Dans un ‘power-point’ très pédagogique Mr Philippe
Mejean, responsable associatif du Diois (Dryade, les Bonnes Energies, La
Carline, etc..) nous raconte « 60 ans de nucléaire sans débat et sans
démocratie ».
60 personnes étaient présentes.
L'histoire
de l'énergie nucléaire en France
La France produit
environ 75 % de son électricité au moyen de centrales nucléaires. C'est un
record absolu. Ce choix remonte aux années 1970 et s'inscrit dans un contexte
mondial. ( Photos 1 : Mr Mejean à Droite de la Responsable de Ecologie au Quotidien, Mme Tesson. Photo 2 : un aperçu de la Salle Joseph Reynaud ce 24 novembre 2012)
(A comparer avec les
autres grands pays nucléaires, par exemple : le Japon 29 %, les Etats-Unis 20 %
; la moyenne mondiale est de 13 %).
Les recherches
fondamentales
La fission nucléaire,
provoquée en bombardant des noyaux d'uranium avec des neutrons, est découverte
en 1938 par les Allemands Otto Hahn et Fritz Strassmann.
Dès 1939, la communauté scientifique internationale s'intéresse énormément à cette réaction qui non seulement produit une énergie considérable, mais aussi libère des neutrons, qui à leur tour vont - théoriquement - pouvoir fragmenter un autre noyau : c'est la "réaction en chaîne". Les savants du monde entier vont dès lors rechercher les conditions à réunir pour déclencher, et contrôler, cette réaction en chaîne.
Les enjeux sont en effet considérables : l'énergie énorme libérée par la réaction en chaîne doit pouvoir être utilisée à des fins civiles (si la réaction en chaîne est contrôlée, la chaleur produite peut être convertie en électricité) mais aussi militaires (si la réaction en chaîne est laissée sans contrôle, c'est l'explosion atomique).
En France quatre chercheurs (Frédéric Joliot-Curie, Hans von Halban, Lew Kowarski, Francis Perrin) travaillent sur la fission nucléaire. Ils déposent en 1939 trois brevets portant sur la possibilité de produire de l'énergie grâce à la fission, et de construire une bombe.
Dès 1939, la communauté scientifique internationale s'intéresse énormément à cette réaction qui non seulement produit une énergie considérable, mais aussi libère des neutrons, qui à leur tour vont - théoriquement - pouvoir fragmenter un autre noyau : c'est la "réaction en chaîne". Les savants du monde entier vont dès lors rechercher les conditions à réunir pour déclencher, et contrôler, cette réaction en chaîne.
Les enjeux sont en effet considérables : l'énergie énorme libérée par la réaction en chaîne doit pouvoir être utilisée à des fins civiles (si la réaction en chaîne est contrôlée, la chaleur produite peut être convertie en électricité) mais aussi militaires (si la réaction en chaîne est laissée sans contrôle, c'est l'explosion atomique).
En France quatre chercheurs (Frédéric Joliot-Curie, Hans von Halban, Lew Kowarski, Francis Perrin) travaillent sur la fission nucléaire. Ils déposent en 1939 trois brevets portant sur la possibilité de produire de l'énergie grâce à la fission, et de construire une bombe.
L'adjectif
"nucléaire" vient du mot "noyau". C'est en effet la
"fission" c'est-à-dire l'éclatement du noyau de certains atomes
(uranium, par exemple) qui libère une énergie considérable sous forme de
chaleur.
Les premières bombes
atomiques
Dès le début des années
40, les Américains décident de se doter de la bombe atomique (projet
Manhattan). La première réaction en chaîne est amorcée le 2 décembre 1942 dans
le réacteur atomique expérimental de Chicago. Le premier tir d'essai de la
bombe atomique américaine est réalisé le 16 juillet 1945 (désert du
Nouveau-Mexique), et les 6 et 9 août 1945 les villes de Nagasaki et Hiroshima,
au Japon, sont rayées de la carte.
Coalition Gaullo-communiste
En France, le Général de Gaule
décide lui aussi de doter la France de l'arme nucléaire. Il crée en 1945 le CEA
(Commissariat à l'Energie Atomique). Le premier réacteur nucléaire
expérimental, baptise Zoe, entre en fonctionnement en 1948. L’indépendance
militaire et la dissuasion atomique
forgeront l’alliance totalitaire entre les gaullistes et les communistes
jusqu’à aujourd’hui.
En 1958, la décision de construire une bombe atomique est annoncée officiellement, et le premier tir d'essai a lieu au Sahara en 1960.
En 1958, la décision de construire une bombe atomique est annoncée officiellement, et le premier tir d'essai a lieu au Sahara en 1960.
Les premières centrales
nucléaires
La première centrale française
est celle de Chinon (mise en service en 1963).
La première centrale destinée
à produire de l'électricité d'origine nucléaire entre en service en 1954 à
Obninsk (U.R.S.S.). Suivent la Grande-Bretagne en 1956 (centrale de Calder
Hall), les Etats-Unis en 1958 (centrale de Shippingport), etc.
Le choix français du "
tout nucléaire"sans débat démocratique.
Jusque dans les années 60,
deux grandes technologies nucléaires coexistent en France : la filière
"uranium naturel - graphite -gaz" (c'est le cas de la centrale de
Chinon), et la filière "uranium enrichi - eau pressurisée",
développée par la compagnie américaine Westinghouse (c'est le cas de la
centrale de Chooz dans les Ardennes, mise en service en 1967). En 1968, le
général de Gaulle fait le choix de cette seconde filière.
Le président Pompidou, en
1973-1974, décide de produire la majorité de l'électricité française au moyen
de centrales nucléaires. Le premier "choc pétrolier" vient en effet
de se produire, le cours du pétrole brut passant de 3 à 10 dollars le baril. Il
s'agit donc de réduire la dépendance énergétique de la France.
Ce choix est confirmé et
amplifié par le président Giscard d'Estaing en 1975. L'objectif est d'atteindre
85 % d'électricité d'origine nucléaire en 1985. En réalité on atteindra 65 %
cette année-là, mais la proportion continue à croître jusqu'en 2000 environ où
elle se stabilise autour de 75 %.
Actuellement, la France compte
58 réacteurs répartis dans 19 centrales, et une centrale EPR en construction
(Flamanville dans la Manche).
La fermeture
de la centrale de Fessenheim a été promise par le nouveau Gouvernement de
François Hollande (2012), mais tarde à entrée dans la pratique. Comme la
réduction de 75% à 50% de la part de notre consommation d’électricité
nucléaire. Mais les mesures :
isolations, efficacité, économies, alternatives énergétiques tardent à voir le
jour.
1789 : Le chimiste prussien Klaproth découvre
l'Uranium
1896 : Le physicien français Becquerel découvre la radioactivité naturelle.
1898 : Découverte par Pierre et Marie Curie du radium et du polonium.
1896 : Le physicien français Becquerel découvre la radioactivité naturelle.
1898 : Découverte par Pierre et Marie Curie du radium et du polonium.
1901 : Premières
tentatives d'utilisation du radium à des fins thérapeutiques par Henri
Becquerel et Pierre Curie.
1911 : Découverte
du noyau de l'atome par Rutherford.
1934 : Découverte
de la radioactivité artificielle par Irène et Frédéric Joliot-Curie.
1942 : Premier
réacteur nucléaire mis en route à
Chicago, aux Etats-Unis.
1945 : Deux
bombes atomiques sont lancées sur les villes japonaises Hiroshima et Nagasaki.
1957 : Premier
accident nucléaire à Windscale, en Grande Bretagne.
1963 : EDF
produit ses premiers watts d’électricité d'origine nucléaire. C'est le
"tout nucléaire français"
1967 : Mise
en service de l'usine de La Hague, en Normandie. Elle assure le traitement des
combustibles nucléaires usés en provenance
de réacteurs.
de réacteurs.
1979 : Accident
nucléaire à Three Mile Island, aux États-Unis. Cet accident est classé au
niveau 5, le plus haut niveau étant 7, de l'échelle internationale des
évènements nucléaires INES
1986 : Accident gravissime de niveau 7 sur l'échelle INES dans la centrale
nucléaire de Tchernobyl en Ukraine.
1997 : Début du
premier démantèlement d'une centrale nucléaire française, celle de Brennilis.
Cela va durer 20 ans et entraîner 1500 tonnes de déchets.
2004-2007 : Un
nouveau réacteur nucléaire EPR va être construit en Basse - Normandie. Beaucoup
de citoyens français s'y opposent et souhaitent sortir du nucléaire.
2011 : Accident gravissime de niveau 7 sur l'échelle INES dans la centrale
nucléaire de Fukushima au Japon.
Claude Veyret pour MCD
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire