NOTRE-DAME-DES-LANDES (France) - Aéroport ND-des-Landes: les opposants vont cultiver les «terres libérées»
La manifestation «Sème ta Zad!», du nom de la zone d'aménagement différé (ZAD) destinée au futur aéroport, a pour objectif de mettre en culture les «terres libérées par l'abandon de ce projet» (selon leurs termes), qui prévoit le transfert de l'aéroport de Nantes sur le site de Notre des Dames des Landes en 2017, ont annoncé les opposants lors d'un point de presse organisé dans une ferme qu'ils occupent.
Samedi, deux cortèges sont attendus au nord et au sud de la zone en milieu de matinée. Ils doivent ensuite se rendre en différents endroits pour mettre en place, selon les lieux, des cultures potagères, céréalières ou encore des poulaillers.
Des reconstructions de cabanes sur les emplacements de fermes évacuées et rasées lors des massives opérations des forces de l'ordre de l'automne 2012 sont également prévues, ont indiqué les opposants.
Les participants sont appelés à venir avec leurs outils et, le cas échéant, leurs tracteurs par les organisateurs de la manifestation, des agriculteurs hostiles au projet et des «zadistes», occupants anticapitalistes de la zone.
Cette manifestation se déroulera quelques jours seulement après la remise mardi au gouvernement du rapport de la Commission de dialogue, dont les travaux ont été accompagnés d'une relative «trêve» de quatre mois cet hiver, après les violents affrontements de l'automne.
Une reprise des expulsions pourrait donc désormais avoir lieu. En prévision, les opposants, déterminés à occuper les lieux, ont renforcé en plusieurs points les barricades qui empêchent de pénétrer sur la ZAD, alors que les repérages d'hélicoptères de la gendarmerie au-dessus de la zone ont repris de plus belle, a constaté l'AFP.
«On sait qu'ils (les membres de la Commission de dialogue et le gouvernement, ndlr) vont réaffirmer la pertinence du projet d'aéroport, peut-être prôner une mise en avant rapide des travaux, peut-être vouloir relancer quelques études pour temporiser: dans tous les cas, demain, ce ne sera pas une bonne surprise pour nous», a déclaré sur place un opposant anticapitaliste de la ZAD, Benoît.
«On estime que ce serait une erreur pour eux sûrement monumentale de relancer ce printemps-ci des expulsions», a-t-il ajouté. Selon lui ,«nul ne sait s'il y aura reprise des expulsions et je pense qu'eux-mêmes ne le savent pas encore».
MCD
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