lundi 31 mars 2014

Le dérègment climatique va t il créer des famine ?

Climat: La sécurité alimentaire en danger, d'après le Giec

Le dernier rapport des experts du climat met en garde contre les impacts du changement climatique sur la sécurité alimentaire mondiale...

Manquerons-nous demain de nourriture, faute de pouvoir continuer à cultiver les aliments? Les experts du Giec alertent, dans leur dernier rapport publié ce lundi à Yokohama (Japon), sur l'impact du réchauffement climatique et notamment les risques accrus d'insécurité alimentaire et de conflits au cours du 21e siècle. «La probabilité d'impacts graves, étendus et irréversibles s'accroît avec l'intensification du réchauffement climatique», écrivent les scientifiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) des Nations unies dans le «résumé» du deuxième volume de leur cinquième rapport.

Les populations pauvres subiront les effets les plus forts

Cet état des lieux scientifique, le plus complet depuis le dernier rapport du Giec en 2007, réalisé par les meilleurs experts, recense les impacts déjà constatés du réchauffement, les risques à venir et les possibles actions d'adaptation, notamment pour chaque continent. A plusieurs reprises, le rapport souligne que ce sont les populations pauvres des pays du Sud qui subiront les impacts les plus forts du changement climatique.
Le Giec met l'accent sur l'aggravation des pénuries d'eau, du nombre d'inondations importantes, des déplacements de population, de l'insécurité alimentaire et de la pauvreté. Dans un contexte de durcissement d'accès à l'eau et aux ressources alimentaires et de migrations accrues, le changement climatique «va indirectement augmenter les risques de conflits violents», avancent les scientifiques en soulignant que le réchauffement a déjà eu «au cours des dernières décennies, des impacts sur les systèmes naturels et humains sur tous les continents et les océans». Le Giec met en avant les possibles mesures d’adaptation, leur nécessité mais aussi leurs limites et appelle à agir «à court terme» pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement que connaît la planète.
MCD

vendredi 21 mars 2014

Vers une destruction des forêts....

La déforestation continue de gagner du terrain à l'échelle mondiale

 L'Amérique du Sud et l'Afrique accusent les plus fortes pertes en terres boisées...

Les terres boisées continuent à régresser à l'échelle mondiale, l'Amérique du Sud et l'Afrique accusant les plus fortes pertes, a révélé l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) ce vendredi à l'occasion de la journée internationale des forêts.
«L'amélioration des données sur les ressources forestières est fondamentale pour freiner la déforestation illicite et la dégradation des forêts», précise dans un communiqué l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), dont le siège est à Rome. La nouvelle évaluation des changements intervenus dans les forêts de la planète montre le recul des utilisations de terres forestières entre 1990 et 2010.

Les superficies forestières ont diminué de quelque 5,3 millions d'hectares par an

«Si nous voulons sérieusement mettre fin à la déforestation, conformément à l'objectif de la FAO "Zéro déforestation illégale", il faudra impérativement partir d'informations et de données fiables», a déclaré le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, cité dans le communiqué.
Selon cette étude -la première montrant l'évolution de l'utilisation des terres forestières au cours des 20 dernières années-, les superficies forestières ont diminué de quelque 5,3 millions d'hectares par an, ce qui correspond, pour la période 1990-2010, à une perte nette équivalant à près de 4 fois la taille de l'Italie ou une fois celle de la Colombie. Les conclusions d'une enquête mondiale de télédétection montrent que les superficies boisées totales en 2010 s'élèvent à 3,89 milliards d'hectares, soit 30% des terres émergées de la planète.

Différences considérables entre les régions

A l'échelle mondiale, la réduction brute d'utilisation des terres forestières causée par la déforestation et les catastrophes naturelles au cours de la période (15,5 millions d'hectares par an) a été partiellement compensée par des gains de superficies forestières obtenus grâce au boisement et à l'expansion des forêts naturelles (10,2 millions d'hectares par an).
Selon la FAO, des différences considérables existent entre les régions, sachant que les forêts du monde sont réparties ainsi: forêts tropicales (45% du total), boréales (31%), tempérées (16%) et subtropicales (8%). Ainsi, «les forêts tropicales ont diminué en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, l'Amérique du Sud tropicale accusant la plus grosse perte en termes absolus, suivie de l'Afrique tropicale, tandis que l'Asie subtropicale et tempérée a affiché des gains de superficies boisées», souligne le communiqué.
Aux fins de cette enquête, la FAO a collaboré avec plus de 200 experts de 107 pays dans le cadre d'un partenariat entre la FAO, ses Etats membres et le Centre commun de recherche de la Commission européenne (CCR).
MCD

mardi 18 mars 2014

Que mille jardins s' épanouissent dans la Biovallée de la Drôme...


Réseau des jardins partagés

Un jardin partagé ! Qu’est-ce que c’est ?

PDF - 5.2 Mo
charte du "jardin dans tous ses états"
Un jardin partagé est un jardin conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants d’un quartier ou d’un village.
Un jardin partagé ne se décrète pas, il prend tout son sens parce qu’il répond aux attentes et aux besoins des habitants d’un lieu. Réunis en association les habitants gèrent le jardin au quotidien et prennent les décisions importantes collectivement. En ce sens chaque projet est unique par son aménagement et son fonctionnement.
Ces jardins se fondent sur des valeurs de solidarité, de convivialité, de lien et de partage entre les générations et les cultures, qui figurent dans la Charte des Jardins en Partage. Produire ensemble légumes, fleurs, fruits, aromatiques, médicinales..., leur donne une saveur particulière et c’est une ressource bien utile en ces temps de crise.
L’association Le Passe-Jardin, membre du réseau Le Jardin dans Tous Ses États lance
un plaidoyer en faveur des jardins partagés en vue des élections électorales de 2014.

Un jardin pour qui ?

Un jardin partagé est fait pour tous, pas besoin de savoir jardiner pour en faire partie, le jardinage s’apprend par l’échange avec des jardiniers plus expérimentés, cela permet de tisser des liens. Les associations y cultivent le respect du vivant en prohibant l’usage des pesticides et en encourageant les jardiniers à expérimenter des techniques de paillage, de compost, des plantations d’engrais verts…
Les jardins partagés sont de petites oasis de verdure situées généralement au plus près de l’habitat où l’on peut se rendre à pied depuis son domicile. Ils constituent des équipements de quartier qui profitent au plus grand nombre et pas seulement à ceux qui y jardinent.
Ainsi chacun peut devenir membre d’un jardin partagé simplement pour le plaisir de s’y promener et d’y flâner à loisir ou pour participer à un projet de quartier…
Le grand public est invité à y entrer lorsqu’un membre de l’association est présent et à l’occasion des nombreuses animations qui y sont organisées tels que des repas de quartier, des spectacles, des trocs de plantes…


« Réseau Diois Transition Biovallée de la Drôme »

 



jeudi 13 mars 2014

Fukushima : contamination générale...

Déjà trois ans que la catastrophe nucléaire de Fukushima a eu lieu ...

Fukushima : habiter dans la zone ou devenir un paria par Michèle Rivasi (à droite sur la photo)

Déjà trois ans que la catastrophe nucléaire de Fukushima a eu lieu et nous n’en avons pas encore appréhendé toutes les conséquences. Tout comme la gestion de l’accident, la situation post-accidentelle semble improvisée, pour ne pas dire négligée.
Aujourd’hui, la société Tepco évoque 30 à 40 ans de travaux avant que le site soit sécurisé et sans danger immédiat, sans aucune garantie que la catastrophe ne s’aggrave encore. En effet, les combustibles encore présents dans le réacteur n°4 sont encore très instables et font craindre un autre accident en cas de catastrophe naturelle (séisme, tsunami, typhon).
Pour les Japonais, la catastrophe est avant tout humaine, et bientôt sanitaire. Près de 300 000 personnes qui vivaient près de Fukushima ont été évacuées, entrainant de nombreux problèmes : pertes d’emplois, stigmatisation, insécurité, stress, maladies...
Aujourd’hui, on estime à environ 1 700 le nombre de victimes de la situation post-Fukushima, leurs décès étant liés au stress ou à d’autres maladies. Des chiffres peu fiables qui seront forcément amenés à grossir avec l’épidémie de cancers qui a déjà commencé, notamment parmi les enfants.
Habiter dans la zone ou devenir un paria
Les autorités japonaises ont dernièrement levé l’interdiction de se rendre dans certains districts de Fukushima et le gouvernement appuie le retour des populations dans ces zones. Habiter en zone contaminée, ou vivre comme un paria : tel est le dilemme auquel sont confrontés les anciens habitants de Fukushima.
Les Japonais qui reviendront perdront l’indemnité qu’ils touchaient en reconnaissance de leur préjudice moral. Pour les autres, le versement des indemnités pourrait s’arrêter dès 2015.
Face au déni de responsabilité du gouvernement, la société japonaise – traditionnellement soumise à l’autorité – continue de se mobiliser. L’abandon des poursuites contre les responsables de la catastrophe de Fukushima a été vécu comme une trahison et des centaines de personnes ont manifesté à Tokyo contre cette décision.
Sans oublier le scandale des SDF japonais, recrutés par les mafias japonaises pour nettoyer les alentours de Fukushima, sans connaitre l’intensité des radiations à laquelle ils sont exposés et pour un salaire de misère.
Le prix de l’accident
Fukushima a aussi un coût financier et économique démesuré, estimé à environ 200 milliards d’euros, soit l’équivalent de la reconversion complète du modèle énergétique japonais vers des énergies renouvelables. Tepco, nationalisé depuis 2012, est sous perfusion de l’État. Au final, ce sont donc les citoyens japonais qui paieront le prix de cet accident.
N’oublions pas qu’en France, dans un rapport confidentiel paru au mois de février 2013, l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN) estimait entre 430 à 1 000 milliards d’euros le coût d’un accident nucléaire majeur en France. L’IRSN avait aussi avancé le chiffre de 5 800 milliards d’euros dans le cas où les conditions météorologiques empireraient la situation.
Les conséquences économiques pour le Japon sont importantes : augmentation du prix de l’énergie liée à l’importation d’énergies fossiles, effondrement de l’économie locale autour de Fukushima, baisse du tourisme... Tout cela alors que la dette publique atteint des sommets (230% du PIB en 2013).
La gestion de l’eau contaminée
Enfin, la catastrophe environnementale est mondiale. La gestion de l’eau contaminée (pour refroidir les combustibles) est un casse-tête sans solution, qui pousse les autorités à des rejets massifs (400 tonnes d’eau par jour selon les dernières estimations) dans l’Océan Pacifique.
Défauts de construction et erreurs humaines sont les principales raisons de ces fuites, que l’on ne peut colmater et qui contaminent l’environnement marin à l’échelle globale.
Seule une partie de l’eau contaminée est stockée dans des citernes autour de la centrale. Or, on estime le volume d’eau stockée dans les citernes sur le site de Fukushima à plus de 400 000 mètres cubes d’eau.
Un chiffre lui aussi amené à grossir alors même que le nombre de citernes et leur qualité fait défaut. A l’heure qu’il est, personne ne sait encore comment va s’opérer la décontamination ou le stockage de cette eau sur le long terme.
Des webcams dans la centrale
Une bonne nouvelle néanmoins, Tepco a enfin commencé à retirer les combustibles de la piscine 4, qui est la plus grande menace aujourd’hui. L’état des barres de combustibles, endommagées par l’accident et corrodées par l’eau de mer, rend l’opération risquée.
Surtout, Tepco n’a toujours pas accès à certaines parties de la centrale où seuls des robots peuvent pénétrer. Ils enregistrent des images des lieux, en attendant que la radioactivité ait suffisamment baissé pour qu’une intervention humaine soit possible.
Dans ce contexte post-apocalyptique, le gouvernement japonais souhaite néanmoins faire redémarrer ses centrales : deux réacteurs devraient être réactivés d’ici cet été alors que la transparence fait toujours défaut.
La société Tepco se vante de l’installation de webcams qui permettent au public de surveiller les centrales en direct, mais les autorités continuent de dissimuler ou minorer certaines informations concernant l’étendue de la contamination, la gestion de la catastrophe ou bien la sécurité alimentaire.
Le dernier homme de Fukushima
Pour toutes ces raisons, je tiens à saluer Naoto Matsumura, le dernier homme de Fukushima, que nous avons la chance d’accueillir en France et dont les propos doivent nous interpeller :
« J’avais connaissance de Three Miles Island et de Tchernobyl, mais on nous disait que la technologie japonaise était la meilleure ; c’est exactement le même discours que j’entends aujourd’hui de la part d’EDF en France ».

Au Japon, 80% des éléments radioactifs sont retombés dans l’océan, si un accident de cette ampleur avait lieu en Europe, les conséquences sur les populations seraient bien plus importantes. Alors qu’en France le débat sur le vieillissement des centrales fait rage, alors qu’EDF croule sous les travaux de maintenance, pouvons-nous courir le risque de jouer avec le feu nucléaire ?
Les trois ans de Fukushima, ce n’est pas une vaine commémoration, c’est un rappel à l’ordre, pour ne pas oublier et pour reprendre la main sur notre avenir énergétique !
Michèle Rivasi

mercredi 12 mars 2014

Die sur la Voie de la Transition Energétique avec la liste municipale "Pour Die Naturellement"...



Association Dioise pour la Transition Energétique
Aux candidats aux élections municipales municipales de mars 2014 : Les énergies fossiles se raréfient.
L’énergie nucléaire met nos vies et celles de nos descendants en danger.
La prospection et l’exploitation du pétrole et du gaz de schiste entraînent des conséquences désastreuses et irréversibles pour notre planète.
Tout cela nous amène à vous questionner sur vos choix et engagements en matière de politique « énergie-climat »
Nous vous remercions de communiquer vos réponses
aux questions ci-dessous avant le 01/03/2014 à l’association dioise pour la transition énergétique (ADTE)
Nous nous engageons à publier vos réactions au plus grand nombre possible de vos électeurs.
En ce qui concerne les bâtiments :
- Bâtiments publics
Concernant ceux qui existent, à partir d’études propres à chacun, déciderez-vous de leur réhabilitation pour qu’ils assurent le confort en toute saison) avec un DPE* qui soit A ?
Concernant les éventuels nouveaux bâtiments imposerez-vous qu’ils soient conçus pour présenter immédiatement un DPE qui soit A ?
- constructions privées
Pour que le DPE des bâtiments se situe en A, à terme pour ceux qui existent et immédiatement pour ceux qui sont en projet,
Demanderez-vous, au sein de l’intercommunalité, que soit mis en place un service de « conseil en énergétique » scientifiquement compétent, qui soit ouvert à tous de façon consultative et dont l’avis sera exigé lors d’une demande de permis de construire  ou de travaux ?
*DPE : diagnostic de performance énergétique. Le classement A du DPE actuel correspond à une consommation maximale de 50 kw.h/ m² par an.
En ce qui concerne l'éclairage public
En vous appuyant sur un audit de l’éclairage public et un suivi des consommations énergétiques
Que comptez vous faire :
- pour réduire les dépenses nocturnes notamment en ce qui concerne les rues de la ville ou du village,
- la période d'illumination pour les fêtes de fin d'année etc.…?
- pour optimiser l’éclairage indispensable de manière à ce qu’il soit le moins énergivore possible
- pour sensibiliser les commerces à la réduction de l'éclairage nocturne?
En ce qui concerne les déplacements et les transports 
En vous appuyant sur un plan de déplacement urbain (PDU) et sur un schéma de cohérence territoriale (SCOT),
Quelle sera votre politique concernant les déplacements et les transports pour :
-Die intra-muros et les quartiers périphériques
-Die et son canton
-Die et l’intercommunalité
En ce qui concerne les énergies renouvelables et les économies d'énergie
Allez-vous
- mettre en place un plan d’aide local aux particuliers pour l’installation de capteurs solaires thermiques destinés  à la production d’eau chaude solaire ?
- réaliser un état des lieux des possibilités d’installations de systèmes utilisant les ENR ?
- réaliser un état des lieux des moyens de production d’énergies renouvelables, alternatifs et locaux. (ex : mettre à disposition les toits des bâtiments publics pour l’installation de panneaux photovoltaïques….) ?
- mettre en place une politique d’information du public à l’urgence des économies d’énergie et de la diminution de la pollution et diffuser l’information sur l’existence des mécanismes de soutien existant au niveau national, régional et territorial ?
En ce qui concerne les énergies fossiles non conventionnelles
Vous engagez-vous à prendre un arrêté municipal interdisant toute exploration ou exploitation d'énergie fossile non-conventionnelle sur le territoire de la commune?
Nous vous rappelons qu’une demande d’exploration de pétrole et gaz de schiste nommée « Préalpes » a été déposée en avril 2012 et concerne une partie des départements 05,26 (dont le Diois),38, 74.
En ce qui concerne l’agriculture :
Pour contribuer à une agriculture qui participe à la lutte contre les changements climatiques et contre les émissions de gaz à effet de serre, tout en développant les circuits courts de proximité qui évitent des transports énergivores,
Comment soutiendrez-vous l’agriculture biologique et préserverez-vous les terres agricoles ?
En ce qui concerne la participation des citoyens à la politique « énergie-climat»
Quelles actions mettrez-vous en œuvre  pour sensibiliser les citoyens aux questions « énergie- climat » ?
- éducation des plus jeunes
- information, responsabilisation des adultes ?
En ce qui concerne votre action intercommunale
Comment envisagez vous de porter ces positions au sein de l'intercommunalité locale (CCD) et régionale (BIOVALLEE) ?
Deux listes de Droite n’ont pas daigné répondre à ce jour.
Les deux listes de Gauche ont  répondu.
Voici le premier argumentaire qui montre que le projet de « Pour Die Naturellement » est d’excellence en matière de « Transition Energétique ». Mention A dans le classement du Réseau Action Climat. 
La liste dirigé par les communistes reprend très maladroitement les arguments des écologistes sans les décliner. Elle est classée C sur l'échelle du RAC. Le Réseau Action Climat a invité les candidats à s'engager sur une vingtaine de mesures qu'il juge "essentielles" pour inscrire leur ville dans "une vraie" transition énergétique. "On attend des candidats aux municipales qu'ils agissent maintenant pour le climat : c'est essentiel pour limiter notre contribution au changement climatique et réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre. C'est aussi le meilleur moyen de protéger les citoyens français des risques liés aux changements climatiques, notamment les fortes pluies, les sécheresses, ou la montée des eaux", a déclaré Nicolas Szczepan, chargé de mission territoires.
Le RAC sera "vigilant" à ce que les promesses du/de la futur(e) maire "ne restent pas lettre morte".

La réponse de Pour Die naturellement, liste progressiste, écologiste et citoyenne, avec Didier JOUVE
Tout notre programme d’action sera mis en place en phase avec le scénario négaWatt et avec la stratégie de Biovallée. Biovallée est membre fondateur du réseau des territoires à énergie positive en France. L’objectif est de diviser par deux ses consommations et produire localement plus d’énergie renouvelable que sa consommation totale. Les enjeux sont forts : la maîtrise du prix de notre énergie, la création de 1000 emplois, la baisse de nos factures (170 millions d’euros par ans dans la vallée, dont 14 millions pour Die), l’amélioration de notre confort, une meilleure rémunération de notre épargne (investie dans des projets locaux) et la revalorisation de notre patrimoine bâti.
- Largement financées par la région et bientôt l’Europe, la stratégie et les actions énergie de la Biovallée sont aujourd’hui validées par toutes les intercommunalités sauf celle du Diois. Nous ferons en sorte que le Diois s’engage. Nous demanderons au département de soutenir enfin cette démarche, vitale pour notre territoire.
- La question n’est pas posée ci-dessous, mais nous mettrons en place dès notre arrivée des contrats d’achat d’électricité d’origine 100% renouvelable. Une simple signature du maire suffit. Nous contribuerons ainsi à la sortie du nucléaire et donnerons un signal fort aux autres collectivités du Diois. Des fournisseurs publics ou coopératifs proposent des offres, parfois à prix inférieurs à ceux du marché.



En ce qui concerne les bâtiments :
- Bâtiments publics
Concernant ceux qui existent, à partir d’études propres à chacun, déciderez-vous de leur réhabilitation pour qu’ils assurent le confort en toute saison avec un DPE* qui soit A ?
Obtenir un DPE  A en rénovation est une très lourde exigence. Une isolation extérieure et un double vitrage ne suffisent pas, il faut en plus prendre en compte le renouvellement d'air, les modes de chauffage, l'électricité spécifique... Et l'isolation par l'extérieur n'est pas valable sur les bâtiments classés ou à valeur patrimoniale. Pour ceux-là, passer à B ou C est déjà un saut énergétique considérable. Notre démarche responsable serait de :
- compléter le diagnostic énergétique de tous les bâtiments publics. Ce diagnostic est en cours de réalisation par le conseiller en énergie partagée Biovallée, que les communautés de communes de Biovallée mettent gratuitement à la disposition des communes,
- hiérarchiser les interventions en fonction de leur facilité technique de mise en œuvre et de leurs temps de retour économique qui sont aussi fonction du taux d'occupation des bâtiments. - Nous commencerons par les bâtiments les plus occupés en hiver qui génèreront plus d’économies de chauffage et nous augmenterons les taux d’occupation des bâtiments les mieux isolés.  
- Selon ces priorités, nous mettrons en place un programme de réhabilitation de tous les bâtiments communaux en tendant vers la classe A, voire en les rendant à énergie positive si des installations solaires sont possibles dessus. Nous demanderons qu’il en soit de même sur les bâtiments intercommunaux.
- Ces programmes seront réalisés le plus rapidement possible, sans affecter la capacité d’investissement de la ville, en faisant appel à des tiers investisseurs via la société publique locale en projet sur la Biovallée. Nous ferons en sorte que la communauté des communes du Diois (CCD), qui n’a pas souhaité en étudier la faisabilité avec les autres intercommunalités, y adhère. Les surloyers que nous paierons à cette SPL pour rembourser les investissements faits pour le compte de la commune, correspondront au maximum aux économies d’énergie générées.
Concernant les éventuels nouveaux bâtiments imposerez-vous qu’ils soient conçus pour présenter immédiatement un DPE qui soit A ?
C’est aujourd’hui la norme (RT 2012). Nous ferons en sorte que nos bâtiments soient passifs (RT 2020).
- Constructions privées
Pour que le DPE des bâtiments se situe en A, à terme pour ceux qui existent et immédiatement pour ceux qui sont en projet, demanderez-vous, au sein de l’intercommunalité, que soit mis en place un service de « conseil en énergétique » scientifiquement compétent, qui soit ouvert à tous de façon consultative et dont l’avis sera exigé lors d’une demande de permis de construire ou de travaux ?
*DPE : diagnostic de performance énergétique. Le classement A du DPE actuel correspond à une consommation maximale  de 50kw.h/m² par an.
Là non plus, tout le monde n’atteindra pas la classe A, car ce n’est pas toujours ni techniquement ni économiquement possible.
Pour la rénovation thermique, le conseil pour les particuliers doit être le plus simple possible, les techniques proposées les plus accessibles possibles. Il est indispensable de dépasser les conseils aujourd’hui prodigués à distance par les points information énergie. Il est nécessaire d’aller voir les propriétaires et de les accompagner jusqu’à la réalisation dans leurs démarches administratives, leurs choix techniques, l’ obtention de leur financement.
- Pour cela, sous l’impulsion de quelques élus dont Didier Jouve, avec l’appui de l’Institut negaWatt, Biovallée a lancé un programme baptisé DOREMi basse énergie (Dispositif opérationnel de rénovation énergétique des maisons individuelles). Ce programme s’est fixé l’objectif de proposer aux propriétaires un « kit global », comprenant le diagnostic, la proposition technique, les groupements d’ entreprises organisées pour y répondre avec un seul interlocuteur, le plan de financement avec les aides , crédits d’impôts, prêts  et retour sur investissement.
DOREMI forme les artisans à des rénovations simples, sans études thermiques préalables lorsque la maison est « standard »,  pour atteindre en moyenne moins de 50kwh/an et par m² (classeA). En moyenne, ces rénovations divisent au moins 4 fois les consommations actuelles en énergie, et donc les factures. Elles sont conçues pour les coûts de travaux soient couverts en 10 ans par les économies d’énergie générées. Un des principaux points de déclenchement est le montage financier et administratif qui accompagne ces travaux. Pour assurer le meilleur montage possible, nous estimons souhaitable d’aller jusqu’à l’assistance à maîtrise d’ouvrage des particuliers quand c’est nécessaire. Les intercommunalités du Val de Drôme, du Crestois et du Pays de Saillans souhaitent mettre en œuvre cet appui aux particuliers. Là aussi, nous ferons en sorte que la CCD qui ne s’est pas encore prononcée, s’ engage au-delà de 2014.
Une information sera systématiquement faite en mairie lors des déclarations de travaux. Chaque rénovation faite, c’est un quart d’emploi à temps plein créé.
Le dispositif DOREMI vient d’obtenir en 2013 le premier prix national pour l’accompagnement des professionnels dans les démarches de rénovation thermique, prix décerné par les ministères du logement et de l’environnement.
Pour les constructions neuves, nous rappellerons systématiquement la règlementation lors des dépôts de permis de construire. Là aussi, un plan de formation des entreprises à la RT 2020 serait un plus. Nous le proposerons au niveau intercommunal.
En ce qui concerne  l'éclairage public
En vous appuyant sur un audit de l’éclairage public et un suivi des consommations énergétiques
Que comptez-vous faire :
- pour réduire les dépenses nocturnes notamment en ce qui concerne les rues de la ville ou du village, la période d'illumination pour les fêtes de fin d'année etc.…?
Nous mettrons en place un plan d’économie généralisé pluriannuel en adaptant les moyens aux besoins en éclairage, selon les quartiers, les usages :
- Remplacement de l’éclairage par des systèmes de réflexion passifs là où c’est possible : ronds-points, entrée de ville…
- Arrêt de l’éclairage ou mise en place d’éclairage à détection de présence dans certaines zones résidentielles en milieu de nuit en concertation avec les habitants.
- Mise en place d’éclairage au sol sur certaines voies (piétons, cycles, certaines ruelles…) pour éviter les gènes et pollutions lumineuses et baisser les consommations.
      -   Limitation des consommations sur tous les points lumineux par le choix d’ampoules basse consommation (leds…) de qualité.
      -  Les illuminations de Noël seront limitées à une période de 3 semaines et éteintes entre minuit et 6h du matin.
-  Les éclairages de bâtiments publics seront a-minima limités dans le temps.
L’ensemble de ce plan sera financé par les économies générées.
- pour optimiser l’éclairage indispensable de manière à ce qu’il soit le moins énergivore possible
Cf ci-dessus
- pour sensibiliser les commerces à la réduction de  l'éclairage nocturne?
La loi oblige désormais les commerces à éteindre leur éclairage au plus tard une heure après la fin de l’occupation de leurs locaux et au plus tôt, une heure avant. L’éclairage des façades ne doit pas perdurer au-delà de 1h du matin. Nous ferons appliquer la loi en accompagnant les commerçants, via l’intercommunalité, dans des démarches pour repenser et optimiser leur éclairage, dans des achats groupés d’ampoules basse-consommation.
En ce qui concerne les déplacements et les transports 
En vous appuyant sur un plan de déplacement urbain (PDU) et sur un schéma de cohérence territoriale (SCOT),
La CCD a toujours refusé la création d’un SCOT rural à l’échelle de la vallée, et il n’y a pour l’instant aucune intention, voire un refus de la CCD d’engager une démarche de SCOT dans le Diois. Alors que la loi Grenelle l’y oblige à l’horizon 2017. Une telle démarche prend 5 ans en moyenne. Nous engagerons la CCD dans un SCOT articulé à la politique de territoire à énergie positive, en lien avec les autres intercommunalités de la Biovallée. C’est important car en l'absence d'un SCoT applicable le PLU d'une commune ne pourra plus être modifié ou révisé.
Quelle sera votre politique concernant les déplacements et les transports pour :
-Die intra-muros et les quartiers périphériques : Nous créerons des pistes cyclables qui traversent toute la ville ; à titre d’exemple, les 4 km d’est en ouest, représentent environ 320.000€ d’investissement soit 2% du budget d’investissement d’une mandature, le prix d’un demi-vestiaire sur le stade de foot, celui d’un petit  rond-point. Contrairement aux municipalités précédentes et au conseil général, nous ferons ce choix, il ne nous parait pas inaccessible.
Pour faciliter les circulations piétonnes, cyclables, poussettes et handicapés, nous créerons en outre les conditions d’une baisse de la circulation en centre-ville :
-         Empêcher les traversées inutiles
      -   Réserver le stationnement aux résidents et aux clients et usagers du centre.
      - Application stricte des règles de la zone de rencontre après une période de forte sensibilisation des usagers : circulation à moins de 20km/h, priorité au plus faible le piéton est prioritaire sur le vélo qui est prioritaire sur les voitures.
     -   Doubles sens cyclables systématiques dans les rues en sens interdit
     - Aménagement du boulevard
Die n’est pas soumis à une obligation de plan de déplacement urbain, mais nous faciliterons la réalisation de  plans de déplacements :
     -  Plans de déplacements cyclables et pédibus pour les écoles et le lycée collège, en lien avec les parents
     -  Plan de déplacement d’entreprise ou inter-entreprises avec l’animateur écologie industrielle et territoriale de l’association Biovallée que la CCD n’a pas souhaité financer pour l’instant
      -  Petite navette urbaine entre quartier et centre-ville les jours de marche et plus si cela fonctionne
-Die et son canton :
La petite navette pourrait être étudiée au niveau intercommunal si les communes des alentours le souhaitaient.
-Die et l’intercommunalité (et au-delà)
Nous poursuivrons l’action de Didier JOUVE pour une coordination des horaires de transports en commun dans la vallée, une augmentation de l’offre, une harmonisation des tarifs entre prix SNCF des TER et bus, et la vente de trajets complets (train + location vélo électrique ou bus + covoiturage…)
Nous mettrons en place de points matérialisés de covoiturage, comme dans les autres intercommunalités de Biovallée.
Nous travaillerons avec l’office de tourisme pour la diffusion d’information sur les offres de transport combinables.
Depuis plusieurs années, Didier Jouve appelle à la mise en coordination des moyens existants pour accroitre l’offre de transports collectifs : optimisation des cars scolaires  et de leurs circuits à vide, transport à la demande, covoiturage, auto stop participatif, auto partage, véhicules mutualisées pour les associations, transport de voisinage, garages à vélos sécurisés près des arrêts , etc.…une fois à la mairie , nous ouvrirons  ce chantier qui pourrait faire de notre ville un exemple en matière d’intégration des différentes solutions de transports alternatifs à l’automobile.
- En ce qui concerne les transports de marchandises, nous comptons réfléchir avec l’ensemble des acteurs économiques à la mise en place d’une plate forme de logistique infra-cité  qui permettrait des livraisons douces sur le dernier kilomètre, et qui serait financée par les commerces locaux ainsi que par les économies réalisés par les transporteurs du fait de la livraison en point unique.
En ce qui concerne  les énergies renouvelables et les économies d'énergie
Allez-vous
- mettre en place un plan d’aide local aux particuliers pour l’installation de capteurs solaires thermiques destinés à la production d’eau chaude solaire ?
Les plans d’aide mis en place ailleurs étaient très utiles en phase d’émergence pour créer les premières références,  mais n’ont pas tous bien marché en phase de massification. Les subventions sont trop souvent absorbées par une hausse artificielle des prix. Nous préfèrerons mettre en place des achats groupés pour tirer les prix vers le bas. Nous utiliserons aussi la voie réglementaire en négociant fortement avec l’état et l’architecte des bâtiments de France pour que, conformément au Grenelle, l’AVAP permette plus d’intégration de panneaux en toitures.
- réaliser un état des lieux des possibilités d’installations de systèmes utilisant les ENR ?
Nous remplacerons progressivement toutes les chaudières fioul et gaz par des chaudières bois, parfois via des réseaux de chaleur distribuant aussi le parc privé en régie. Nous installerons des systèmes de production d’eau chaude sanitaire solaire là où c’est possible.
- réaliser un état des lieux des moyens de production d’énergie alternatifs renouvelables et locaux. (ex : mettre à  disposition  les toits des bâtiments publics pour l’installation de panneaux photovoltaïques….) ?
Un cadastre des potentialités solaires est envisageable, mutualisé avec les autres communes de Biovallée. Le conseiller en énergie partagé accompagne les communes qui le souhaitent dans l’identification de leur potentiel de production d’énergie renouvelable. Nous solliciterons cette mission et donnerons suite par l’installation d’unités de production avec la mobilisation de fonds citoyens.
Nous voulons que le Diois prenne enfin toute sa place dans la démarche de territoire à énergie positive qui s’élabore, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Nous pensons que la mobilisation de tous  viendra à la fois de la prise de conscience de l’urgence et de l’envie de réaliser  plus beau, confortable, économique et écologique.
Pour activer ce double ressort, l’information est un point essentiel. Nous pensons que cette information doit s’appuyer sur :
     -   une information précise concernant les enjeux et l’urgence, en faisant appel aux démonstrations les plus efficientes.
     -  un porté à connaissance d’opérations réussies, y compris par des visites souvent très efficaces
    - Une information – accompagnement professionnel sur les dispositifs d’aides et de soutien pour que chaque velléité se transforme en projet puis en réalisation.
    -  Le rôle d’exemplarité de la commune qui est très important.
Le dispositif d’information et d’accompagnement serait prolongé par des outils d’émulation existants (familles à énergie positive)  ou à créer  (mise en valeur, labellisations, etc.…)
D’ores et déjà, Pour le chauffage de la maison, Biovallée a conçu le programme DOREMI qui vise le conseil gratuit à chaque propriétaire pour qu’en moyenne chaque maison divise au moins par 4 ses consommations grâce à la coordination des artisans qui réalisent les rénovations thermiques, et grâce à la mobilisation de tous les financements possibles. Nous y adhérerons définitivement.
Nous travaillerons avec les organismes HLM pour qu’ils généralisent les conseils à leurs locataires. Nous proposerons également ces conseils et des kits d’économie d’énergie au centre communal d’action sociale, en direction des ménages les plus sensibles à la hausse du coût de l’énergie.
en ce qui concerne  les énergies fossiles non conventionnelles
Vous engagez-vous à prendre un arrêté municipal interdisant toute exploration et exploitation d'énergie fossile non-conventionnelle sur le territoire de la commune?
Oui. Et au delà d’un simple arrêté, qui pourrait être ignoré d’un préfet, nous utiliserons tous moyens légaux ou légitimes possibles pour empêcher de telles opérations. Nous adopterions  sur cette question si nécessaire une attitude de résistance active.
Nous vous rappelons qu’une demande d’exploration de pétrole et gaz de schiste nommée « Préalpes » a été déposée en avril 2012 et concerne une partie des départements 05,26 (dont le Diois),38, 74.
Nous utiliserons pour prendre nos arrêtés les outils juridiques construits par la région pour les communes, à l’initiative du groupe EELV,  dont didier JOUVE fait partie. Et toute notre énergie , notre carnet d’adresses et nos convictions pour les renforcer et les faire respecter. 
En ce qui concerne l’agriculture :
Pour contribuer à une agriculture qui participe à la lutte contre les changements climatiques et contre les émissions de gaz à effet de serre, tout en  développant les circuits courts de proximité qui évitent des transports énergivores,
Comment soutiendrez-vous l’agriculture biologique et préserverez-vous les terres agricoles ?
Nous proposons de longue date de ne plus utiliser de terres agricoles pour construire. Nous densifierons la ville tout en proposant l’accès à des jardins pour tous, partagés ou privatifs. Les extensions d’urbanisme se feront sur plutôt sur les terrains naturels à faible enjeu environnemental (coteaux…). Nous demanderons au conseil général d’abandonner le barreau de déviation prévu entre Cocause et les Bâtets et qui a reçu l’aval unanime de tout le conseil municipal actuel opposition comprise.
Nous poursuivrons les efforts d’approvisionnement bio et local de la cantine scolaire et à l’image de ce que font les autres intercommunalités de Biovallée, nous offrirons enfin aux établissements de restauration collective un accompagnement pour en faire de même : formation de cuisinier, appui à l’approvisionnement.
Nous travaillerons à réimplanter sur le Diois une pépinière d’installation agricole, imaginée dans le diois et finalement installée dans le bas de vallée faute de soutien local chez nous.
Nous soutiendrons aussi via l’intercommunalité et l’animation mutualisée dans Biovallée le développement des entreprises agroalimentaires et leurs efforts d’approvisionnement local. C’est cela qui a permis de passer des 15 à 30% d’agriculteurs bios en 4 ans dans la vallée.
En ce qui concerne la participation des citoyens à la politique « énergie-climat»
Quelles actions mettrez-vous en œuvre  pour sensibiliser les citoyens aux questions « énergie- climat »
- éducation  des plus jeunes
- information, responsabilisation  des  adultes ?
La pédagogie par l’exemple est la meilleure qui soit. Nous encouragerons Biovallée à proposer un programme d’éducation en ce sens dans toutes les écoles, en s’appuyant sur l’observatoire des actions déjà mises en place par nombre d’associations, d’entreprises, de communes et d’habitants dans la vallée.
Pour les plus grands, nous donnerons la possibilité de prendre des parts dans les sociétés de production d’énergie ou dans les financements de réhabilitation thermique. Etre acteur de la transition, c’est mieux la défendre.
en ce qui concerne votre action intercommunale   
Comment envisagez-vous de porter ces positions au sein de l'intercommunalité locale (CCD) et régionale (BIOVALLEE) ?
L’adhésion pleine et définitive de la CCD à la démarche Biovallée est la solution principale. Nous avons également l’intention de revendiquer une vice-présidence à la transition énergétique dans la nouvelle CCD, pour porter le programme TEPOS et les programmes de transition qui vont se développer dans les années qui viennent.

mercredi 5 mars 2014

Manipuler le climat ne résout rien...

Les manipulations artificielles du climat n'arrêteront pas le réchauffement

Planter des arbres ou fertiliser les océans ne servira à rien si on émet toujours autant de CO2...

Rien ne sert de jouer les apprentis sorciers :  manipuler artificiellement le climat pour lutter contre le réchauffement, une piste étudiée de plus en plus sérieusement, ne nous sera pas d'un grand secours si nous continuons à émettre toujours plus de CO2, selon une étude parue mardi dans la revue Nature Communications.
Ainsi, planter des forêts pour «capturer» davantage de dioxyde de carbone, «fertiliser» les océans avec du fer pour améliorer l'absorption du CO2 par le phytoplancton, disperser des particules dans l'atmosphère pour empêcher une partie des rayons solaires de réchauffer la planète... Des chercheurs de Kiel (Allemagne) ont simulé l'efficacité potentielle mais aussi les effets secondaires possibles de ces "techbologies de géo-ingénierie" dans un monde qui continuerait en parallèle à émettre toujours plus de gaz à effet de serre (GES).

Individuellement ou combinées, les techniques sont inefficaces

«Même mises en œuvre de façon continue et à des échelles aussi larges qu'il semble possible, toutes les méthodes sont, individuellement, relativement inefficaces avec des réductions limitées du réchauffementou ont des effets secondaires potentiellement sévères », jugent les auteurs. Une étude récente a par exemple montré que la dispersion de particules dans l'atmosphère, visant à imiter le mécanisme à l'œuvre lors d'une éruption volcanique, pourrait perturber significativement le régime des pluies tropicales.
Même combinées, ces technologies n'empêcheraient pas, selon la simulation, un réchauffement de la température moyenne en surface excédant largement 2°C.  Ces conclusions montrent, selon les chercheurs, que nous ne devons «pas dépendre des technologies de géo-ingénierie pour éviter le réchauffement futur et que la réduction des émissions de CO2 est probablement le moyen le plus efficace» pour contrer le changement climatique. Dans un commentaire, Tim Kruger, chercheur à l'Université d'Oxford (Grande-Bretagne), salue une «contribution utile», tout en soulignant la nécessité d'autres études pour tester par exemple l'efficacité des technologies de séquestration et de stockage du carbone.

dimanche 2 mars 2014

Vivre simplement ou la sobriété heureuse....

Philosophie de vie : Glanage, cueillette et partage des aliments : comment éviter le gaspillage
Pour se nourrir à moindre frais à la campagne, éviter le gaspillage en ville ou pour le simple plaisir de trouver soi-même ses repas, le glanage et la cueillette reviennent au goût du jour. Glaneurs des marchés et glaneurs des champs réinventent ce droit d’usage, un peu tombé en désuétude. D’autres font pousser des fruits et légumes en libre-service, dans leur jardin ou les espaces publics. Une véritable philosophie de vie, qui change notre rapport aux aliments, à la nature, à la gratuité et au partage. Devenir glaneur-cueilleur, partager sa nourriture : mode d’emploi.
- « Chaque année, quand la récolte des pommes de terre est terminée, je vois arriver les glaneurs. Il y a toujours des tubercules qui passent au travers des machines. Plutôt que de les laisser pourrir sur place, je laisse les gens les ramasser à la main. Ce n’est pas un manque à gagner, je vends de gros volumes. C’est plutôt l’occasion de discuter de mon métier », témoigne Éric Fallou, président de la Fédération nationale des producteurs de plants de pommes de terre et agriculteur en Eure-et-Loir. Il est l’un des rares à accepter de témoigner. Car le glanage, autrefois très répandu dans nos campagnes, est devenu tabou. Les agriculteurs sont attachés à la propriété privée. Et les glaneurs craignent d’être assimilés à des précaires. Ce qu’ils sont parfois, mais pas toujours. Glaner permet certes de réaliser des économies, mais aussi de limiter le gaspillage. C’est d’abord une philosophie de vie. Ce droit d’usage, un peu tombé en désuétude, reste à réinventer.
Que dit la loi ?
On distingue le glanage, qui consiste à ramasser ce qui reste au sol après la récolte, du grappillage, qui consiste à cueillir ce qui reste sur les arbres ou dans les vignes. En 1554, un édit royal stipule que le glanage est autorisé aux pauvres, aux malheureux, aux gens défavorisés, aux personnes âgées, aux estropiés et aux petits enfants ! Ce texte est toujours en vigueur, mais on se référera plutôt à l’article 520 du code civil et à l’article R26 du code pénal pour établir un cadre juridique. Un collectif de juristes montpelliérain déduit de ces textes que le glanage est désormais autorisé pour tous, après la récolte et en journée, sauf arrêté municipal contraire. Il reste cependant interdit sur un terrain clôturé. Dans les faits, les propriétaires d’un champ ouvert apprécieront que vous veniez leur demander la permission. Le grappillage, lui aussi, est licite dans les mêmes conditions, mais la jurisprudence l’assimile fréquemment au maraudage, donc au vol. Par précaution, limitez-vous aux fruits tombés ou demandez aux propriétaires. Enfin, le râtelage qui consiste à utiliser un instrument est considéré comme une récolte. Il est donc interdit.
Un réseau pour cueillir
Aujourd’hui, c’est surtout chez les gros producteurs d’oignons ou de pommes de terre qu’on observe encore des scènes de glanage. Mais si l’on veut glaner sain, mieux vaut se tourner vers des agriculteurs bios. Les volumes sont moindres, mais les surplus existent. « Suite au désistement d’un client, j’ai laissé grainer 500 salades sur pied, regrette Sébastien Corneaux, maraîcher bio en Saône-et-Loire. Si j’avais connu un réseau de glaneurs, j’aurais pu faire des heureux. »
Réseau, le mot est lâché. L’association Ondine, spécialisée dans les circuits courts, tente de mettre en place un glanage organisé avec les producteurs bios des Monts du Lyonnais. « Le terme fait peur à la chambre d’Agriculture. Mais on va se lancer sans elle, car les producteurs sont partants, explique Michel Gontier, bénévole à Ondine. Nous allons créer une plateforme internet sur laquelle les paysans pourront indiquer les jours et les lieux de glanage. En bio, on pratique la rotation des cultures. On ne peut pas laisser traîner des patates ou des carottes si l’on veut mettre des épinards ou des blettes. Il faut assainir le sol en récoltant l’intégralité du champ. Le glanage, c’est du temps de gagné pour les agriculteurs ! » Si vous connaissez des maraîchers bios, proposez-leur donc vos services.
Cinq tonnes de fruits !
Beaucoup de fruitiers sont devenus des arbres d’agrément et ont perdu leur fonction nourricière. Lassé de voir pourrir des fruits sur pied dans les jardins et vergers autour de Dijon, Thierry Deiller, fondateur de l’association Relais Planète solidaire, a décidé de les ramasser. « En septembre 2007, j’ai lancé un appel à travers la presse locale. Des dizaines de particuliers m’ont ouvert leur jardin. À l’automne 2009, avec un groupe de bénévoles, nous avons organisé notre première collecte Fruimalin et récolté cinq tonnes de fruits ! » L’expérience s’est renouvelée et Fruimalin est aujourd’hui une activité économique qui salarie une personne à l’année. Les plus beaux fruits – environ 10 % de la récolte – sont donnés au propriétaire du jardin, aux bénévoles qui les ramassent et au secteur caritatif. Le reste est transformé en confitures ou en jus, que l’association vend sur les marchés.
Pour ce faire, le collectif a investi dans un local aux normes, une chambre froide, un pressoir, etc. L’initiative rencontre un vrai succès chez les anciens, soucieux de ne pas gaspiller, et les paysans à la retraite qui disposent d’un verger, mais n’ont plus la force de récolter. Ainsi entretenus, les arbres conservent leur capacité de production. L’association cueille également dans la nature et chez des producteurs bios qui donnent leurs surplus ou les produits recalés au tri. « Notre modèle est reproductible. Avec sept tonnes de fruits et légumes diversifiés par an, on peut créer un emploi », témoigne Thierry Deiller. Soutenus par la Région, en 2014, quatre autres Fruimalin [1] vont se monter en Bourgogne.
Dessiner sa carte de glanage
La nature est un autre lieu de glanage. On parle alors de cueillette sauvage. Francis Nicolas, ancien cadre bancaire à Orléans, n’est pas dans le besoin, mais il adore arpenter la campagne à la recherche de nourriture. En homme organisé, il a reporté sur une carte IGN tous les lieux autour de son domicile où il trouve de quoi se sustenter en fonction des saisons. « Je me promène à vélo. Je suis à l’affût de ce que la nature peut m’offrir. Avec le temps, mon regard s’est aiguisé, explique-t-il. Quand je trouve de la mâche sauvage, j’observe dans quel sens vont les vents dominants et je marche en direction du premier talus. Les graines vont se fixer dessus. Je trouve systématiquement de nouvelles pousses. »
Francis est un adepte des salades sauvages. Il cueille aussi des baies d’églantier, de genévrier, de sureau, des prunelles, des noix, des merises et des pommes qu’il transforme en sirop, en apéritif, en compote et en confiture. Il est également grand amateur de champignons. « Je me nourris pour moitié avec un panier bio acheté à des producteurs, pour moitié avec ce que je trouve dans la nature, confie-t-il. Malgré une économie de plus de 100 euros par mois, ma motivation n’est pas pécuniaire. C’est juste pour le plaisir de cueillir ce que la nature nous donne. » Un conseil, quand vous trouvez un bon coin, indiquez- le sur votre carte et laissez toujours quelques pousses… En prévision de votre prochain passage.
Les bons conseils d’un guide nature
Quand on se promène avec Anthony Charretier, on s’arrête tous les trois mètres. Ici, ce sont de jeunes orties qui attirent son attention. Là, de l’oseille sauvage. Plus loin, du plantain, qu’il délaisse car il l’estime déjà trop dur pour être cueilli. Finalement, il se penche pour ramasser du pourpier. Les feuilles au goût citronné se mangent directement en salade et les tiges plus fermes se cuisent à la vapeur comme des haricots verts. Il termine la balade dans le champ voisin, parsemé de fleurs de mauve. Elles pourront joliment agrémenter une salade, mais s’utilisent le plus souvent en tisane contre la toux.
Sur le chemin du retour, on croise du chénopode blanc, qui se consomme cru ou cuit comme les épinards, et de l’amarante réfléchie dont les graines se préparent comme le quinoa. « Ces deux plantes étaient cultivées dès le néolithique. Aujourd’hui, plus personne ne les connaît, révèle-t-il. On a importé beaucoup de variétés en oubliant ce qui poussait spontanément chez nous. Si l’on plante côte à côte du pissenlit et un pied de tomate, c’est le pissenlit qui pousse le mieux. Normal, la tomate vient des Andes… La nature est un véritable garde-manger pour celui qui sait s’y repérer. On peut même consommer la fameuse renouée du Japon, cette invasive que tout le monde arrache. Je propose des sorties botaniques dans la campagne au grand public. Je suis étonné de voir que personne ne cueille rien. C’est un savoir-faire oublié. »
Cueilleur et animateur nature, Anthony [2] part quotidiennement ramasser une bonne partie de ses repas autour de sa yourte. En vacances dans le Var au printemps dernier, il a juste pris un peu de riz, de l’huile, du sel et du sucre et il a trouvé tous ses repas sur place : asperges sauvages, jeunes pousses de fenouil et de fragon, criste marine au goût de carotte… Avant d’aller glaner, n’hésitez pas à passer une journée avec un guide nature près de chez vous. Vous aurez un bon aperçu de ce que vous pouvez cueillir. À renouveler chaque saison.
Servez-vous !
François Rouillay a longtemps cultivé un petit potager derrière sa maison. Mais ça, c’était avant. Avant qu’il ne découvre les Incroyables Comestibles, un phénomène venu du Royaume-Uni qui consiste à proposer des légumes en libre-service, cultivés devant chez soi. À Colroy-la-Roche, en Alsace, François a ainsi planté des salades, des tomates, des choux, des fraises et des aromatiques dans une jardinière. Ses voisins viennent se servir avant le déjeuner. Et lui-même traverse la rue quand il a besoin de haricots. « Dans le village, nous sommes déjà une dizaine de personnes à avoir installé des bacs. Des gens qui ne se parlaient pas sont devenus amis, cuisinent ensemble. Nous avons créé l’abondance potagère. On comptabilise déjà plus de 200 initiatives comme la nôtre en France et il s’en crée trois par jour dans le monde ! », témoigne-t-il.

Dans certaines communes, les commerçants eux-mêmes proposent un petit bac en libre-service devant leur magasin. Cela attire la clientèle. « Au final, cela change le regard sur l’alimentation. À Todmorden, la commune anglaise où tout a commencé en 2008, la population a totalement repensé sa façon de consommer. Désormais 83 % des achats alimentaires proviennent du local », assure-t-il. Preuve que glanage et gratuité ne sont pas forcément synonymes de manque à gagner.
Précautions d’usage
Ne partez jamais cueillir dans la nature sans une flore. Nicolas Blanche, auteur du livre Sauvagement bon et du blog du même nom, conseille « Fleurs sauvages », en poche chez Larousse. En cas de doute, ne consommez pas ! Un appareil photo sera utile pour identifier plus tard, chez vous, les plantes suspectes. Prévoyez un couteau pour couper net les tiges ou déterrer des légumes racines comme le panais ou la carotte sauvage. Privilégiez les sacs en toile (ou le panier) aux sacs plastiques qui font transpirer les plantes. Vérifiez dans votre flore la liste des espèces protégées et ne cueillez rien dans les réserves naturelles.
Évitez les bords de route, la proximité des usines ou les abords de jardins très propres – vraisemblablement traités – ainsi que les pâturages pour les plantes à consommer crues car beaucoup d’animaux sont porteurs de parasites. Méfiez-vous des plantes aquatiques ou de celles qui poussent près d’un lieu humide. Elles peuvent transmettre la douve du foie. Beaucoup de plantes sauvages ont des tendances allergènes. À consommer en petite quantité, surtout si l’on a des problèmes rénaux ou hépatiques. Mais pas d’affolement, on trouve les mêmes précautions d’usage avec les épinards, l’oseille, la rhubarbe… Avant le passage en cuisine, nettoyez les plantes à l’eau vinaigrée, surtout les salades. Si vous avez un doute, faites cuire à la vapeur à 100 °C, la plupart des parasites ne résistent pas et les plantes conservent l’essentiel de leurs propriétés.
Glaner sur les marchés
À la campagne, peu de gens osent glaner à la fin du marché. Les invendus sont le plus souvent ramenés à la ferme par les producteurs qui les transforment en conserves. Certains en donnent discrètement à un client dans le besoin, mais pas plus. Ce type de glanage est davantage une pratique citadine. Sur les grands marchés urbains, les revendeurs laissent sur place fruits et légumes qui seront invendables le lendemain. Dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, Paul et Cécile se nourrissent depuis deux ans de cette façon, été comme hiver. « Nous avons les moyens de nous acheter de la nourriture, mais nous ne supportons pas de voir ce gaspillage sous nos fenêtres. Avec ce qui est jeté quotidiennement, on pourrait nourrir la moitié du quartier », estime Paul qui vient ici deux fois par semaine.
Sur place, il retrouve une vingtaine d’habitués, des glaneurs de tous âges et de toute condition sociale, plutôt décomplexés, qui se permettent le luxe de choisir. « On ne prend que ce dont on a besoin. Et on échange avec les autres pour éviter de courir à l’autre bout du marché. Il faut agir vite avant que les éboueurs n’enlèvent tout. » Le jour de notre rencontre, ils avaient ramassé, en moins de trente minutes, une grosse pastèque, une dizaine de melons, des fraises, deux kilos d’abricots, plusieurs bottes de radis, des concombres, des courgettes et du pain ! « Nous les mangeons ou nous les transformons aussitôt pour mieux les conserver. Le principal bémol, c’est que ces fruits et légumes, issus de l’agriculture conventionnelle, sont bourrés de pesticides », déplore Cécile. Le jeune couple a déménagé cet automne dans une maison en Normandie et compte désormais vivre de son potager. Bio cette fois.
Dossier réalisé par Stéphane Perraud, paru dans la revue Village , en décembre 2013.
Illustration : Les Glaneuses, du peintre Jean-François Millet
Photos : Lucile Vilboux et Stéphane Perraud, de Village
Pour aller plus loin sur le glanage :
- Film : Les Glaneurs et la glaneuse, d’Agnès Varda (1999).
- Livres : Sauvagement bon, carnet d’un glaneur gourmand, par Nicolas Blanche (Tétras éditions), 14,90 euros. Pour glaner dans la nature, les éditions de Terran proposent une série d’ouvrages régionalisés : Glaner en Normandie, dans la région Centre, en Auvergne, dans les Pyrénées, sur les côtes de Bretagne, dans l’Est, dans le Midi, 20 euros.
  • La revue Village déniche des initiatives innovantes, ancrées localement, dans le respect de l’environnement humain et naturel, et transposables près de chez soi. Le magazine est réalisé par des journalistes ruraux présents dans les villages pour raconter des histoires vécues. Un excellent outil pour trouver sa place et s’épanouir à la campagne, mettre en œuvre son idée, choisir son activité, s’installer en cohérence avec les potentialités et les qualités du territoire, partager les expériences de ceux qui vivent à la campagne, découvrir des territoires qui bougent (bio, solidaires, natures, durables), retrouver des savoirs essentiels, économes, à portée de tous et les partager avec d’autres, concilier sa vie personnelle et professionnelle. Pour découvrir Village, c’est ici.
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