mardi 10 septembre 2013

10 ans des AMAP...

Accros au panier fermier

 Le réseau des Amap fête samedi ses 10 ans d'existence

Poulets, fruits et légumes de saison. Tous les jeudis, Cyril Martinie, un habitant de Fontenilles, remplit son panier pour la semaine. Pas dans les rayons d'un supermarché, mais lors d'une distribution organisée par des producteurs, Josine et Eric, qu'il appelle par leurs prénoms et auxquels il rend visite une fois par an sur leur exploitation. Depuis plusieurs années, il adhère à sept Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne. Ces Amap, qui fêtent leurs dix ans ce samedi, lient des groupes de «mangeurs» à des maraîchers ou éleveurs envers qui ils s'engagent à acheter le fruit de leur travail durant un an.
«Un jour, je me suis interrogé sur ce que je mangeais et sur la nourriture que je donnais aux enfants. Aujourd'hui, je ne vais presque plus dans les grandes surfaces, nous consommons des fruits et légumes qui ont du goût, nous les cuisinons et surtout nous savons que cela permet de faire vivre des paysans, sans passer par des intermédiaires», raconte Cyril.

3 600 mangeurs en région

Et c'est bien ce qui a séduit Sabine Leray il y a dix ans. A l'époque, cette éleveuse ariégeoise de vaches et cochons court les marchés pour écouler sa viande et joindre les deux bouts. «Je m'y épuisais, j'étais devenue de moins en moins agricultrice, de plus en plus accaparée par des problèmes de vente», se souvient-elle. Jusqu'à ce que Fabienne, une éleveuse d'agneaux de son département, l'embarque dans l'aventure de l'Amap de la Leze, à Tournefeuille. C'est en discutant avec des clients d'un marché qu'ils ont décidé de créer la première association de ce type en Midi-Pyrénées. Dix ans plus tard, la région en dénombre 150 qui font vivre 144 paysans et remplissent les frigos de 3 600 mangeurs. Sabine fournit à elle seule la viande de 120 familles de l'agglomération toulousaine. Un choix qu'elle ne regrette pas. «C'est une garantie de trésorerie, cela donne une certaine crédibilité auprès des banques et une lisibilité sur sa production. On a beaucoup moins peur du lendemain», conclut-elle.
Béatrice Colin

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