pour la construction
- la mise
en place de systèmes de déplacements propres : transports en commun, transport
doux, réduction des distances
- une
politique de mixité et d'intégration sociale, avec toutes catégories de
populations se mélangeant dans le quartier
- la
participation des citoyens à la vie du quartier, la mise en place d'une
gouvernance
- la
création d'équipements, de commerces, d'infrastructures accessibles à tous
Selon le Ministère de
l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du
Territoire, un éco-quartier coordonne dans un même dynamique les éléments
suivants :
- la
réponse à l’évolution démographique par une gamme de logements adaptés aux
différentes situations et aspirations, dans un esprit d’équilibre social et
inter-générationnel
- la
création d’une ville vivante et diversifiée, par la création d’emplois, et
l’impulsion de nouvelles dynamiques économiques et commerciales
- la
promotion des "courtes distances", le développement de modes de transports
alternatifs à la voiture individuelle, la promotion des modes doux et de la
mobilité intermodale
- des
choix énergétiques raisonnés et le recours aux énergies renouvelables
-
l’utilisation des techniques, matériaux et dispositifs propres à
l’éco-aménagement et l’éco-construction
- la
création de systèmes alternatifs d’assainissement et de gestion des eaux
pluviales
- une
intégration de la prévention des risques et de la lutte contre les nuisances
comme éléments constitutifs de l’optimisation du cadre de vie
- la
protection des paysages et une approche des espaces naturels comme valeur
ajoutée à l’urbanité du quartier, et comme trame support de la biodiversité
- une
gouvernance renouvelée où la participation, l'information et la formation des
différents acteurs permettent que les principes et innovations du nouveau
quartier soient compris, acceptés et intégrés dans les pratiques et les gestes
quotidiens de tous les habitants
De nombreux exemples
d'éco-quartiers fleurissent en Europe : le quartier Bedzed de Londres, le
quartier Vauban à Fribourg, ou encore le quartier B001 de Malmö. En France, la
ville de Lille a pour projet de construire un éco-quartier de 10 000 habitants.
Source : http://www.vedura.fr/economie/ amenagement-territoire/eco- quartier
Source : http://www.vedura.fr/economie/
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La
"Ville durable" a été définie lors de la conférence européenne sur les
Villes durables qui s’est tenue à Aalborg au Danemark en 1994.
Toutes les Villes présentes y ont
signé une Charte des Villes Durable, et se sont engagées : "…Nous comprenons
qu'aujourd'hui notre mode de vie urbain, et en particulier nos structures -
répartition du travail et des fonctions, occupation des sols, transports,
production industrielle, agriculture, consommation et activités récréatives - et
donc notre niveau de vie, nous rendent essentiellement responsables des nombreux
problèmes environnementaux auxquels l'humanité est confrontée".
Cela est d'autant plus vrai que 80%
de la population européenne vit dans des zones urbaines. "Nous avons pris
conscience que les niveaux de consommation des ressources par les pays
industrialisés ne peuvent satisfaire l'ensemble de la population actuelle, et
encore moins les générations futures, sans détruire le capital naturel.
Nous sommes convaincus qu'une vie
humaine durable ne peut exister sur cette terre sans collectivités locales
durables. L'autorité locale est proche des problèmes environnementaux et la plus
proche des citoyens ; elle partage les responsabilités avec les autorités
compétentes à tous les niveaux, pour le bien-être de l'homme et de la nature.
Les villes ont donc un rôle essentiel à jouer pour faire évoluer les habitudes
de vie, de production et de consommation, et les structures environnementales…"
Les Villes Durables s’inscrivent dans
une démarche de développement durable, qui peut se concrétiser notamment par un
agenda 21 local.
Elles privilégient :
- L'aménagement durable du territoire
- La protection de l’environnement
- L’intégration des préoccupations
sociales des habitants, notamment en termes de santé, d’emploi, de logement
- La qualité de vie, le cadre de vie
- La construction de villes denses
pour économiser l’énergie, les infrastructures, réduire l’empreinte écologique
- La consommation responsable
- La mixité sociale
- La démocratie participative
Selon le Conseil des Communes et des
Régions d’Europe, quelques 2300 autorités locales européennes avaient signé la
Charte d’Aalborg en 2004.
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Une belle histoire :
Couleur Nice N°21 sept. 2014
Elle est docteur en astrostatistique, spécialiste de la recherche d’exoplanètes, et chercheur en climatologie au Commissariat à l’Énergie Atomique. Il est ingénieur en informatique, au CEA également. Enfin... Il faudrait employer l’imparfait. Car voilà deux ans, avant ses 30 ans, Isabelle Smith quittait le milieu de la recherche pour s’investir bénévolement dans des actions citoyennes éco-responsables, tandis que son compagnon Damien Allard, 44 ans, s’accordait un congé sans solde, et sans retour. Ils quittent alors leur vie parisienne, direction les Sables d’Olonne. Près de la maison de famille de Damien, ils jettent leurs affaires dans un cabanon en bois acheté pour l’occasion, ferment la porte et chevauchent leurs vélos à sacoches, tente et duvets ficelés sur le porte-bagage, avec un mot en tête : partir. Direction : le Sud. Ils ne vont pas s’installer au soleil, ce voyage étant un but en soi et Nice, ville de cœur d’Isabelle, pour autant qu’elle en ait une, n’est qu’un prétexte. Au premier tour de pédale, c’est un immense soulagement. La légèreté n’est peut-être pas insoutenable, n’en déplaise à Kundera.
Nous les avons rencontrés à leur arrivée à Nice, où ils s’accordent quelques semaines de repos avant de repartir pour les Sables d’Olonne. De l’Atlantique à la Méditerranée, deux points d’attache dans l’hexagone, à mille kilomètres l’un de l’autre, au bas mot. La trajectoire importe peu. Seule la manière compte : voyager sans pétrole et sans argent. Leur trip n’est ni sportif, ni hédoniste. Ce n’est pas une lune de miel version boy-scout. Plutôt une rupture. « Comme tout français moyen, nous avions pris l’habitude de vivre avec 120 esclaves à notre service chaque jour », explique Damien. L’équivalent pétrole d’un mode de vie reposant sur les transports et la technologie. « Acheter un yaourt qui a fait 4000 kilomètres alors qu’il y a une laiterie à deux pas, ce n’est pas normal. J’avais l’impression de marcher sur la tête ! », renchérit-il. La coupe était pleine aussi pour Isabelle, saturée de pollution urbaine, vissée à ses ordinateurs, militante écolo écœurée par la politique. « Cette vie en métropole, je ne pouvais plus ! », résume-t-elle. En mars, leur résolution est prise : ils n’y reviendront pas. Ils veulent se mettre au vert, rompre avec les dépendances du monde moderne, changer d’optique, se sevrer du pétrole et ne plus cautionner l’euro et tous les rouages de la finance. En un mot, ralentir. La croissance, oui, mais pour les tomates du potager. Avant de cultiver les leurs, ils s’offrent une parenthèse, désireux d’explorer des alternatives au capitalisme, d’observer comment vivent les gens en France, et surtout, ceux qui travaillent la terre.
Transition, passage obligatoire
Isabelle et Damien ont tout du profil des « transitionneurs », cette espèce naissante en marge de la société de masse, pionnière et colonisatrice. Sur les routes, le couple propose ses services, du déménagement au ponçage, du désherbage à l’arrosage, contre quelques vivres, un repas, parfois le gîte. Par-dessus tout, ils aiment l’échange, présenter leur démarche, partager leurs idées, espérant faire basculer quelques consciences de l’autre côté de la mondialisation, ou, au moins, faire faseyer la voile formatée qui pousse la masse dans une seule et même direction : le mur. « Alter » plus qu’« anti » mondialistes, ils arpentent l’hexagone comme des éclaireurs. Ils disent stop, pas au nom de leur petit confort nombriliste, mais bien pour sauver la planète. Ni plus ni moins. Il faut donc d’abord mettre un pied, ou une roue, hors du système et s’interroger sur l’impact de l’homme sur l’éco-système. S’interroger pour de vrai. Lorsqu’Isabelle parle du crash écologique imminent auquel l’humanité va être confrontée, tant au niveau des ressources énergétiques qu’au niveau climatique, et elle en connaît un rayon, elle s’empresse d’évoquer une série d’actions possibles pour limiter la casse.
« Au cours de l’âge d’or du pétrole, avec l’énergie produite par un baril, on pouvait en extraire 30. En 2010, on utilisait un baril pour en extraire trois. Et aujourd’hui, il faut un baril pour en extraire tout juste un et demi ! », explique Damien. Et ce n’est là qu’un aspect de la crise qui sera à la fois énergétique, économique, climatique et sociale. Apocalypse now. « Difficile de prendre la mesure de la catastrophe qui se prépare sans commencer à réfléchir à des solutions », poursuit Isabelle. Alarmistes oui, défaitistes non. Le meilleur des mondes n’est assurément pas ici. Ne baissons pas les bras pour autant. « On fout en l’air la planète, aucun doute là-dessus. La question, c’est : à quelle vitesse ? Il existe pourtant une alternative : ralentir. Il faudrait pour cela que les gens consomment moins », dit Damien, perplexe. Prêcher la décroissance donc. Et se préparer au choc, notamment pétrolier. « Nous aurons tous à renoncer un jour. Nous faisons le choix de renoncer en douceur aujourd’hui, de changer d’optique en nous rapprochant des besoins vitaux de l’homme », précise Isabelle. En pédalant, ils amorcent gentiment leur transition.
Elle est docteur en astrostatistique, spécialiste de la recherche d’exoplanètes, et chercheur en climatologie au Commissariat à l’Énergie Atomique. Il est ingénieur en informatique, au CEA également. Enfin... Il faudrait employer l’imparfait. Car voilà deux ans, avant ses 30 ans, Isabelle Smith quittait le milieu de la recherche pour s’investir bénévolement dans des actions citoyennes éco-responsables, tandis que son compagnon Damien Allard, 44 ans, s’accordait un congé sans solde, et sans retour. Ils quittent alors leur vie parisienne, direction les Sables d’Olonne. Près de la maison de famille de Damien, ils jettent leurs affaires dans un cabanon en bois acheté pour l’occasion, ferment la porte et chevauchent leurs vélos à sacoches, tente et duvets ficelés sur le porte-bagage, avec un mot en tête : partir. Direction : le Sud. Ils ne vont pas s’installer au soleil, ce voyage étant un but en soi et Nice, ville de cœur d’Isabelle, pour autant qu’elle en ait une, n’est qu’un prétexte. Au premier tour de pédale, c’est un immense soulagement. La légèreté n’est peut-être pas insoutenable, n’en déplaise à Kundera.
Nous les avons rencontrés à leur arrivée à Nice, où ils s’accordent quelques semaines de repos avant de repartir pour les Sables d’Olonne. De l’Atlantique à la Méditerranée, deux points d’attache dans l’hexagone, à mille kilomètres l’un de l’autre, au bas mot. La trajectoire importe peu. Seule la manière compte : voyager sans pétrole et sans argent. Leur trip n’est ni sportif, ni hédoniste. Ce n’est pas une lune de miel version boy-scout. Plutôt une rupture. « Comme tout français moyen, nous avions pris l’habitude de vivre avec 120 esclaves à notre service chaque jour », explique Damien. L’équivalent pétrole d’un mode de vie reposant sur les transports et la technologie. « Acheter un yaourt qui a fait 4000 kilomètres alors qu’il y a une laiterie à deux pas, ce n’est pas normal. J’avais l’impression de marcher sur la tête ! », renchérit-il. La coupe était pleine aussi pour Isabelle, saturée de pollution urbaine, vissée à ses ordinateurs, militante écolo écœurée par la politique. « Cette vie en métropole, je ne pouvais plus ! », résume-t-elle. En mars, leur résolution est prise : ils n’y reviendront pas. Ils veulent se mettre au vert, rompre avec les dépendances du monde moderne, changer d’optique, se sevrer du pétrole et ne plus cautionner l’euro et tous les rouages de la finance. En un mot, ralentir. La croissance, oui, mais pour les tomates du potager. Avant de cultiver les leurs, ils s’offrent une parenthèse, désireux d’explorer des alternatives au capitalisme, d’observer comment vivent les gens en France, et surtout, ceux qui travaillent la terre.
Transition, passage obligatoire
Isabelle et Damien ont tout du profil des « transitionneurs », cette espèce naissante en marge de la société de masse, pionnière et colonisatrice. Sur les routes, le couple propose ses services, du déménagement au ponçage, du désherbage à l’arrosage, contre quelques vivres, un repas, parfois le gîte. Par-dessus tout, ils aiment l’échange, présenter leur démarche, partager leurs idées, espérant faire basculer quelques consciences de l’autre côté de la mondialisation, ou, au moins, faire faseyer la voile formatée qui pousse la masse dans une seule et même direction : le mur. « Alter » plus qu’« anti » mondialistes, ils arpentent l’hexagone comme des éclaireurs. Ils disent stop, pas au nom de leur petit confort nombriliste, mais bien pour sauver la planète. Ni plus ni moins. Il faut donc d’abord mettre un pied, ou une roue, hors du système et s’interroger sur l’impact de l’homme sur l’éco-système. S’interroger pour de vrai. Lorsqu’Isabelle parle du crash écologique imminent auquel l’humanité va être confrontée, tant au niveau des ressources énergétiques qu’au niveau climatique, et elle en connaît un rayon, elle s’empresse d’évoquer une série d’actions possibles pour limiter la casse.
« Au cours de l’âge d’or du pétrole, avec l’énergie produite par un baril, on pouvait en extraire 30. En 2010, on utilisait un baril pour en extraire trois. Et aujourd’hui, il faut un baril pour en extraire tout juste un et demi ! », explique Damien. Et ce n’est là qu’un aspect de la crise qui sera à la fois énergétique, économique, climatique et sociale. Apocalypse now. « Difficile de prendre la mesure de la catastrophe qui se prépare sans commencer à réfléchir à des solutions », poursuit Isabelle. Alarmistes oui, défaitistes non. Le meilleur des mondes n’est assurément pas ici. Ne baissons pas les bras pour autant. « On fout en l’air la planète, aucun doute là-dessus. La question, c’est : à quelle vitesse ? Il existe pourtant une alternative : ralentir. Il faudrait pour cela que les gens consomment moins », dit Damien, perplexe. Prêcher la décroissance donc. Et se préparer au choc, notamment pétrolier. « Nous aurons tous à renoncer un jour. Nous faisons le choix de renoncer en douceur aujourd’hui, de changer d’optique en nous rapprochant des besoins vitaux de l’homme », précise Isabelle. En pédalant, ils amorcent gentiment leur transition.
Permaculteurs, les nouveaux agriculteurs
Et depuis leur départ, ils n’ont cessé de rencontrer des gens qui ont eu ce même courage, celui de changer de mode de vie, d’être autonomes en énergie, en nourriture pour certains. Car Isabelle et Damien sont des woofeurs nomades, prêtant main-forte dans des fermes. « Certains hôtes de woofing sont pour nous de véritables modèles ! », s’exclame Isabelle. Comme Hans et Maria, ce couple de Hollandais, chauffant eau et maison grâce à un poêle de masse ou au soleil, faisant leur bois dans la forêt voisine, récupérant l’eau de pluie traitée avec un filtre à UV, cultivant leur potager en mode permaculturel. Le bio, c’est bien, la permaculture, c’est mieux. Plus qu’une manière de cultiver, c’est une éthique qui relève de l’écologie profonde. Une manière de se soucier de la Terre dans la durée, pour qu’elle reste fertile tant pour l’homme que pour les autres espèces. L’agriculteur partage la terre avec les insectes, les oiseaux, et les plantes sauvages. Abandonnant l’optique d’exploitation intensive, il suit quelques règles : plutôt que de retourner la terre et de l’appauvrir, il fait des buttes, utilise le compost, la rotation des cultures, respecte la saisonnalité... Isabelle et Damien avaient lu tout cela et pris part activement à des mouvements collectifs tels que le Festival des Utopies concrètes en Île de France. Ils mettent à présent les mains dans la terre, et font leur apprentissage. « Des gens comme Hans et Maria, ont un impact minimal sur la planète. Ils se croient souvent isolés et désespèrent un peu de ce monde qui ne change pas. Nous leur disons qu’à quelques dizaines, centaines de kilomètres, d’autres familles vivent comme eux ! Il y a même des villes qui font le choix de la transition ! C’est le cas de Villeneuve-sur-Lot que nous avons traversée, où a été mise en place une monnaie locale, l’Abeille, depuis quatre ans. D’autres villes réfléchissent à l’espace nourricier, avec les jardins partagés, etc. »
Ici dans les Alpes-Maritimes, après une semaine de woofing dans une ferme permacole à Pont-du-Loup, nos permaculteurs en herbe se sont rendus à l’éco-hameau de La Penne où Françoise Arias fait son pain en mode permaculturel. Champ de variétés anciennes de blé, charrue à traction animale, moulin à meule de pierre. Seule petite entorse : l’utilisation ponctuelle du tracteur. Dans la ferme voisine, Katia et Bertrand Ollivier produisent de la spiruline. Non loin, à Sallagriffon, l’apicultrice Florence Eymery, qui fait un miel divin, élève avec son mari, de beaux agneaux, cultive son blé et son potager avec la même éthique... « enfin, quand ça marche ! », précise-t-elle, réaliste. « Mais si nous avons pu élever nos enfants et leur donner la chance de faire des études, c’est grâce au Commissariat à l’Énergie atomique où travaille mon mari à mi-temps, comme technicien. » Retour à la case départ. Tout n’est peut-être pas comme dans les livres.
Pourtant, le bémol de l’apicultrice n’ébranle guère les résolutions d’Isabelle et Damien, père de trois enfants (un fils de dix-sept ans et des jumelles de dix ans). « Les études supérieures ne seront plus, très vite, gage d’un confort de vie. Savoir subvenir à ses besoins me paraît plus important. La débrouillardise, c’est certainement ce que je leur transmettrai de plus utile. » Être résiliant, ce n’est certainement pas perpétuer le modèle économique hérité des Trente glorieuses. C’est plutôt se préparer à l’exode urbain, et surmonter l’onde de choc. « Une ville n’est autonome en nourriture que pendant trois jours ! À terme, la ville n’est pas viable et des millions de citadins risquent de se tourner vers les campagnes sans être préparés », assène Isabelle qui a longuement mûri la question et a milité pour les villes en transition.
La sobriété heureuse
Comment vivre heureux de façon viable à grande échelle ? Commencer par soi-même. Ces néo-voyageurs qui se réclament de Pierre Rabhi pratiquent la philosophie du colibri pour amorcer la « transition » en douceur, contrairement à des écolos plus radicaux. Entrer dans un cercle vertueux sur la pointe des pieds, bâtir une utopie douce, reconsidérer la Terre où faire germer un monde meilleur. Tel est le sens de leur croisade verte. Isabelle et Damien vont bientôt repartir, à l’affût d’un endroit où poser leurs valises. Un lopin de terre à cultiver pour vivre dans la « sobriété heureuse », ainsi que l’exhorte le philosophe-paysan depuis son jardin dans les Cévennes. « En rentrant sur la côte atlantique, on va essayer de faire la synthèse de tout ce que nous aurons vu, et tenter d’avoir une empreinte écologique la plus faible possible », explique Damien qui, en complément du travail de la terre, aimerait construire des bateaux en bois dans un chantier naval, l’un de ses rêves, tandis qu’Isabelle enseignerait à temps partiel.
Transition douce en perspective pour ce couple solidaire. Et dans leurs yeux brillent un idéal : partager ce mode de vie avec d’autres personnes, à l’échelle d’un hameau, ou d’un village voire plus. Quoiqu’en dise Candide, le philosophe Pangloss n’avait pas tort : cultivons notre jardin. Voltaire peut ironiser, sous sa plume satirique, il avait peut-être vu juste.
Caroline Audibert de Couleur Nice N°21 sept. 2014
http://www.couleur-nice.com/
Poursuivre: Isabelle et Damien ne voyagent pas seuls !
Ils invitent toutes les initiatives alternatives qu’ils croisent sur leur chemin à rejoindre le mouvement d’Alternatiba.
www.alternatiba.eu
Pour aller plus
loin :
Villes en transition - www.transitionfrance.fr
Villes en transition - www.transitionfrance.fr
« Réseau Diois Transition Biovallée de la
Drôme »
Zone contenant les pièces jointes
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