mardi 23 avril 2013

6 ème Journée de la Terre et FestiZad à Aurel : L' art de coopérer pour préserver les terres fertiles...



Succès du Festizad et de la  Fête de la Terre à Aurel ce 20 avril 2013.
Ils étaient quelques 300-320 personnes surtout jeunes a s’être retrouvé à Aurel entre Saillans et Die pour un rassemblement festif et de travail autour de la préservation des terres agricoles. Les collectifs de soutien contre l’aéroport  de Notre Dames des Landes, Le collectif Ville-campagne drômois,  Agribiodrôme, la Confédération paysanne, La FRAPNA, Stop-OGM, Artisans Du Monde, La CEN, Ecologie au Quotidien, Association Dioise de préservation des terre agricoles, les Groupes Transition de Saillans, Biovallée et  Crest et Die (mlc), Radio Canut, plusieurs associations de la Drôme et  de l’Ardèche contre les gaz de schiste, Tête Bêche de l’Isère et Chambaran contre le Parc Center. Débat « au moment où le coût des transports augmente, où la pollution de l’air s’aggrave, et face à l'augmentation de la demande locale de produits alimentaires de qualité pour notre santé, pouvons-nous continuer à hypothéquer notre  avenir et celui de nos enfants en laissant des groupes industriels ou financiers stériliser des terres fertiles ? » pose Mathieu en
introduction.
André Duny explique : « Les dernières terres agricoles fertiles de Valence sont en danger : sur la route de Beaumont, après Briffaut, 40 hectares de terres nourricières sont toujours menacées par la construction d'une zone commerciale ». De retour de Notre Dames des Landes, un jeune expose : « Aujourd’hui Samedi 20 avril l’occupation militaire du carrefour de la Saulce prend fin, après une durée de 146 jours (pour une opération débutée il y a 185 jours). La ZAD, c’est pour les aménageurs la Zone d’Aménagement Différé ; pour nous une Zone À Défendre : un bout de campagne à quelques kilomètres de Nantes (Bretagne) qui devrait, pour les décideurs, laisser place à un aéroport international ». « Nos désirs, en venant habiter sur l’emplacement prévu de l’aéroport, sont multiples : habiter sur un territoire en lutte, ce qui permet d’être proches des personnes qui s’y opposent depuis 40 ans et de pouvoir agir en temps de travaux ; profiter d’espaces laissés à l’abandon pour apprendre à vivre ensemble, à cultiver la terre, à être plus autonomes vis à vis du système capitaliste ». « A deux pas de Lyon, dans une bulle de nature encore préservée, s’est construit la Butte de Décines ta Résistance avec yourtes, tipis, cabane et jardins... Les travaux du projet de stade OL Land avancent et aujourd’hui le vill’âge libre de Décines prend l’ampleur d’une ZAD » expose Guillaume.  Pour d’autres la construction de nouvelles lignes à grande vitesse est une idée absurde et dangereuse. Le TGV ne relie que certaines personnes et certaines « métropoles », au détriment des territoires traversés et des véritables besoins des gens, dans une fuite en avant aussi destructrice qu’insoutenable ». Cambaran sans Parc Center près plus de 2 années de combat juridique, l’association « bloque toujours ce projet monstrueux promettant de détruire de manière irréversible un biotope fragile gorgé de zones humides et d’espèces protégées ..» explique Mme Dez de la Frapna. Puis témoignaient Michel Terrail  (55 ans de
syndicalisme, Jeunes Agriculteurs,  Paysans-Travailleurs et Conf’26) et Claude Veyret (30 ans de syndicalisme Paysans-Travailleurs, FDSEA-Dissidente-Interpaysanne, FDSP et Conf’26) anciens agriculteurs sur les luttes foncières des années 1970-1990 et les expériences d’installation de jeunes paysans. De nombreux témoignages faisaient le point sur les permis bloqués d’extraction des gaz de schistes par fracturation  hydraulique, de jardinage citadin (incroyables comestibles lancé à Die le 2 juin)  et contre une Zone industrielle à Saint Julien-Saint Alban.
«Peut-on encore gaspiller des terres agricoles pour des projets inutiles comme le Lyon Turin qui va supprimer directement 800 hectares de terres agricoles ? Et près du double avec les mesures compensatoires zones humides ! Le transfert modal des marchandises de la route vers le rail est pour la sauvegarde de l'environnement d'une extrême urgence, mais le projet ferroviaire Lyon Turin ne  serait en mesure de réaliser cet objectif que dans 20 ans. Or avec les aménagements réalisés entre 2007 et 2010 sur la ligne historique existante, avec la mise au gabarit GB1 qui  permettent de mettre les camions sur les trains, la quasi totalité des 22 millions de tonnes marchandises qui traversent les Alpes du nord entre le tunnel du Mont Blanc, celui du du Fréjus et celles transportées par la ligne historique Dijon, Modane, Turin, pourraient circuler tout de suite sur la ligne historique actuelle.   Seule la volonté politique manque ! Avec  20 millions de tonnes de capacité, seules 3,5 millions de tonnes traversent  annuellement ce tunnel historique, dont on pourrait encore améliorer les capacités par la modernisation du matériel roulant. Dans la perspective de ce projet qui va coûter 30 milliards, le doublement de la ligne entre Saint André le Gaz et Chambéry est toujours en attente.... il y a pourtant une urgence de développer ces transports en commun ! Ces dix dernières années, sur la rocade de Chambéry, s'il passe journellement 1000 camions de moins, ce sont 10 000 voitures
supplémentaires qui empruntent quotidiennement cette VRU. Un film " Lyon Turin à tout prix" examine les  conditions qui ont prévalu à la naissance à la fin des années 80 du projet de ligne nouvelle entre Lyon et Turin avec un tunnel de base de 57 km. Pour informer et faire prendre conscience de l'inutilité de ce projet, il est urgent  de faire circuler cette information. Qu'en est-il en 2013, avant que la France et l'Italie ne se lancent définitivement dans la construction de ce projet qui détruira de nombreux espaces naturels et agricoles ? Ne vaudrait-il pas mieux continuer la modernisation avec du matériel roulant et réaménager les lignes ‘passager’ entre Lyon et Chambéry ? Concluait Marc.  Le cirque du Désastre et 3 concerts de musique clôturaient cette riche journée entrecoupée de repas bio végétariens avec produits locaux et d’ateliers sur les résistances non violentes en cours, films fabrique de masques, et quelques gouttes de pluie. Eolienne et toilette sèches assurées.
Idelon Albert pour MediasCitoyensDiois

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